Pellegrini décrypte les difficultés de Man City sur les derniers mercatos

Par Alexis Pereira
4 min.
Manchester City FC Manuel Luis Pellegrini Ripamonti @Maxppp

Au cours d'un long entretien accordé au Guardian et au Daily Mail, le manager de Manchester City Manuel Pellegrini a décrypté la politique de recrutement des siens.

Manchester City joue une bonne partie de sa saison, ce mercredi, en huitième de finale retour de Ligue des Champions à Barcelone (défaite 1-2 à domicile à l'aller). Manuel Pellegrini est particulièrement sous pression. Et pourtant, le manager des Citizens reste incroyablement zen. Dans les colonnes du Guardian et du Daily Mail, il s'est dit serein concernant son avenir sur le banc mancunien. Mieux, il a défendu bec et ongle le projet des Skyblues. Un projet mis à mal par le fair-play financier imposé par l'UEFA et Michel Platini. «C'était l'année idéale pour bâtir, mais avec les restrictions liées au fair-play financier, nous ne pouvions ni signer, ni inscrire des joueurs», a-t-il regretté avant de poursuivre. «Pour acheter Bony, nous avons dû laisser Jovetic de côté de la liste pour la Ligue des Champions. Avec ces restrictions, nous nous sommes uniquement renforcés défensivement. Nous avons recruté Willy Caballero pour mettre Joe Hart en concurrence, Mangala qui sera un joueur important, Fernando pour remplacer Javi Garcia qui souhaitait partir, et Sagna car Micah Richards était toujours blessé. Mais nous n'avons pas pu signer un crack, une superstar», a-t-il confié.

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Et pourtant, cette star, ce joueur capable de faire basculer une rencontre à lui seul, fait cruellement défaut aux pensionnaires de l'Etihad Stadium. «Nous avons Sergio Agüero. Mais vu comment les choses tournent, je pense que cette équipe a besoin d'un crack. Nous avons besoin d'un crack qui vous donne de l'assurance, un statut. Mais c'est impossible avec le fair-play financier», a-t-il lâché. Souvent associé au recrutement de Lionel Messi (FC Barcelone) par exemple, City serait donc pieds et poings liés par les règles des instances européennes. Des règles injustes pour le Chilien. «Je trouve que ce concept est dur à comprendre. C'est positif parce que cela empêche quelqu'un d'acheter un club et de le laisser tomber en banqueroute ou les clubs de s'endetter de manière déraisonnée. Mais il ne peut pas s'appuyer sur les pertes annuelles. Certains ont des dettes énormes, City n'en a pas. Comment construire une équipe si on ne peut pas s'endetter sur un an ? (...) Les intentions sont bonnes mais le FPF a besoin d'une sérieuse révision. Le plus important pour City reste d'être dans les clous, sinon, nous serons sanctionnés», a-t-il expliqué.

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Milner littéralement encensé !

L'Ingénieur a ensuite tenté de justifier le faible nombre de joueurs anglais au sein de son effectif. «Il est important d'avoir des joueurs anglais. Mais peut-on les signer ? On parle de joueurs qu'on ne peut pas avoir. Parlons de Shaw par exemple. 40 M€ pour un latéral gauche uniquement parce qu'il est anglais ? Peut-on s'offrir Sterling de Liverpool ? Peut-être si on propose plus de 100 M€. Cahill ou Lampard il y a quelques années ? Et si je veux un Anglais pour la position de David Silva ? Je prends qui ? Rooney ? Soit ces joueurs n'existent pas, soit les clubs ne vendent pas», a-t-il déclaré, se comparant aux autres membres du Big Four dans ce domaine-là. «Quand nous avons gagné la Capital One Cup sans joueur anglais, tout le monde en a parlé. Arsenal a gagné la FA Cup avec le seul Kieran Gibbs d'entrée et personne n'a rien dit. Chelsea n'a que deux Anglais régulièrement alignés : Terry et Cahill. United n'a presque que Rooney comme titulaire anglais», a-t-il analysé.

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Une chose est sûre, le coach souhaite ardemment conserver l'un de ses seuls internationaux anglais, à savoir James Milner (29 ans), dont le bail expire en juin. «Le club veut que Milner continue et il veut rester mais il veut sans doute plus de temps de jeu. Je le comprends. Je suis le fan n° 1 de Milner. Trouvez-moi un joueur anglais plus complet. Il y a des joueurs meilleurs que lui techniquement, oui. Mais montrez-moi un joueur capable de faire tout ce que Milner fait bien. Il n'y en a pas. C'est dur de le laisser de côté. Respect, engagement, performance, il est fantastique, il mérite un 10/10. Il peut jouer à plusieurs postes : latéral gauche, milieu offensif, milieu relayeur. Je l'ai même parfois déjà fait jouer attaquant. Il donne toujours tout. (...) Milner est un phénomène, un mec avec des grosses cou..... et un cœur gros comme ça. (...) J'espère qu'il restera. S'il ne reste pas, c'est qu'il aura eu une très grosse offre», a-t-il conclu. D'un club pas forcément dérangé par le fair-play financier...

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