Yaya Touré raconte les dessous de la vie du vestiaire de Man City et scelle son avenir

Par Alexis Pereira
4 min.
Manchester City FC Gnégnéri Yaya Touré @Maxppp

Au cours d'un long entretien accordé à L'Equipe, le milieu de terrain de Manchester City Yaya Touré a dévoilé les secrets du vestiaire des Citizens. Morceaux choisis.

Bâti à coups de millions depuis le rachat du club par l'Abu Dahbi Group, Manchester City interpelle. Les observateurs se demandent comment toutes les nombreuses stars qui composent l'effectif des Citizens parviennent à cohabiter sans mal. Dans les colonnes de L’Équipe, Yaya Touré (29 ans) a bien voulu lever le voile sur certains détails du quotidien mancunien. «On a évidemment plus ou moins d'affinités avec les autres. Moi, je suis tout le temps avec Samir et Mario (Balotelli). On déjeune tout le temps ensemble. Je m'entends bien aussi avec mon frère (Kolo), les francophones. Mais ça se passe bien aussi avec les Anglais qui ont également leurs amis. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de moments de tension, mais c'est rare. Ça arrive parfois en pré-saison quand on passe un mois tous ensemble, loin de nos familles», a-t-il expliqué avant d'entrer dans les détails.

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«Et puis, entre nous, dans le vestiaire, on parle souvent des moments qu'on a vécus ces deux dernières années quand on a gagné des trophées. (...) Évidemment qu'on s'engueule, souvent même. Dans une grande équipe, il y a des caractères et des egos différents. Donc des disputes. (...) J'ai un rapport familial avec mes partenaires. Je passe plus de temps avec eux qu'avec quiconque de ma famille. Donc, j'écoute et je suis ce que disent le capitaine (Vincent Kompany), le manager, les dirigeants... Il y a aussi quelques leaders par leur expérience comme Carlos (Tévez) ou Samir (Nasri). On fait toujours en sorte de parler le mieux possible, d'être complémentaires, pour que les égos ne prennent pas le dessus. Il faut se parler sans vexer ses partenaires. Penser toujours au bien-être du groupe. On peut se dire nos vérités sur le terrain, mais il ne faut pas que ça se passe ailleurs. (...) En le disant dans le respect, les choses passent toujours mieux», a-t-il indiqué pour expliquer les relations entre les joueurs à Carrington.

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Et si les relations sont aussi saines dans le vestiaire des Skyblues, c'est en grande partie grâce au travail de Roberto Mancini, salué par l'Ivoirien. «Mancini est un mec sain, sensible, mais c'est souvent le métier qui vous rend moins sain. Encore une fois, c'est compliqué d'avoir vingt-trois mecs sous ses ordres et de devoir en choisir onze. Si ces managers ne sont pas toujours réglo, c'est aussi parce qu'ils ont besoin de se protéger. Il sait très bien le faire (gérer le vestiaire)... Ce que j'aime chez les managers, c'est quand ils respectent le travail et qu'il y a une forme d'égalité. Si vous travaillez bien à l'entraînement, je vous donne votre chance. C'est le discours que tous les joueurs aiment. C'est ce qui explique qu'on en soit arrivé là avec City», a-t-il confié. Pour autant, l’Éléphant a expliqué qu'il n'entendait pas bouger, et ce, même si l'Italien venait à être remercié. «Maintenant, je suis joueur de City, le club ne m'appartient pas. Si quelqu'un doit venir, joueur, entraîneur, dirigeant, je reste à ma place», a-t-il glissé, évoquant son avenir sur le long terme.

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«J'ai très envie de finir ma carrière à City, par respect pour tout ce que les supporters ont fait pour moi. Mais bon, dans le football, on ne sait jamais de quoi l'avenir peut être fait. (...) Sans être prétentieux mais sans me voiler la face, beaucoup de choses se sont construites à City après ma signature. On a gagné pas mal de choses. C'est pour ça que je suis allé dans ce club, pour faire partie de son histoire, rentrer dans les annales. À Barcelone, l'histoire était déjà écrite. Il y avait eu des Cruyff, des Guardiola avant moi. Alors qu'à City je peux faire l'histoire de ce club. Je suis assez sûr que le jour où je serai un vieillard, assis, ils continueront encore de parler de moi. (...) L'histoire de City, elle se joue en ce moment. Et je remercie Dieu pour ça. Mais je ne pourrais jamais faire l'histoire tout seul, sans les Agüero, les Tévez et Nasri. Ces joueurs ont permis au club de se développer», a-t-il conclu. Bien dans ses baskets, Yaya Touré est bien à Manchester City. Les pensionnaires de l'Etihad Stadium auront besoin de lui pour redresser la barre en Ligue des Champions, dès ce mardi contre l'Ajax Amsterdam.

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