Mercato Arsenal : une politique qui divise en interne...

Par Alexis Pereira
3 min.
Arsenal FC @Maxppp

L'un des actionnaires d'Arsenal Alisher Usmanov a commenté la politique des Gunners ces dernières années dans les colonnes de L’Équipe.

Arsenal n'est pas à un paradoxe près. Le club londonien est, avec le Bayern Munich, l'un des modèles européens en termes de gestion. Seulement, à l'inverse du club allemand, la formation anglaise ne parvient pas à allier réussite économique et performances sportives de haut niveau. Du coup, certains voudraient voir les Gunners investir sur le marché des transferts pour en finir avec leur disette de trophées qui dure maintenant depuis plus de 7 ans. Alisher Usmanov, l'un des actionnaires du club (il possède 29 % des parts), est de ceux-là, car il regrette la situation des pensionnaires de l'Emirates.

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«Je ne voudrais pas irriter, me présenter comme un critique. Arsenal ne va pas bien (6e du Championnat à 19 points du leader, Manchester United) mais je ne veux pas être désagréable», a-t-il lancé dans [L'Équipe*](http://www.lequipe.fr/Football/) avant de poursuivre. «Arsène Wenger... (Il réfléchit longuement.) J’en ai souvent parlé. Il est pour moi parmi les meilleurs entraîneurs de football contemporains. Mais ce n’est pas simple pour lui. Tout dépend de l’exigence qu’il mettra et acceptera d’accoler à son nom, à sa personnalité, et quelle trace il veut laisser dans le football. Je pense qu’il mérite qu’on recrute à Arsenal, quand on en a besoin, les meilleurs joueurs et non qu’on se satisfasse de vendre les meilleurs éléments à nos adversaires. Dans ce cas, on peut alors tout lui demander. Mais, aujourd’hui, il est sacrifié. À cause de la politique, et nous en sommes tous coupables»*, a-t-il regretté, revenant sur l'exode massif des stars telles que Van Persie, Song, Nasri ou encore Fabregas.

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«C’est une tristesse. Ça ne peut pas être douloureux parce que ce sont des choix de personnes libres. Il n’y a rien de mauvais à vouloir gagner plus, je peux le comprendre. Maintenant, la grande performance d’Arsène Wenger, sur l’ensemble de ces dix dernières années, c’est d’avoir créé deux équipes : celle qui aujourd’hui continue à jouer pour ses adversaires et celle qui, pour l’instant, tente d’être parmi les leaders de la Premier League. C’est pour cela que je ne cesse de dire qu’il ne suffit plus de flatter l’entraîneur mais il faut lui donner la possibilité d’acheter les meilleurs, de super étoiles. Mais pas simplement des étoiles, juste celles que choisirait Wenger. C’est impensable que les actionnaires reçoivent des rémunérations folles et que, en même temps, pour de petits articles dans un contrat, on perde des joueurs clés, des symboles comme (Robin) Van Persie, (Mathieu) Flamini ou (Patrick) Vieira. On aurait dû augmenter leur salaire dès qu’ils ont commencé à être courtisés, à regarder ailleurs. Je ne sais pas pourquoi on ne le leur a pas proposé», a-t-il lâché, amer.

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Pourrait-il faire autrement s'il était aux manettes ? Il semble le croire implicitement. D'ailleurs, l'oligarque russe paraît toujours espérer une prise de pouvoir. Il ne manquerait pas de soutiens de poids. « Je comprends bien le football, et je peux le prouver, mais je ne m’imposerai jamais. Pour l’instant, Arsenal ne semble pas avoir besoin de moi. Mais je reste persuadé qu’Arsenal devrait à chaque compétition n’avoir qu’un seul but : la première place et gagner. Toutes les autres théories ne sont qu’une hypocrisie qui couvre la faiblesse. Moi, je suis un homme fort. Si quelqu’un a besoin de mon aide, de mon argent, de mes connaissances, de tout ce que je possède, “je suis toujours prêt”. (...) Thierry Henry. Lui me pousse à acheter la totalité des actions d’Arsenal. Mais je ne peux pas prévoir l’avenir. Ça ne sert à rien», a-t-il conclu. Malgré son ambition pour Arsenal, club dont il est amoureux depuis la fin des années 1990, Alisher Usmanov ne peut pas grand-chose. Un paradoxe de plus...

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