Man Utd - Arsenal : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Manchester United FC Robin van Persie @Maxppp

Manchester United enchaîne les bons résultats en Premier League. Après avoir disposé de Chelsea, les Red Devils se sont imposés devant Arsenal (2-1), grâce notamment à un but de... Robin van Persie.

Manchester United - Arsenal, un match de prestige pour donner le coup d'envoi de la dixième journée de la Premier League, et une opposition de style entre des Red Devils ayant la meilleure attaque, et des Gunners ayant la meilleure défense. Et il faut peu de temps pour que le secteur offensif mancunien brille. Sur un centre venu de la droite, Vermaelen se troue littéralement dans son dégagement. Van Persie (3e) ne se pose pas de questions et, du droit, trouve le chemin des filets. 1-0, c'est l'ancien capitaine londonien qui trouve la faille, tout un symbole. Sereins, les pensionnaires d'Old Trafford se montrent solides défensivement et, bien servi par Rooney, l’inévitable Van Persie (21e) contraint le portier d'Arsenal à sortir la parade.

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Les Gunners ont du mal à prendre à défaut le bloc adverse mais, sur une bonne percée, Ramsey (23e) adresse un centre puissant devant le but, dévié par De Gea. Pas de quoi effrayer United, qui repart de l'avant, à l'image d'un Rooney (28e) dont la reprise de volée est stoppée par un Mannone impeccable. Et puis, la rencontre bascule, pense-t-on tout du moins. Proche de la surface, sur le côté gauche, Young décoche un centre dévié de la main par Cazorla. L'arbitre ne bronche pas, accorde un pénalty, et Rooney (45e+1) voit sa tentative fuir inexplicablement le cadre ! 1-0 à la pause, Manchester United manque une occasion en or de faire le break.

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Au retour des vestiaires, les Red Devils reprennent leur marche en avant. Une nouvelle fois, Vermaelen se troue complètement. Van Persie se saisit du cuir, centre, mais la reprise de Valencia (46e) passe à côté. Arsenal tente d'exister, mais, sur un tir en pivot, Giroud (57e) voit sa tentative filer d'un rien hors du cadre. United répond, et c'est une nouvelle fois Van Persie (66e) qui se distingue, mais son tir en finesse est dévié par Mannone. Et, sur le corner qui suit, Evra (67e) reprend le cuir de la tête et double la mise. 2-0, Manchester creuse l'écart, avant que Cazorla ne réduise la marque au bout du temps additionnel (90e+3). 2-1, United engrange.

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L'homme du match : Robin Van Persie (7) : cette affiche ne pouvait qu'être celle du goleador néerlandais. Capitaine de Gunners qu'il a tenu à bout de bras ces deux dernières saisons, l'avant-centre retrouvait ses anciens coéquipiers. Et dès la troisième minute, l'attaquant a fait la différence, d'un tir du droit magistral. Tout un symbole. Beau joueur, RVP a refusé de le célébrer, restant calme. Aurait pu doubler la mise à plusieurs reprises, sans un bon Mannone. Une chose est certaine, il n'a pas manqué son rendez-vous avec Arsenal.

Manchester United :

  • De Gea (5) : on l'avait vu au four et au moulin le week-end dernier à Chelsea, auteur de parades certes peu académiques mais bienvenues. Ce coup-ci, rien ou presque à se mettre sous la dent pour le portier espagnol, qui a passé une journée on ne peut plus tranquille. Nul doute qu'il ne s'en plaindra pas.

  • Rafael (6) : le Brésilien a comme souvent pris inlassablement son couloir. Toujours porté vers l'avant, le latéral a multiplié les montées, adressant quelques bons centres. Une sacrée qualité, qui lui coûte un défaut, celui de laisser des espaces dans son dos. C'est ainsi qu'au deuxième acte, le frère jumeau de Fabio s'est parfois oublié sur le plan défensif.

  • Ferdinand (5,5) : match plutôt tranquille pour le défenseur central. Devant une équipe d'Arsenal dominée et dont les attaquants n'ont jamais vraiment brillé, la tour de contrôle a fait le boulot, sans faire de fioritures.

  • Evans (5,5) : comme son aîné, Evans n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent pour exister, tant l'attaque des Gunners est apparue bien timide. Serein, il a assuré les rares fois où il a dû intervenir.

  • Evra (6,5) : le capitaine a tenu son rang et a montré la voie. Bien dans son match, il a tenu son couloir gauche avec brio, tenant en respect ses vis-à-vis. Mieux, il a su se muer en buteur, d'un belle tête sur un corner. Lui qui avait déjà marqué à Newcastle, le voilà à nouveau décisif. Qui sait, peut-être une nouvelle corde à son arc !

  • Carrick (6) : prestation solide de la part du milieu défensif mancunien. Déjà performant à Chelsea, le joueur a remis le couvert ce samedi, auteur de quelques interventions pleines d'à propos, mettant sous l'éteignoir ses adversaires.

  • Cleverley (6) : beaucoup d'activité pour le milieu de terrain de United, qui n'a pas ménagé sa monture, solide à la récupération et bon dans la construction du jeu. Peut-être un peu trop axé sur la récupération, le joueur s'est néanmoins laissé aller à quelques tacles plus que discutables. Remplacé par Anderson (61e).

  • Valencia (6,5) : si Nani est sous le feu des critiques du côté de United, ce n'est assurément pas le cas de l'ancien de Wigan, qui lui enchaîne les prestations impeccables. Déjà performant à Chelsea, l'ailier droit en a remis une couche contre Arsenal, toujours aussi précieux défensivement mais aussi très inspiré sur le plan offensif, débordant souvent ses adversaires. A toutefois manqué une belle occasion de but. Remplacé par Nani (81e).

