Quand Mancini s'enflamme pour répondre à Mourinho

Avec José Mourinho, la sauce monte toujours très vite. Que le Special One plaisante ou soit sérieux, ses déclarations provoquent régulièrement un emballement médiatique, de l’Espagne à l’Angleterre en passant par l’Italie. Preuve en est avec la dernière polémique créée à partir d’un petit rien. Mercredi soir, après le nul obtenu sur la pelouse de Manchester City, Mourinho était invité à commenter l’élimination des Citizens. « C'est incroyable qu'une équipe comme Manchester City, avec les joueurs qu'elle a, soit éliminée deux fois de suite au premier tour. (…) C'est bien que ça arrive à City, car Roberto peut travailler tranquille alors que si c'était Madrid, la presse ne me laisserait pas rentrer à Madrid », avait-il lancé, terminant par un grand éclat de rire.

Pour Mourinho, il s’agissait d’une manière de se vanter et de se plaindre une nouvelle fois du manque de soutien à Madrid. Mais pour la presse, cela s’est vite transformé en une pique à Roberto Mancini. Tant et si bien que ses propos sont revenus aux oreilles de l’entraîneur italien, à qui il a été demandé de réagir. « Mourinho n’est pas mon président, il n’est pas mon propriétaire. Ce que dit Mourinho n’est pas intéressant. Il donne son avis sur tout », a vivement répliqué Mancini. Piqué au vif par les déclarations du Special One, Mancini a démarré au quart de tour, pour le plus grand plaisir de la presse anglaise, qui lance du même coup une nouvelle rivalité entre les deux hommes.

Mancini, lui, s’est senti obligé de justifier la nouvelle élimination de son équipe en Ligue des Champions.« Nous sommes Manchester City, pas le Real Madrid, Manchester United ou le Bayern Munich, qui sont habitués à gagner chaque saison depuis 100 ans et qui ont une grande histoire. Nous sommes City, et nous n’avions rien gagné pendant 35 ans, avant que nous remportions 3 trophées en deux ans. Nous devons être patients pour la Ligue des Champions », a-t-il expliqué. Mourinho, lui, réclame seulement du soutien à Madrid.« J'admire qu'un club soit derrière son coach jusqu'au dernier jour ». Finalement, les deux hommes ne sont-ils tout simplement pas envieux de la position de l’autre ?