Luciano Spalletti dévoile comment il a ramené l'Inter au premier plan

Par Tom Monegier
3 min.
Inter Milan Luciano Spalletti @Maxppp

Arrivé sur le banc de l'Inter en 2017, Luciano Spalletti a redonné des couleurs à la formation milanaise, aujourd'hui présente en Ligue des Champions notamment. Interrogé longuement par le Corriere della Sera, le technicien italien est revenu sur ses débuts avec les Nerrazzuri, évoquant également ses plans qui ont permis à l'Inter de revenir sur le devant de la scène.

Une prise en main plus que réussie. Revenu sur le banc de l'AS Roma de janvier 2016 à l'été 2017, Luciano Spalletti avait décidé il y a un peu plus d'un an de reprendre en main l'Inter. Et la première saison fut plutôt réussie puisque le technicien italien a arraché une quatrième place en Serie A, ramenant donc les Nerrazzuri sur le scène européenne avec une qualification en Ligue des Champions. Et depuis la reprise il y a quelques mois, la formation milanaise se porte plutôt bien. Troisième de Serie A avec notamment 8 victoires, l'Inter ne compte que trois points de retard sur le Napoli, second, alors que la Juventus est déjà bien loin avec 34 points. Et en C1, l'équipe de Spalletti est deuxième du groupe B à trois points du FC Barcelone.

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Avant la rencontre de championnat contre Frosinone (samedi à 20h30), Luciano Spalletti est revenu sur ses premiers mois à la tête de l'Inter dans les colonnes du Corriere della Sera. L'occasion d'expliquer comment il a ramené l'Inter en Ligue des Champions : «le principal ennemi était le manque de confiance. J'ai essayé de faire comprendre aux joueurs que nous étions tous confrontés au même obstacle et que nous n'aurions pu le surmonter qu'en tant qu'Inter et pas en tant que Perisic, Icardi ou Miranda. Avoir atteint la Champions League a transformé la résignation en enthousiasme. L'équipe évolue, mais je sais déjà qu'elle ne ressemblera jamais à celle que j'ai dans ma tête : quand on s'en rapproche, c'est naturel que je relève la barre et que j'y pense encore plus fort.»

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«Je sens la peur depuis mon premier banc et j'espère la sentir encore longtemps»

Luciano Spalletti semble donc satisfait de ses joueurs, qui ont réussi à s'acclimater à son style de jeu. Mais tous les mois n'ont pas été faciles pour le technicien italien, qui est revenu sur la pression de son poste, n’hésitant pas à parler de quelques boxeurs. «C'est dans ce contexte que vous êtes né pour faire la différence. Quand vous êtes Floyd Mayweather, vous savez que vous serez un boxeur. Quand tu es né Manny Pacquiao, tu ne sais pas si tu vas être un boxeur, mais si tu en es un comme ça, c'est comme se battre avec un guerrier. Si je ressens la pression ? Après Empoli, j'ai pris Ancône, qui a subi 13 défaites. Si vous partez de mon contexte, vous trouverez la peur sur le bord de la route. Je la sens depuis mon premier banc et j'espère la sentir encore longtemps. Quand vous ne la sentez pas, vous ne donnez rien. Si vous ne gérez ni le stress ni la pression, vous ne pouvez pas gagner, car vous ne pourrez même pas gérer le succès», a analysé l'ancien milieu de terrain.

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Une pression positive donc et des joueurs motivés. Tout semble donc réuni pour que l'Inter aille le plus loin possible, que ce soit en Serie A, championnat que le club milanais n'a plus gagné depuis 2010, ou en Ligue des Champions, remportée la même année. Mais Spalletti refuse de se fixer un objectif clair : «il y a un projet ambitieux pour un château qui n'est pas fait de cartes, mais de murs solides. L'objectif ? À l'Inter, on peut définir certaines étapes, mais il est interdit de fixer des limites à l'objectif final : nous voulons aller plus loin.» Le message est donc passé, les Nerrazzuri veulent réaliser un gros coup dans toutes les compétitions.

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