Manchester City parti pour exploser les Invincibles ?

Certes, Manchester City a dépensé plus de 240 M€ pour renforcer un effectif déjà bien garni de talents. Mais dans une Premier Legaue plus concurrentielle que jamais, rien ne pouvait garantir le début de saison canon qu'ont réalisé les Citizens. Vainqueurs de dix matches (un nul) en onze rencontres, les hommes de Pep Guardiola sont les leaders incontestés du championnat anglais, avec huit points d'avance sur son grand rival, Manchester United. Un bilan bien plus flatteur que celui de la saison passée, au même stade de la compétition (City était 3e et comptait sept points de moins).

Un constat sans appel parfaitement illustré par les statistiques. L'an passé, City avait inscrit 25 buts et en avait encaissé 10. Cette saison, la marque est portée à 38 réalisations marquées contre seulement 7 encaissées. Une efficacité diabolique qui a même étonné celui qui tenait les rênes de l'armada barcelonaise, Pep Guardiola.
«Nous marquons beaucoup de buts. Je ne me souviens pas si j'ai démarré aussi bien avec mes anciennes équipes. Nous aurions pu marquer cinq ou six buts. Nous aurions dû être plus chirurgicaux. Je sais que tout le monde peut nous battre, c'est le principe du sport. Vous pouvez gagner la Ligue des Champions et perdre le jour suivant», a-t-il déclaré à l'issue du match remporté contre Arsenal (3-1).

Un début de saison historique

Ce succès acquis face aux Gunners est d'ailleurs tout un symbole. Les médias anglais n'ont en effet pas manqué de souligner que les temps de passage actuels de Manchester City sont nettement supérieurs à ceux des Invincibles d'Arsenal version 2003/2004. Sacrés champions d'Angleterre après avoir bouclé leur saison sans la moindre défaite (26 victoires, 12 nuls, 73 buts inscrits, 26 encaissés), les coéquipiers de Thierry Henry sont encore loin d'avoir été rejoints par la bande d'Agüero. Cependant, la feuille de route des Skyblues a de quoi impressionner.

Après onze journées en 2003, Arsenal comptait huit succès et trois nuls pour 23 réalisations inscrites et 9 encaissées. Quatorze ans plus tard, City part sur des bases supérieures. Outre le bilan comptable évoqué ci-dessus, les Citizens affichent la plus grande différence de but (+31) depuis que la mise en place du nouveau format de la Premier League en 1992. Tout ça sans oublier les moyennes mancuniennes : 3,4 buts par match (contre 1,9), 18 tirs (contre 14) et 720 passes en moyenne (contre 483). Un rendement d'autant plus mis en valeur par les prestations face aux ténors de Premier League. «La saison dernière, nous n'avons été capables de gagner qu'à deux reprises face aux grandes équipes. Cette année, nous avons déjà gagné trois fois au mois de novembre. Nous avons parlé de ça. Si vous voulez remporter la Premier League, vous devez gagner, surtout à la maison, contre Liverpool, Arsenal, Tottenham et Chelsea». Et pour le moment, Liverpool (5-0) et Arsenal (3-1) ne peuvent que confirmer.