Premier League : West Bromwich enfonce Arsenal et Wenger !

C’était un Arsenal en crise, mais en obligation d’obtenir un résultat qui se présentait en ce début d’après-midi à The Hawthorns, l’enceinte de West Bromwich Albion. Les Gunners étaient effectivement à l’arrêt en championnat avant cette rencontre avec trois défaites lors de leurs quatre dernières rencontres. Si l’on ajoute à cela le score cumulé lors de l’aller et le retour (10-2) en Ligue des Champions contre le Bayern Munich, les rumeurs de départ de Mesut Özil et d’Alexis Sanchez, les manifestations des supporteurs du club pour demander le départ d’Arsène Wenger en fin de saison ou les cinq points de retard sur Liverpool (mais avec deux matchs en retard) ; cela commence à faire beaucoup pour les pensionnaires de l’Emirates Stadium. Côté compo, Arsenal se présentait avec son désormais traditionnel 4-2-3-1 avec notamment un trio Sanchez-Chamberlain-Walcott derrière Danny Welbeck. Pour West Brom, Rondon retrouvait une place de titulaire à la pointe de l’attaque alors qu’il n’avait plus marqué depuis décembre dernier.

Cette rencontre débutait sur un très bon rythme avec de nombreuses offensives des deux côtés. C’est débord le Camerounais et natif de Neuilly-sur-Seine (France) Allan Nyom qui se distinguait avec un incroyable débouler sur son côté droit. Il élimine trois Gunners, tête baissée, tout en puissance et vitesse avant de délivrer un joli centre à ras de terre qui roule entre Cech et ses défenseurs, mais qui ne trouve finalement personne (5e). Arsenal réplique alors rapidement avec un centre de Montréal pour Welbeck (6e), mais intercepté par Foster, puis sur une belle incursion de Koscielny dans l’axe, mais le Français ne s’applique pas suffisamment dans sa passe pour le même attaquant anglais. Mais les Baggies vont ensuite piquer Arsenal grâce à leur spécialité maison : les coups de pieds arrêtés. En effet depuis l’arrivée de Tony Pulis dans le club en 2015, près de 50% des buts de WBA ont été inscrits sur phase arrêtée. Une statistique criante de réalité donc lorsque Craig Dawson saute plus haut que tout le monde sur corner et pique bien sa tête pour tromper Cech. Alexis Sanchez est un homme superstitieux et se dit alors que ce but encaissé à la treizième minute va lui porter chance. Deux minutes seulement après le Chilien égalise d’une frappe imparable qui termine sa course sous la barre de Foster (15e). Sur l’action, le contrôle et le crochet du numéro 7 des Gunners sont superbes. La passe de Xhaka est également magnifique, comme un cadeau du ciel. Dans le ciel, justement, un avion passe alors dans les airs du nord du royaume avec un message : « In Arsène we trust » traduire « Nous croyons en toi Arsène ».

Entre « In Arsene We Trust » et « Wenger Out »

Un avion qui en répondait à un autre, puisque quelques minutes auparavant un appareil demandait la démission de l’entraineur français. Mais croire en leur entraineur, croire en leurs chances et croire en Alexis Sanchez, auteur de son 18e but en Premier League, voilà ce dont les joueurs et les supporteurs d’Arsenal avaient besoin. Petr Cech, lui aussi, se jouait de l’apesanteur en allant chercher la lourde frappe de Fletcher (34e). Une tentative qui répondait alors à une frappe croisée de Ramsey, repoussée dans les pieds de Walcott par Foster sans que la flèche du nord de Londres ne puisse finalement bonifier (33e). Mais comme si les difficultés n’étaient pas assez nombreuses pour Arsenal, Petr Cech se blessait en effectuant une passe anodine (35e). Le malheur des uns fait le bonheur des autres et la blessure du géant tchèque permettait à David Ospina de disputer ses toutes premières minutes en Premier League cette saison. Le rythme redescendait d’un cran jusqu’à la pause. Avant de laisser sa place à Robson-Kanu, Salomon Rondon dominait Koscielny de la tête, mais croisait trop celle-ci qui passait à quelques centimètres du poteau gauche d’Ospina. Mais Tony Pulis n’allait pas regretter longtemps son coaching puisque Kanu permettait aux siens de passer une nouvelle fois devant au panneau d’affiche après un cafouillage dans la surface d’Arsenal (56e).

Un coup de massue sur la tête des Gunners. Les Londoniens avaient largement la possession du cuir, mais ils n’arrivaient jamais à inquiéter Foster. Arsène Wenger décida alors de sortir Walcott, une nouvelle fois totalement transparent et de faire rentrer l’attaquant français Olivier Giroud. Sur un corner très bien tiré par Xhaka, Welbeck plaçait sa tête sur la barre transversale (65e). Dans la foulée les Baggies tentaient alors de crucifier une bonne fois pour toute leurs adversaires, mais Ospina sortait magnifiquement sur Robson-Kanu (67e). Mais c’est encore une fois sur coup de pied arrêté que WBA allait faire la différence. La formule était la même que lors du premier but de cette rencontre avec un doublé de la tête de Dawson (75e) qui permettait aux détracteurs de Wenger de jubiler. Dans le parcage des supporteurs rouge et blanc, les banderoles « Wenger Out » fleurissaient et plongeaient dans la dépression les Canonniers n’arriveront jamais à réagir dans ce match, incapables de laver l’honneur du coach alsacien.

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