LOSC : la guerre est déclarée entre les joueurs et les supporters

Par Khaled Karouri
2 min.
Lille Frédéric Antonetti @Maxppp

Lille est en crise. Alors que, en coulisses, les discussions se poursuives entre Michel Seydoux et Gérard Lopez pour le rachat du club, le LOSC s'enfonce après avoir concédé une troisième défaite de rang en Ligue 1 vendredi soir face à l'OL (0-1). Les supporters ne peuvent plus contenir leur colère.

« Absents, comme vous ». « On veut des Dogues, pas des chèvres ». Ces banderoles, déployées ce vendredi soir au Stade Pierre Mauroy lors de l'opposition entre Lille et l'Olympique Lyonnais témoigne de la fracture qui se crée entre les supporters du LOSC et les joueurs. D'ailleurs, tout au long de cette partie finalement perdue par les Nordistes (0-1), les silences et les sifflets ont accompagné les troupes de Frédéric Antonetti, seul l'entrant Rony Lopes ayant droit à une ovation du stade. Certains membres du groupe lillois ont bien tenté de discuter avec les supporters une fois le coup de sifflet final donné, mais l'union sacrée autour de l'équipe n'est plus là.

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Un divorce que représente à merveille Morgan Amalfitano qui, remplacé peu avant l'heure de jeu, a été copieusement hué par les fans, allant jusqu'à les chambrer en applaudissant de dépit avant de regagner immédiatement les vestiaires, désabusé : « C'est toujours blessant de se faire siffler de la sorte quand on a le sentiment d'avoir tout donné. J'ai toujours eu un comportement de bosseur, alors ça ne fait pas plaisir. Ce que je regrette, ce sont ceux qui sifflent dans ces circonstances. Je ne pense pas mériter ça. J'ai tout donné. Je n'ai pas grand-chose à me reprocher même si on peut toujours être meilleur », a confié l'ancien Marseillais après le match, relayé par L’Équipe.

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La colère monte à Lille

La patience aurait pourtant pu pousser les supporters à calmer le jeu, puisque l'on apprenait juste avant le match que la première offre ferme de rachat du club avait enfin été formulée par Gérard Lopez, promesse de lendemains plus heureux. Insuffisant cependant pour calmer la colère de fans dépités, refusant de se satisfaire de cette situation si peu enviable pour leur équipe, actuellement dix-huitième de Ligue 1 et donc en position de barragiste : « C'est la première fois en 25 ans que mon public demande ma démission. Il faut des coupables. Moi je fais mon travail », a de son côté déploré l'entraîneur Frédéric Antonetti.

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Conscients de leurs lacunes actuelles, les joueurs lillois tentent de relever la tête dans cette passe bien délicate, et Franck Béria de résumer à merveille la situation au micro de Canal+ Sport : « Chacun doit prendre ses responsabilités. Il ne faut pas incriminer une personne. Ce sont les joueurs qui jouent, donc à nous de faire la différence sur le terrain. C’est dans cette période-là qu’on va voir la vraie valeur de chacun. Quand ça ne va pas, tout est perfectible, on accuse tout le monde et tout est noir. J’aime le football, je reste centré là-dessus. Un public, c’est versatile. C’est à nous de les emmener. Il faut qu’on soit un peu plus conquérants encore et ça ira. La route est longue », a-t-il assuré, optimiste. Reste à savoir si les supporters adhéreront à ce discours...

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