Lopes, Pozo & co : Man City mise sur l'avenir et ça promet !

Interdit de recrutement jusqu'en janvier 2016, le FC Barcelone ne s'en fait pas trop, car il possède des jeunes pousses formées à La Masia et prêtes à exploser (Sergi Samper, Alex Grimaldo, Jean-Marie Dongou, etc.). Manchester City, qui a accueilli ces dernières années des anciens dirigeants du club catalan, a décidé de calquer le modèle barcelonais, en misant fortement sur les jeunes. Et si les Citizens ont dû subir les sanctions de l'UEFA pour non respect du fair-play financier, ils savent qu'à l'avenir, ils pourront se renforcer sans forcément dépenser puisqu'ils ont au sein de leurs équipes de jeunes des talents des plus prometteurs. La Ligue 1 en découvre un cette année : Rony Lopes (18 ans).

Le meneur de jeu de poche, prêté cette saison, sans option d'achat, à Lille, a déjà prouvé en quelques sorties (un but en sept apparitions en L1) qu'il avait le potentiel pour intégrer dans un avenir plus ou moins proche l'équipe première des Skyblues. Le directeur du centre de formation du LOSC Jean-Michel Vandamme n'en doute pas. « Eden Hazard était un soliste, Rony est un chef d’orchestre. Il rendra les autres meilleurs, car il se mettra à leur service et aura besoin d’eux. Hazard est un attaquant qui peut se transformer en n° 10. Lopes est un n° 10 qui peut se transformer en attaquant. Rony Lopes est nettement plus impliqué dans les phases de transition : il revient défendre comme un réflexe. Techniquement, ils ont des gestes similaires et une excellente couverture de balle pour leur âge. (...) Sur le plan mental, ils résistent bien à la pression », a-t-il confié à L’Équipe.

À notre micro, Patrick Vieira, entraîneur des U21 de City, s'était également emballé pour le jeune international Espoirs portugais. « Marcos est un jeune joueur très talentueux, qui est très bon balle au pied, qui va très vite, qui marque des buts. C’est un numéro 10 à l’ancienne on va dire, mais qui travaille dur pour l’équipe. Je crois en lui parce que c’est quelqu’un qui travaille beaucoup à l’entraînement. Il a vraiment envie de réussir. Et quand on a le talent et ce désir de réussir, en général, on y arrive », avait-il confié il y a quelques mois. Auteur de cinq apparitions avec l'équipe première dans les coupes nationales depuis 2012 (un but), Rony, ancien pensionnaire de Benfica, espère y revenir en force à l'issue de son prêt dans le Nord de la France.

Pozo en salle d'attente, d'autres promettent

Un autre milieu offensif marche dans ses pas. Son nom : José Angel Pozo (18 ans). L'Espagnol, lancé ce mercredi dans le grand bain par Manuel Pellegrini, en Capital One Cup face à Sheffield Wednesday (7-0), n'a pas manqué ses débuts, inscrivant même un but pendant la demi-heure passée sur le pré. De quoi ravir son manager. «Pozo est une option très importante pour l'avenir du club. Il n'a pas eu de chance l'année dernière avec une vilaine blessure à la cheville. Il va avoir la chance de démontrer son talent sur le terrain», a-t-il expliqué. Passé par les équipes de jeunes du Real Madrid, le natif de Malaga, élu meilleur jeune du club en 2013, a laissé entrevoir de belles promesses et ce n'est sans doute pas terminé.

«Je sais que je suis un jeune joueur, mais si une autre opportunité m'est donnée, j'essaierai de la saisir. Ici, on me transmets beaucoup de confiance. Je n'ai pas eu de problèmes d'adaptation, simplement la langue, mais ça va venir et je me suis toujours senti très proche de l'équipe première », a d'ailleurs confié l'intéressé, acheté pour près de 3 M€ à l'été 2012, prêt à franchir les dernières haies sur sa route. Derrière ces deux têtes de gondole, d'autres jeunes pousses pourraient bientôt frapper à la porte de l'équipe première. On pense au milieu de terrain anglais George Evans (19 ans), à l'attaquant international tricolore U17 Thierry Ambrose (17 ans), mais aussi aux deux autres jeunes Frenchies Seko Fofana (19 ans) et Jules Ntcham (18 ans). « Ils ont un gros potentiel. Ce sont deux jeunes joueurs qui ont un potentiel physique énorme, qui sont très bons avec le ballon, qui vont très vite aussi. Maintenant, ce qu’il faut, c’est qu’ils apprennent à jouer aussi sans le ballon, à travailler pour l’équipe», nous disait Vieira.

Il ne faut pas non plus oublier l'attaquant nigérian Kelechi Iheanacho (17 ans), révélé lors du dernier Mondial U17 et auteur d'une préparation remarquée aux États-Unis avec les professionnels. «Il n'a que 17 ans et c'est un joueur important pour nous, pour le futur. Il a démontré, face à Kansas City, ce qu'il pouvait amener à l'avenir. S'il prend le bon chemin, je pense qu'il peut devenir un sacré talent», avait alors expliqué Pellegrini en conférence de presse. La stratégie de Manchester City est claire, miser sur l'avenir. Le pari sera-t-il payant ?