Sunderland : Di Canio, un flop retentissant

13 matches et puis s’en va. Le sulfureux Paolo Di Canio n’aura pas fait long feu à Sunderland, équipe qu’il a prise en charge le 31 mars dernier suite au limogeage de Martin O’Neill. Au regard de ses idées politiques, l’entraîneur italien a fait beaucoup de dégâts à Sunderland, avec notamment le départ du vice-président suite à la nomination de Di Canio. Pour le président Ellis Short, il fallait alors réveiller ses troupes, qui filaient droit vers la relégation. Avec deux victoires et deux nuls en sept rencontres, Di Canio a su éviter la descente en Championship et conserver son poste. L’occasion pour lui de bâtir une équipe à son image.

Quatorze joueurs ont ainsi débarqué durant l’été, dont l’attaquant italien Fabio Borini prêté par Liverpool. Mais voilà, rien ne s’est passé comme prévu. Avec 4 défaites et 1 nul en 5 matches, Sunderland est la lanterne rouge de la Premier League. La défaite contre West Bromwich Albion aura été celle de trop durant ce weekend. Giflé 3-0 par la nouvelle équipe de Sessegnon, la formation de Di Canio a une nouvelle fois sombré. Pour autant, l’entraîneur italien n’a pas été démis de ses fonctions après la rencontre .

Il a même affronté les supporters furieux restés dans les tribunes. «Je savais qu'ils étaient furieux. Je suis allé vers eux parce que je voulais les regarder en face. C'est facile d'aller les voir quand ils applaudissent ou scandent votre nom. Je suis responsable (du début de saison catastrophique) mais j'ai la tête haute. C'est dur, mais je ne suis pas inquiet.» Il aurait dû l’être. Plus que ses résultats, c’est son management qui pourrait avoir causé sa perte. Selon plusieurs médias anglais, l’Italien a eu une grosse prise de bec avec deux joueurs majeurs de Sunderland, alors qu’il voulait secouer une nouvelle fois ses joueurs.

Plusieurs membres de l’effectif se seraient plaints du traitement infligé par Di Canio depuis son arrivée. Il faut dire qu’il n’est pas le genre d’entraîneur à protéger ses joueurs en public, bien au contraire. Il les pique souvent, pointant du doigt l’investissement d’untel ou le talent d’un autre. À force de jouer la carte de la provocation, Di Canio a brûlé tous ses jokers. Son passage à Sunderland restera comme un retentissant échec avec au total seulement 3 victoires en 13 matches.