Qui est Assane Gnoukouri, le nouveau Patrick Vieira de l’Inter Milan ?

Le FC Internazionale. L'Inter Milan n'a pas un tel nom par hasard, le club lombard ayant été créé en réponse à la politique de la première grande formation de la ville, le Milan AC, jugée trop pro-italienne. Depuis leur création en 1908, les Nerazzurri ont donc orienté leur recrutement sur l'étranger, avec réussite au vu des joueurs passés par Giuseppe Meazza : de Zanetti à Ibrahimovic, en passant Eto'o, Ronaldo, ou bien encore Luis Suarez (illustre homonyme de l'Uruguayen). Une stratégie faite pour durer, et qui se confirme aujourd'hui dans les faits, avec à nouveau l'émergence de jeunes talents venus d'ailleurs.

La preuve avec l'éclosion d'un certain Assane Gnoukouri. Vous ne le connaissez pas ? Étonnant, car l'Ivoirien de 18 ans a tout d'abord fait ses classes dans l'Hexagone, lui qui a passé une partie de l'année 2013 à défendre les couleurs de l'Olympique de Marseille (il était avec les U19 d'août à décembre) : « Il a été formé à l’OM et est arrivé en Italie (à Altovicentino, Serie D, tout d'abord) et à l’Inter avec son frère (Zate Wilfried, Ndlr) », raconte ainsi Pierluigi Casiraghi, chef scout de l'Inter. Mais alors pourquoi les Phocéens n'ont-ils pas conservé pareil espoir ? La raison est toute simple, si l'on en croit un dirigeant du club interrogé par nos confrères du Phocéen : « En France, tant qu'il n'est pas majeur, on ne peut pas lui faire signer de contrat. On l'a donc gardé à l'essai mais on ne l'a jamais aligné en match car il n'était pas qualifié et il n'avait pas les papiers nécessaires. On ne peut pas se permettre de prendre de risques avec les licences ».

Gnoukouri déjà comparé à Vieira

Qu'importe, c'est donc de l'autre côté des Alpes que Gnoukouri poursuit son ascension. Et si Casiraghi n'était pas très au fait du parcours de l'espoir africain à son arrivée, il a fini par vite comprendre à qui il avait affaire : « Dès la première fois que je l’ai vu avec la Primavera, j’ai été surpris. C’est un joueur qui est facile, qui joue simple, avec une grande maturité. Il n’en fait jamais trop, il choisit toujours le plus simple ». Autant de qualités qui ont d'ailleurs séduit l'actuel coach de l'équipe première, Roberto Mancini, qui n'a pas hésité à le lancer dans le grand bain.

Une entrée en jeu face au Chievo le 11 avril, deux titularisations de rang dans le derby contre le Milan AC puis face à l'AS Roma, une autre entrée en jeu à Udine... oui, Gnoukouri enchaîne les matches intéressants, au point de se voir affubler de l'autre côté des Alpes du surnom de nouveau Patrick Vieira, rien que ça : « Le comparer à Vieira, c’est lui faire mal… Il n’a joué que quatre matches avec l’Inter, allons-y doucement », tempère néanmoins Casiraghi, avant de poursuivre : « Ce que je peux vous dire, déjà, c’est qu’il plaît à Mancini. Il doit encore progresser et tenir sa place en équipe première, comme l’avait fait Balotelli avant lui, pour citer un exemple chez nos jeunes ». À lui de s'en donner les moyens. Avec un bail courant jusqu'en 2017 et une revalorisation en vue, tous les ingrédients sont en tout cas réunis pour qu'il puisse s'épanouir en toute quiétude.