  • Young (4,5) : la comparaison avec Valencia fait clairement tâche. Quand le couloir droit est dynamité par l’Équatorien, l'Anglais peine pour sa part à faire la moindre différence sur son aile gauche, bien pris par un Sagna vigilant. A néanmoins obtenu un pénalty, sur une main de Cazorla.

  • Rooney (7) : avoir le sens du sacrifice pour le bien du collectif, Rooney sait ce que cela veut dire ! Le premier défenseur de United a une fois de plus abattu un travail colossal, pressant constamment, toujours à l'affût d'un ballon à gratter, gênant tant que possible les relances adverses. Auteur d'une belle ouverture qui aurait pu permettre à RVP de doubler la mise, il a cependant raté un pénalty, le tirant à côté. Seul et unique fausse note d'un match mené de main de maître, comme le prouve sa passe décisive pour Evra.

  • Van Persie (7) : voir ci-dessus.

Arsenal :

  • Mannone (6) : peu aidé par la grossière erreur de Vermaelen qui lui coûte un but d’entrée de match, il s’est ensuite parfaitement acquitté de sa tâche en repoussant avec brio les tentatives de Van Persie (21e, 28e, 66e, 85e) et Rooney (28e). S’il a eu le bonheur de voir ce même Rooney manquer son penalty, le service de ce dernier à destination de Patrice Evra ne lui a laissé aucune chance et le force à s’incliner pour la deuxième fois sur un coup de tête de l’international français.

  • André Santos (3) : à la peine d’entrée de match, il a beaucoup souffert face à la vitesse et aux dribbles de Valencia. Intéressant offensivement où il a tenté de dévorer les espaces côté gauche, il a malheureusement manqué toutes ses tentatives (10e) et n’a jamais réussi à trouver un partenaire sur ses multiples centres (31e, 56e).

  • Vermaelen (2) : coupable d’une erreur incroyable d’entrée de match (3e), il offre l’ouverture du score à Robin Van Persie qui profite d’une relance manquée pour crucifier Mannone d’un tir croisé du droit. Peu sollicité jusqu’à la mi-temps, il a remis ça d’entrée de deuxième période où le ballon qu’il perd à l’entrée de la surface profite à Van Persie qui sert idéalement Valencia, incapable de trouver le cadre à bout portant (46e).

  • Mertesacker (4) : on se demande parfois comment il a pu faire carrière avec une telle lenteur. Emprunté, approximatif dans ses contrôles et son jeu de passes, il parvient fort heureusement à utiliser sa grande taille pour dominer physiquement ses adversaires et faire valoir son jeu de tête.

  • Sagna (5) : bien rentré dans son match, il s’est montré très disponible sur son côté droit même s’il a manqué de présence offensivement et n’a centré qu’à de trop rares occasions. Bien présent défensivement, il a parfaitement resisté au duo Young/Evra qui l’a rarement pris à défaut.

  • Arteta (3) : en difficulté face au pressing mancunien, il n’a pas réussi à peser en première période, souvent pris au duel et rarement dans le bon tempo. Harcelé par un excellent Wayne Rooney qui l’a obligé à jouer très bas tout au long du match, il n’a pas eu son influence habituel.

  • Wilshere (5) : très à l’aise techniquement, précis dans son jeu de passes, toujours disponible, il a une nouvelle montré pourquoi il est considéré comme l’un des plus grands espoirs du football anglais. Un peu trop agressif parfois, il écope d’un premier carton jaune pour un gros tacle sur Cleverley qui l’avait dépossédé du ballon (14e), avant d’être expulsé en seconde période pour une énième faute, cette fois sur Patrice Evra (69e).

  • Cazorla (5) : transparent en début de match, imprécis dans son jeu de passes et particulièrement emprunté, c’est lui qui concède le penalty, manqué par Rooney, pour une main dans la surface. Mieux lors du deuxième acte, il a mis de l’ordre dans son jeu et sauvé l’honneur dans les ultimes secondes d’une frappe limpide du droit en pleine lucarne.

  • Podolski (2) : totalement absent des débats, il a inexplicablement déserté son côté gauche mais aussi manqué tout ce qu’il a tenté. Maladroit, imprécis, catastrophique dans ses initiatives et son jeu de passes, on se demande comme Arsène Wenger a pu le laisser sur la pelouse aussi longtemps. Remplacé par Arshavin (82e), qui écope d’un carton 2 minutes après son entrée en jeu.

  • Ramsey (3) : une nouvelle fois aligné côté droit, il a été plutôt bon en début de match, notamment grâce à ce débordement ponctué d’un centre/tir bien repoussé par De Gea. Ensuite, il a un peu disparu de la circulation avant d’être remplacé par Theo Walcott en début de deuxième période. L’international anglais s’est mis au diapason et a eu bien du mal à exister.

  • Giroud (4) : sevré de ballons en début de match, il a tenté de décrocher un peu pour offrir des déviations mais a rarement été servi par ses coéquipiers. Volontaire malgré tout, il n’a rien lâché mais a souvent vu les ballons lui passer sous le nez. Quelques contrôles approximatifs mais une bonne présence dans la surface avec ce tir en pivot repoussé par le poteau (54e) et cette dernière occasion de sauver l’honneur dans les arrêts de jeu, repoussée du genou par De Gea.

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