Dans un long entretien accordé à France Football, Olivier Giroud explique qu'il a dû s'employer pour concrétiser son transfert d'Arsenal, qui était en passe de recruter Aubameyang, à Chelsea, plutôt qu'à Dortmund.
Ce fut le feuilleton du mois de janvier. Aubameyang, Giroud et Batshuayi avaient les premiers rôles, dans un chasse-croisé qui a trouvé son épilogue en toute fin de mercato. Au final, Aubameyang a été acheté par Arsenal, Batshuayi a été prêté à Dortmund par Chelsea, qui a recruté de son côté Olivier Giroud. Pour ce dernier, cela a représenté un véritable soulagement, comme il l'a expliqué il y a quelques jours à Téléfoot, au regard de la situation qui l'attendait à Arsenal. L'arrivée d'Aubameyang, après celle de Lacazette l'été dernier, le faisait reculer dans la hiérarchie des avant-centres.
Mais Giroud a dû batailler pour obtenir satisfaction. Car, de base, le deal semblait plutôt se réaliser avec le Borussia Dortmund.« La solution de facilité, c'est d'aller à Dortmund. Arsenal était content, Dortmund aussi, c'était la proposition la plus intéressante, financièrement parlant », explique-t-il dans les colonnes de France Football. Mais l'attaquant français, âgé de 31 ans, privilégiait l'Angleterre. « Sur la destination, je n'ai jamais douté. Le choix était évident. Aussi parce que Chelsea, c'était un transfert, pas un prêt comme Dortmund ».
Giroud a mis la pression à Wenger
Alors, il a pris le taureau par les cornes et mis du sien pour faire bouger les lignes. « Je suis allé voir le coach pour lui demander où il en était avec Aubameyang. Je lui ai un peu mis la pression, comme à mon agent, que j'avais plusieurs fois par jour. C'est normal. Je ne vais pas être privé d'aller à Chelsea, alors que c'était la meilleure solution pour moi », raconte-t-il avec franchise. Rassuré par le discours d'Antonio Conte, qui apprécie le profil de l'ancien Montpelliérain et qui l'a assuré d'une concurrence saine avec Morata, Giroud n'a pas laissé passer sa chance. Et a pu compter sur un Arsène Wenger compréhensif.
« Le coach m'a tout de suite dit : « t'inquiète pas, je ferai mon maximum pour que tu sois heureux ». D'un côté, c' était normal. Moi , je n'avais pas demandé à partir. D'un autre côté, je savais qu'il ne me mettrait pas de bâtons dans les roues, vu la relation qu'on a toujours eue. Il m'a même dit que, quelque part, ça le ferait chier que je n'aille pas en Russie ». Wenger n'a donc pas bloqué le transfert vers un rival de la Premier League. Et Giroud a pu vérifier que le discours de Conte n'était pas vide de sens. Depuis son arrivée, il a profité du retour de blessure de Morata pour bénéficier de temps de jeu, et a déjà conquis son nouveau club.
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