São Paulo : trois mois pour relancer le perdu de vue Breno !

Breno. À l'évocation de ce nom, c'est l'image d'une carrière gâchée qui vient immédiatement à l'esprit. Espoir brésilien passé par le Bayern Munich, le défenseur central faisait voler sa carrière en éclat un soir de septembre 2011, incendiant son domicile, point culminant d'une terrible dépression. Un geste désespéré qui mettait son parcours de footballeur entre parenthèses, délaissant de facto les vertes pelouses pour les barreaux de prison, condamné à une peine de 3 ans et 9 mois fermes.

Le début de la fin, mais le foot est aussi fait de belles histoires, et le São Paulo FC tendait alors la main au jeune homme. Son club formateur le signait en effet depuis la prison, lui offrant un bail de trois ans en 2012. Ces derniers mois, le président du club pauliste, Carlos Miguel Castex Aidar, se montrait même confiant, sûr de voir Breno jouer sous peu en faveur de son club : « Le 17 décembre, il aura purgé les deux tiers de la peine au regard de la loi allemande, dans ces circonstances. Puisqu’il a un contrat de travail avec São Paulo, ça pourrait beaucoup aider. Nous avons l’espoir qu’il soit disponible le 17 décembre, mais ce n’est pas encore sûr ».

Nous sommes aujourd'hui le 25, et le défenseur central voit son calvaire en passe de prendre fin. En effet, le joueur fait parler de lui au pays, Globo Esporte donnant de ses nouvelles. Ainsi, Breno Vinicius Rodrigues Borges de son nom complet vient de rentrer au Brésil après avoir purgé sa peine, et dispose d'un programme sur-mesure concocté par le staff pauliste, ne voulant prendre aucun risque avec lui. Préférant lui redonner dans un premier temps une condition physique digne de ce nom avant de s'atteler à lui permettre de retrouver ses fondamentaux techniques, le club fait tout son possible pour le mettre dans les meilleures conditions. São Paulo table même sur un délai de trois mois avant de voir si Breno est apte à jouer de nouveau en équipe première. Un véritable conte de Noël, en espérant que ce coup-ci la belle histoire ne parte pas en fumée...