Mais que vaut vraiment Laurent Koscielny ?

« Koscielny impressionne l'Angleterre et fait taire les critiques ». Voilà ce que nous titrions il y a seulement une semaine après la prestation étincelante de Laurent Koscielny face à Tottenham. Le défenseur français avait totalement éteint Adebayor et avait permis à Arsenal de repartir avec un clean sheet. Sept jours plus tard, voilà le même Koscielny étrillé par la presse européenne pour son match catastrophique, à l’instar des autres Gunners, face à Chelsea (0-6). Désigné coupable sur au moins 3 buts des 6 inscrits par les Blues, il a livré une triste performance et a été sorti à la mi-temps par Arsène Wenger, notamment en raison d’une douleur à un mollet qui le laissera d’ailleurs sur le flanc face à Swansea demain soir.

Excellent ou dépassé, Koscielny donne l’impression de ne pas trouver le juste milieu. Ses qualités sont connues de tous : une belle relance, un remarquable jeu de tête et une présence offensive appréciable. Ses défauts également : il peut dégoupiller à tout moment dans un match (4 cartons rouges depuis son arrivée à Arsenal) et provoque trop de penaltys (6 à Arsenal, soit plus que n’importe quel joueur de Premier League dans la même période). Tour à tour encensé ou critiqué, il affiche une inconstance indigne d’un défenseur titulaire au sein d’un grand club européen et surtout d'international français.

Membre régulier de l’équipe de France, il devrait, sauf catastrophe, faire partie de l’aventure au Brésil. Didier Deschamps apprécie son profil, mais Koscielny suscite encore de nombreuses réserves chez les supporters. D’ailleurs, lors de l’amical disputé au début du mois face aux Pays-Bas, il n’avait pas été élu par nos lecteurs dans le onze de départ, au profit de Varane et Sakho. Varane et Sakho, deux défenseurs au temps de jeu bien moins important que Koscielny et donc moins exposé aux contre-performances éventuelles de leur équipe respective.

S’il veut se garantir une place de titulaire en Bleu et rassurer tous les supporters tricolores sur sa capacité à supporter la pression dans les grands rendez-vous (on se souvient de son carton rouge lors du match aller contre l’Ukraine), le défenseur de 28 ans a tout intérêt à afficher une constance inédite lors de la dernière ligne droite de sa saison, que beaucoup considèrent comme sa meilleure à Arsenal. Un paradoxe qui colle à la peau de l'ancien Lorientais.