Pourquoi Southampton vend à tour de bras

Par La Rédaction FM
2 min.
Southampton @Maxppp

Southampton est un ovni sur ce mercato. Avec les transferts de ses cadres ou espoirs, le club a engrangé des dizaines de millions, tout en se renforçant à des prix dérisoires en comparaison des ventes. Alors, véritable suicide, ou stratégie étudiée ?

Le mercato estival de Southampton a de quoi étonner. Depuis l’ouverture du marché, le club s’est attelé à vendre ses cadres, éléments les plus bankables ou encore meilleurs espoirs. De ce fait, les chiffres sont vertigineux. Avec les transferts cumulés de Dejan Lovren, Rickie Lambert, Adam Lallana, Luke Shaw et Calum Chambers, les Saints ont déjà amassé 126 M€. Plus intéressant encore, le bénéfice réalisé sur ces ventes. Grand formateur du Royaume – Bale, Chamberlain, Walcott par le passé – le club a enregistré les plus-values maximales avec les cessions de ses poulains Chambers et Shaw – et non Lallana, son précédent club Bournemouth disposant d’un pourcentage à la revente. Sur les 126 M€ récoltés, 96 constituent donc déjà de purs bénéfices. Et la machine ne devrait pas s’enrayer d’ici la fin du mercato.

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D’autres joueurs seront vendus, à n’en pas douter. Principaux candidats au départ – malgré les récentes déclarations du président Ralph Krueger –, les Jay Rodriguez, Morgan Schneiderlin – qui aurait formulé un transfer request – et Pablo Osvaldo. Les deux premiers, pressentis à Tottenham, pourraient rapporter leur vingtaine de millions, le troisième une somme avoisinant les 10 M€. C'est un véritable trésor sur lequel dort le board britannique, qui en retour, n'a dépensé que 22 M€ sur le marché avec les achats de Pellè et Tadic.

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Southampton est en vente

Une question subsiste, dès lors : pourquoi ? Pourquoi les Saints ont volontiers accepté de se laisser dépouiller ? Au vrai, tout est dans le contexte : Katharina Liebherr, propriétaire du club, n’a pas les mêmes projets que son prédécesseur de père Markus, décédé en 2010 d’une crise cardiaque et à l’origine de la fantastique évolution de l’écurie, montée de D3 jusqu’à l’élite britannique. Là où son paternel songeait simplement à construire un grand club, la repreneuse, après une montée de la valeur de sa propriété, songe désormais à un retour sur investissement et une revente. Un désir que n’a pas supporté le président exécutif Nicola Cortese. Proche de l’ancien proprio – ce dernier était le chéquier, lui le cerveau – il a posé sa démission en janvier dernier, après avoir compris qu’il verrait son œuvre être détruite dans de brefs délais.

Cette destruction a pris acte au début du mercato, avec la mise en place d’une fine stratégie. Celle de vendre et en retour renforcer l’équipe à frais réduits, de manière à se constituer une belle trésorerie pour attirer les potentiels repreneurs. Southampton ne s’est pas officiellement mis en vente, mais de l’autre côté de la Manche, cela ne fait aucun doute. Liebherr a donc simplement orchestré une dynamique d’enrichissement pour mieux vendre son club au prix fort. Autant dire que le plan marche à merveille. Et qu’il est loin de convenir aux supporters, qui après des années d’ascension permanente, s’attendent désormais à la chute.

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