Premier League : Crystal Palace gâche les adieux de Gerrard

Par Arnaud Beaufils
3 min.
Liverpool FC Steven Gerrard @Maxppp

Liverpool disputait cet après-midi un match de Premier League contre Crystal Palace pour la 37e journée de Premier League. Un match marqué par l'émotion, plus que par le résultat.

L'enjeu de ce match était double. L'enjeu sportif, clairement laissé de côté, était de s'accrocher à la 5e place directement qualificative pour l'Europa League. L'enjeu, le vrai, Steven Gerrard l'avait annoncé au préalable : éviter les larmes. Apparu pour la première fois sur la pelouse d'Anfield le 29 novembre 1998 à 18 ans, Gerrard disputait aujourd'hui son 709e match sous le maillot des Reds. Une fois le «You'll never walk alone» entonné par les spectateurs d'Anfield Road, ce match pouvait commencer. Et Gerrard de briller, une dernière fois.

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Probablement inhibés par l'atmosphère autour de ce match, les joueurs de Brendan Rodgers ont tout d'abord éprouvé de grandes difficultés à rentrer dans leur match. Peu précis et peu dangereux, les hommes de Brendan Rodgers avaient encore la tête aux vibrants hommages pour Gerrard et aux futurs tours d'honneurs de leur capitaine. De son côté, le numéro 8 se montrait plutôt discret. Placé devant la défense Gerrard faisait le boulot, ni plus ni moins. Face à un adversaire qui n'avait rien d'une victime expiatoire, Liverpool comptait sur le Brésilien Coutinho pour se rapprocher tant bien que mal de la surface de réparation adverse. C'est sur une grossière erreur de la défense de Crystal Palace qu'Adam Lallana parvenait à ouvrir le score (26e). Loin des 119 buts en 502 matches de Premier League de Gerrard, mais un bon moyen de rendre hommage à son capitaine. 14 ans jour pour jour après la finale en Coupe Uefa contre Alavès (5-4) au cours de laquelle il avait inscrit un but, «Stevie» faisait régulièrement briller son jeu long, malgré sa mi-temps discrète. Une mi-temps discrète tout comme celle de toute son équipe. Pas de scandale, donc, à ce que Puncheon vienne égaliser d'un maître coup-franc peu avant la pause (43e). Il va falloir faire mieux, beaucoup mieux en 2e mi-temps pour offrir des adieux glorieux à Gerrard.

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C'est manifestement armés de bonnes intentions que les Reds regagnaient la pelouse pour le deuxième acte. Coutinho et Henderson apportaient ainsi le danger peu après le retour des vestiaires. Capitaine Gerrard, auteur de 185 buts sous ses couleurs historiques, affichait de son côté beaucoup de combativité, récupérant beaucoup de ballons dans son rôle de numéro 6 avancé. Mais Crystal Palace ne voulait pas faire de cadeau à l'international anglais (114 sélections) et inscrivait un deuxième but à l'heure de jeu par Wilfried Zaha, qui touchait son premier ballon. En conséquence, le héros de la soirée se positionnait dans un rôle plus offensif, à l'image d'une frappe cadrée un petit peu trop écrasée (65e). A ce jeu-là, Yannick Bolasie se montrait plus dangereux pour Crystal Palace avec une frappe sur la barre (70e). Les Londoniens semblaient décidément déterminés à gâcher la fête. Chose qu'ils ont obtenue, malgré quelques vaines offensives des Reds. Les hommes d'Adam Pardew marquaient même le but du KO sur un penalty discutable. 3-1, score final. Ces adieux de Gerrard n'étaient clairement pas à la hauteur des attentes sur le terrain. Stevie n'a eu ni Premier League, ni adieux victorieux. Mais qu'importe, il a eu tout le reste..

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Gerrard : le discours d'un roi

Après le match, Steven Gerrard, accompagné de ses trois filles, et de ses coéquipiers qui portaient tous son maillot, a tenu à remercier le public d'Anfield pour le temps passé en sa compagnie et son soutien imperfectible. «C’est bizarre. J’avais peur je le redoutais. Je profite de chaque minute, je suis dévasté de ne plus pouvoir jouer devant ce public, a lancé le légendaire numéro 8.Je veux remercier tout le monde pour ces 17 dernières années. Tous les joueurs avec qui j’ai joué, ceux qui ont fait le joueur que je suis devenu. Et surtout les personnes les plus importantes de ce club : les supporters. C'est difficile de choisir le meilleur moment ici. Ce serait probablement la 1ere fois que j’ai joué devant le public, la première fois où j’ai joué à Liverpool, un rêve. Tout le reste, c’était du bonus.»

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