Zenit : l’étonnant retour au premier plan de Danny !

Par Alexandre Pauwels
2 min.
Zenit Saint-Pétersbourg Daniel Miguel Alves Gomes @Maxppp

Nul n’est prophète en son pays. S’il n’a jamais marqué la Liga Sagres et la sélection portugaise, Danny est une véritable star en Russie. Et cette saison, après avoir récupéré d’une grave blessure, le numéro 10 du Zenit s’est réinventé en buteur. Retour sur une belle reconversion.

Le Zenit a étonné par sa discrétion sur le dernier mercato estival. Alors qu’un an plus tôt, le club lâchait 100 M€ pour s’attacher les services des Hulk et Witsel, il n’a cette fois attiré aucune recrue clinquante. Pour tout dire, à la fin du marché, il se retrouvait même bénéficiaire, chose qui n’était pas arrivée depuis des années. Certes, la construction d’un nouveau stade, extrêmement coûteux, pourrait expliquer cette hésitation à la dépense. Mais pour le protégé de la puissante compagnie gazière Gazprom, qui brasse chaque année des milliards d’euros, ce manque d’ambition sur le mercato détonne. Et Luciano Spalletti, le coach du Zenit, de déplorer l’absence d’un buteur de poids, sa seule requête de l’été. Aucun des Mirko Vucinic, Pablo Osvaldo ou Leandro Damião n’a débarqué sur les bords de la Neva.

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Dans cette configuration, la tâche du but est naturellement revenue à Aleksandr Kerzhakov. Mais surprise, ce n’est pas le Russe qui enfile les pions, mais Danny. Oui, le numéro 10 portugais, milieu offensif de formation. Avec 9 buts inscrits en 14 rencontres de Premier Liga – assortis de 7 passes décisives – il réalise assurément sa meilleure saison depuis son arrivée au club à l’été 2008 (contre près de 30 M€), et par extension, la meilleure de sa carrière. Il n’est d’ailleurs plus qu’à une réalisation de son meilleur total de buts sur un exercice, atteint en 2010. Autant dire que cette réussite statistique relève de l’inattendu, d’autant plus en sachant que Danny revient lentement d’une rupture des ligaments croisés du genou, qui l’aura tenu éloigné des terrains sur toute l’année 2012.

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Quant à l’explication de cette nouvelle attirance pour le but, elle tient de la confiance inébranlable d’un coach, et d’un nouveau positionnement, expérimenté la saison dernière. Dans le 4-3-3 de Spalletti, le Portugais occupe ainsi le flanc gauche de l’attaque. Élément le plus utilisé par le coach italien, il n’a jamais fait les frais de quelque réorganisation tactique, alors que depuis quelques semaines, la star Hulk a été repositionnée en pointe, pour permettre à Arshavin de s’insérer côté droit. Une configuration qui permet à Danny de se trouver plus proche du but, et de faire étalage de son talent de finisseur. Il n'est jamais trop tard, pour se trouver une nouvelle passion.

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