Eto'o, Sneijder, le mercato : les vérites de Gasperini

Par Khaled Karouri
3 min.
Inter Milan Samuel Eto'o Fils @Maxppp

L'Inter Milan n'a pas fait dans la dentelle cette semaine en se séparant sans coup férir de son coach Gian Piero Gasperini. Auteur de premiers pas compliqués en Lombardie, le technicien n'aura pas fait de vieux os chez les Nerazzuri. 48 heures après son départ, le tacticien a décidé de monter au créneau.

La carrière de Gian Piero Gasperini à la tête de l'Inter Milan n'aura pas duré bien longtemps, c'est le moins que l'on puisse dire. Trois petits matches de championnat et puis s'en va, l'entraîneur n'a pas fait long feu dans les rangs nerazzurri. Il faut dire qu'avec seulement un match nul et deux défaites, le technicien n'a pas vraiment brillé. Alors, comment expliquer ce camouflet en bonne et due forme ? Deux jours après son limogeage, l'adepte du 3-4-3 a décidé de sortir du silence et d'évoquer sans détour son passage en Lombardie. Dans une interview accordée à Il Secolo XIX, le natif de Grugliasco revient notamment sur la gestion du mercato, qui lui a d'entrée de jeu causé bien des soucis :

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« Je sais que le mercato a ses propres exigences, qu'il faut vendre certains joueurs. J'ai fait mes choix, en respectant le rôle du club. Le départ d'Eto'o a pris beaucoup de temps, plus d'un mois, alors qu'on savait qu'avec des montants pareils, son départ était inévitable. J'espérais que son départ allait se faire autrement. (...) Après son départ, j'aurais aimé récupérer deux attaquants : Lavezzi et Palacio. On n'avait pas les moyens ? Ok, mais dans ce cas il était possible de vendre Sneijder et Pandev (prêté à Naples), plutôt que de se contenter des départs de Santon, Mariga et Muntari. Avec deux attaquants de couloir et deux avant-centres, on aurait pu faire la saison sans problème ».

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Ne disposant pas du groupe qu'il aurait souhaité, l'entraîneur a donc dû se contenter des joueurs qu'il avait sous la main, avec certains éléments comme Wesley Sneijder qui ne s'adaptaient pas du tout à son style de jeu : « Je n'ai jamais eu de problèmes, avec qui que ce soit. Les joueurs sont des champions, sur et en dehors des terrains. Sneijder ? C'est un champion, mais le problème c'est que je ne joue pas avec un numéro 10. J'ai donc essayé de le faire jouer dans diverses positions, de le faire descendre un peu plus bas, de le faire remonter un peu plus haut, plus près des attaquants, j'ai tout tenté, ça n'a pas marché. Pour ce qui est de Pandev, il a de grandes qualités, il m'a toujours plu, mais ce n'est pas ce genre d'attaquant que j'attendais. Il ne pouvait pas s'adapter à ce que j'attendais ».

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Car il faut bien le dire, le technicien avait une vision bien précise en tête, avec un 3-4-3 loin d'être au goût de tous. Pour autant, il se défend : « Mon style de jeu n'a pas été compris, c'est une évidence. Les résultats déterminent tout. C'est une grande déception pour l'équipe, le club, mais aussi pour moi. (...) Mais l'Inter savait que je jouais en 3-4-3. Ce n'est pas que je ne connais pas d'autres systèmes, mais je pense que c'est dans ce schéma que l'on joue le mieux. Ça n'a pas été suffisant. Pourtant, je l'avais expliqué très clairement quand j'ai parlé, à trois reprises, avec les dirigeants de l'Inter. Je pense donc que les polémiques autour du schéma de jeu n'étaient qu'un prétexte. Mais si l'Inter avait connaissance de mon jeu, pourquoi m'avoir choisi dans ce cas ? » Une question qui restera sans doute en suspens pour Gian Piero Gasperini.

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