La superbe revanche de Francesco Acerbi, d’une lutte acharnée contre le cancer à la Squadra Azzurra

Par La Rédaction FM
3 min.
Sassuolo Francesco Acerbi @Maxppp

C’est une histoire comme on en voit peu. Atteint d’une tumeur cancéreuse aux testicules, Francesco Acerbi, 26 ans, est parvenu à vaincre la maladie par deux fois pour poursuivre sa carrière de footballeur pro. Alors que le joueur vient d’effectuer ses débuts en équipe nationale, retour sur un calvaire et un happy end au goût de renouveau.

« Je suis heureux, et fier du chemin parcouru en quelques mois ». Une phrase, simple, pour résumer ce qu’on pourrait facilement ériger en consécration d’une véritable renaissance. Mardi dernier face à l’Albanie, Francesco Acerbi honorait sa première cape avec la Squadra Azzurra. La récompense d’une carrière en dents de scie pour cette ex-révélation de l’élite avec le Chievo Vérone, qui après un échec à l’étage supérieur au Milan AC, est aujourd’hui impeccable de régularité à Sassuolo. La récompense, surtout, d’un véritable combat entamé il y a de ça plus d’un an, et qui aurait pu le laisser sur la touche. Voire même pire.

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La tumeur le rattrape deux fois

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Juillet 2013. Francesco Acerbi, 25 ans alors, débarque à Sassuolo avec l’ambition de relancer sa carrière après sa pige décevante au Milan et un retour manqué au Chievo. Une espérance directement renvoyée au placard : les examens médicaux post-signature révèlent une tumeur cancéreuse aux testicules. Acerbi passe sur le billard, sa période de convalescence n’excède pas deux mois, et lui permet de débuter sous ses nouvelles couleurs le 15 octobre. Dans ses propos d'alors, on peut aisément déceler une conviction, celle que le pire est derrière lui. Ce n’est absolument pas le cas.

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Deux mois plus tard, le Comité National Olympique Italien (CONI), signale que l’un de ses contrôles antidopage s’est avéré positif, et le suspend jusqu’à nouvel ordre. Une grossière erreur : la substance identifiée comme dopante n’est autre qu’un contenu du traitement précédent d’Acerbi, qui, soutenu par son club, clame sa colère et son innocence. Le mal est finalement ailleurs : c’est à ce moment précis que la maladie refait surface. Le 20 décembre, les Neroverdi communiquent que la tumeur cancéreuse est de retour.

Huit mois de lutte jusqu'à la renaissance

Nouvelle opération pour le joueur, et cette fois, longue période de soins et de convalescence. Acerbi passe deux mois à l’hôpital pour observer quatre cycles de chimiothérapie, mais fait montre de sa force de caractère en apparaissant en public à plusieurs reprises, crâne dégarni, pour déclarer qu’il vaincra la maladie. Cette fois, la conviction se matérialise en guérison. Fin juillet, après quasiment huit mois de combat, le central retrouve les terrains d’entraînement. « J’ai vécu des mois difficiles, durant lesquels je ne me suis jamais senti bien. Mais avec le soutien de ma famille, de mes coéquipiers et de mon club, j’ai réussi à m’en sortir. Je suis très fier de mon parcours thérapeutique, il me tarde désormais de rejouer. Pour moi, c’est l’année zéro, une renaissance », déclarait-il à cette occasion. Cette renaissance, il l’entamera le 21 septembre dernier, en rejouant un match de championnat face à la Sampdoria.

Ses cinq autres apparitions ont depuis encouragé le sélectionneur Antonio Conte à le sélectionner pour les rencontres face à la Croatie et l’Albanie, contre laquelle il a donc honoré sa première sélection avec une dizaine de minutes de jeu. La victoire est désormais complète, et Acerbi ne peut s’empêcher d'en attribuer le mérite... à la maladie. « Elle m’a aidé à grandir, quand je restais seul dans mon lit d’hôpital j’ai beaucoup pensé aux valeurs de la vie et j’ai retrouvé une énorme envie de rejouer. Cela faisait des années que je ne me sentais pas comme ça. » Ou comment transformer la difficulté en moteur de renouveau. Si la grande force d'un homme est de pouvoir transformer les épreuves en tremplin, Francesco Acerbi est un bien bel exemple, dans le monde du football.

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