Le come-back réussi de Giuseppe Rossi

Par Alexandre Pauwels
4 min.
Fiorentina Giuseppe Rossi @Maxppp

Tout juste revenu de sa double blessure au genou, Giuseppe Rossi a écarté les doutes quant à son retour au plus haut niveau. Avec ses buts, il apparaît comme l’arme fatale de la Fiorentina, et surtout, déjà, comme l’attaquant italien le plus prolifique du début de saison.

Le 7 janvier dernier, la Fiorentina officialisait l’arrivée de Giuseppe Rossi en provenance de Villarreal. Un transfert accueilli par un mélange d’enthousiasme et de doutes de l’autre côté des Alpes. Les optimistes se félicitaient du retour d’un grand attaquant italien, les autres affichaient leur incertitude au sujet de son retour au top. Et ce, en raison d’une inactivité d’un an et demi, due à une première rupture des ligaments croisés en octobre 2011, et une seconde, au même genou droit, contractée sur le chemin du retour en avril 2012. Deux blessures qui l’ont laissé sur le flanc, et qui faisaient donc craindre pour la suite de sa carrière.

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Confiance et patience comme moteurs

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La Fiorentina, qui a acheté le joueur contre une somme de 10 M€, a donc voulu tenter un sacré pari. Mais pour mettre toutes les chances de son côté, elle a tenu à faire les choses bien. Comprendre par-là, la jouer patient, et ne pas brusquer un retour au premier plan. Rossi, qui a remis son avenir entre les mains du docteur Steadman, sauveur des carrières de van Nistelrooy et Shearer, a fait de même en suivant un long programme de rééducation. Un programme sérieux, effectué du côté de New-York, et qui lui permit d’intégrer le groupe florentin fin avril. Même à ce moment-là, Pepito la jouait prudent. « Je ne sais pas quand je reviendrai, je vis seulement en pensant un objectif après l’autre, et ces objectifs sont quotidiens. Je ne joue pas depuis 18 mois, je ne veux négliger aucun détail. Je suis quelqu’un de réaliste, sur le terrain comme en dehors. En cela je ne me fais pas d’illusions, je ne me projette pas dans mon imagination. Je laisse mes espoirs de côté pour me confronter seulement au travail quotidien. Parfois, je regarde ma cicatrice sur le genou pour me le rappeler », déclarait-il au quotidien florentin La Nazione.

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Quelques jours plus tard cependant, il sera convoqué une première fois pour un match de championnat face à Sienne. Il en sera de même pour les deux dernières rencontres de la saison, face à Palerme puis Pescara. Sur cette dernière, le 19 mai dernier, il effectuera son grand retour en disputant 27 petites minutes de jeu. Pas assez pour se faire une idée de son niveau, mais suffisant pour établir une symbolique : Pepito sera prêt pour l'exercice 2013/2014. D’autant que motivé, l’attaquant profitera de ses vacances pour continuer les exercices physiques. De quoi réaliser une campagne d’amicaux de pré-saison convaincante, durant laquelle il inscrira une flopée de buts. Et de quoi répondre, enfin, aux interrogations.

Un retour à la Baggio

4 buts en autant de rencontres de championnat, une réalisation en deux matchs européens. Voilà le bilan chiffré de Beppe Rossi en ce début de saison. Un bilan plus que positif, et qui correspond surtout à son meilleur départ en carrière. Il n’avait jamais fait mieux, pas même sur la campagne 2010/2011, où, avec le sous-marin jaune, il avait inscrit 32 buts en 56 apparitions toutes compétitions confondues. Autant dire que le come-back est réussi. Habitué au jeu à l’espagnole, il s’est parfaitement fondu dans le projet technique florentin. Les prémisses de son association avec Mario Gomez sont également positives, et l’attaquant de poche (1,73m) assure également l’intérim seul en pointe depuis la blessure du goleador allemand. À tel point que Prandelli pense déjà à son retour en Nazionale, lui qui en avait fait un titulaire indiscutable lors des barrages du dernier Euro. Logique quelque part, Rossi étant actuellement l’avant-centre italien le plus prolifique, devant un certain Mario Balotelli.

Du côté de la Viola, on se félicite donc déjà d’un pari réussi. Coach Montella le premier. « À l’intersaison il avait déjà démontré une grande continuité, il est en grande forme et la blessure est maintenant oubliée. » À vrai dire, à Florence, on n’en doutait guère, avec le souvenir de Roberto Baggio comme motif d’optimisme. Le Divino Codino aussi, avait été recruté blessé par la Viola. Lui aussi, s’était relevé d’une seconde blessure subie dans la foulée, le tout pour s’envoler vers les sommets. Les renaissances, du côté de Florence, on y est plutôt habitué. Et Giuseppe Rossi d’apprécier la sienne, symbole d’une seconde carrière, à seulement 26 ans.

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