Yann M'Vila retrouve le sourire à Sunderland

Une bouffée d'oxygène. En s'imposant largement dimanche, dans le derby de Tyneside, contre Newcastle (3-0, 10e journée de Premier League). Sunderland s'est donné un peu d'air au classement, remontant à la dix-huitième position. Une véritable délivrance pour les partenaires de Yann M'Vila (25 ans). «Pour notre moral, cette victoire était très très importante. (...) Nous avons mérité de gagner. (...) Nous devons continuer à prendre des points pour remonter au classement. Nous avons engrangé de la confiance en battant Newcastle, mais nous devons désormais aller à Everton pour gagner», a confié le Français au Sunderland Echo, impressionné par l'ambiance de cette rencontre, durant laquelle il a été élu homme du match.

«C'était magnifique. C'était le meilleur match que j'ai jamais joué. J'ai joué le derby de Milan la saison passée entre l'Inter et l'AC Milan, qui est considéré comme l'un des plus gros matches du monde. Mais je n'ai pas ressenti la même atmosphère qu'ici. Dimanche, c'était simplement extraordinaire, magnifique. (...) C'était un plaisir de disputer un tel match», a-t-il lancé. Titularisé à neuf reprises en Premier League depuis le début de la saison, l'international tricolore (22 sélections, 1 but) s'est imposé comme un véritable patron dans l'entrejeu de son nouveau club. Avec 84% de passes réussies, 100% de dribbles réussis, 64% de duels aériens remportés, 1 but et 3 passes décisives, il est, selon l'outil statistique anglais Squawka, l'un des dix meilleurs milieux du championnat anglais depuis le début de l'exercice.

L'ancien Rennais, prêté cette saison par le Rubin Kazan (avec qui il est sous contrat jusqu'en juin 2017), réussit donc ses premiers pas outre-Manche. Une belle revanche après une expérience contrastée à l'Inter (14 apparitions toutes compétitions confondues) et un été marqué par son vrai-faux départ au Dinamo Moscou. Et il n'entend pas s'arrêter là. «Si nous sommes solides et agressifs, alors nous pourrons obtenir quelque chose. Nous n'avons joué que dix matches et il y a encore beaucoup à jouer. Ce n'est pas un problème d'être dans la zone rouge car les équipes au-dessus de nous ne sont pas très loin. Chelsea n'est qu'à cinq points. Pas dix, cinq ! Nous devons simplement tout donner à chaque match», a-t-il lâché. Motivé comme rarement, Yann M'Vila a peut-être trouvé, au Stadium of Light, un défi à sa taille pour revenir sur le devant de la scène et rattraper le temps perdu.