Unai Emery pointe du doigt les grosses différences entre Arsenal et le PSG

Par Alexis Pereira
3 min.
Arsenal FC @Maxppp

À quelques heures de la finale de Ligue Europa contre Chelsea, le manager d'Arsenal Unai Emery est revenu, sans que l'on lui demande vraiment, sur son passage au Paris SG.

Une habitude. Mercredi, à Baku, face à Chelsea, Unai Emery disputera la quatrième finale de Ligue Europa de sa carrière. Le manager d'Arsenal est donc à l'honneur en Espagne. El Mundo l'a ainsi longuement interrogé. Et sans que le journaliste du quotidien généraliste lui pose la question, le Basque a profité de sa première saison globalement réussie chez les Gunners pour revenir sur son expérience plus mitigée sur le banc du Paris SG. «Je dirais que je suis moins sous pression qu'avant, rien de plus. Ici, à Arsenal, on me facilite les choses. Arsenal est un très grand club, mais à la fois humain et chaleureux. Tout le monde est prêt à t'aider. Le respect, c'est la première chose que tu ressens ici», a-t-il expliqué, exemple à l'appui.

La suite après cette publicité

«Quand je suis arrivé à Paris, j'ai essayé de parler français et la réponse, de manière sarcastique, c'est que je ne le parlais pas bien. À Londres, j'utilise un anglais très basique et tout le monde me sourit et me remercie d'essayer», a-t-il lancé, visiblement amer. Le technicien espagnol a ensuite défendu son bilan parisien. «Quand je suis arrivé à Paris, les choses ne se sont pas bien passées au début et je l'ai dit à Al-Khelaïfi. Il m'a répondu de ne pas m'inquiéter, que c'était un projet à long terme, sur deux ans. Nous avons gagné une Ligue 1 et deux Coupes, mais ils voulaient qu'on fasse quelque chose de grand en Ligue des Champions. On en revient au même», a-t-il résumé avant de poursuivre.

À lire Monaco : l’impressionnante prise de pouvoir de Youssouf Fofana

Le PSG toujours en travers de la gorge

«La première saison, le Barça et Aytekin nous éliminent et la seconde, c'est le Real Madrid. Avec la VAR, aujourd'hui, Barcelone ne serait pas passé et le premier but du Real au Bernabeu aurait été annulé... Curieusement, c'est la VAR qui élimine le PSG cette saison contre Manchester United. J'en ai parlé il y a peu avec Nasser quand nous nous sommes vus», a-t-il glissé, laissant clairement transpirer ses regrets. Des regrets, l'Ibère en a encore exprimé à l'heure d'évoquer les différences entre la Premier League et la Ligue 1. «La qualité technique ne suffit pas, vu le niveau physique que t'imposent les rivaux en Premier League, surtout à l'extérieur. Tu dois l'égaler pour résister et ensuite prouver ta qualité de manière régulière», a-t-il confié avant d'ajouter.

La suite après cette publicité

«En France, par exemple, ce n'était pas nécessaire parce qu'il y avait peu de matches vraiment importants et on jouait notre saison sur des moments bien précis. C'est la barrière que nous devions franchir et je n'ai pas réussi pour les raisons dont nous avons discuté auparavant. Ta capacité à avoir ou non du succès se concentrait sur quelques instants», a-t-il détaillé. Visiblement marqué, négativement, par son passage au Parc des Princes, le natif de Hondarribia savoure son quotidien au sein du club londonien. «À Arsenal, j'ai la sensation, pour la première fois, de gagner pour construire, pas pour survivre», a-t-il indiqué, lui le successeur d'Arsène Wenger, dont le règne aura duré 22 ans, avant de conclure.

«Je ressens le respect à mon égard même quand nous perdons, mais je veux que les défaites nous fassent davantage mal, parce que c'est une étape obligée pour être davantage compétitif. Je veux que la déception d'avoir perdu dure plus de deux heures. Je ne promets pas des titres, mais je promets de me battre. (...) Le potentiel économique de United, City ou Liverpool est supérieur au nôtre, mais vu son histoire, son public et ses infrastructures, Arsenal est l'un des dix meilleurs clubs d'Europe, et c'est là que nous devons le replacer» , a-t-il conclu. Ça commence mercredi soir. À lui de jouer.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité