Milan : Berlusconi s'offre un come-back retentissant et s'enflamme pour El Shaarawy

Treizième de Serie A et loin d'avoir assuré sa qualification en huitièmes de finale de Ligue des Champions, le Milan AC a déjà connu meilleur début de saison. Pour autant, les dirigeants rossoneri ne tombent pas dans le catastrophisme. Pour rassurer tout le peuple milanais, Silvio Berlusconi a tenu une conférence de presse aujourd'hui, l'occasion pour lui d'annoncer qu'il allait dorénavant se rapprocher de l'équipe. «Je n'ai plus de mandats institutionnels, je peux revenir m'occuper du Milan AC, sur invitation de Galliani, Tassotti et Allegri qui me veulent proche de l'équipe. Je reviendrai notamment au stade», a-t-il annoncé, expliquant qu'il souhaitait remettre le club sur les bons rails.

Pour l'instant, il n'a donc aucune intention de vendre, même s'il n'écarte pas totalement l'hypothèse dans l'avenir. «Il n'y a eu aucune négociation. Les Chinois pourraient arriver en tant que sponsors. Il n'y aurait aucun sens à vendre un club dans un tel moment, nous devons d'abord revenir au top, mais nous pourrions éventuellement prendre en considération cette hypothèse», a-t-il avoué, revenant sur le mercato d'été qui a vu les deux stars Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva rejoindre le Paris SG. «Il était impossible de renoncer à vendre Ibrahimovic et Thiago Silva : en trois ans, entre les salaires et les charges, nous avons économisé 160 millions d'euros. Dans le contexte économique, personne n'aurait refusé. Nous devons entamer la reconstruction», a-t-il confié.

Et pour ce faire, il fait entière confiance à son coach Massimiliano Allegri. «Allegri ? S'il n'avait pas ma confiance, je l'aurais renvoyé. En 26 ans, nous avons seulement changé deux fois d'entraîneur, ce n'est pas dans nos habitudes, nous sommes sérieux. J'ai d'excellentes relations avec l'entraîneur, c'est une belle personne avant d'être un bon entraîneur. Et avec lui, nous avons gagné un scudetto avant une cascade de blessures», a-t-il indiqué. Un soutien souvent à double tranchant dans le monde du football, mais qui rassurera un temps le technicien transalpin. Et si Il Cavaliere croit en cet entraîneur, c'est qu'il considère qu'il dirige une équipe dans laquelle il y a beaucoup de talents en devenir, à commencer par Stephan El Shaarawy.

«El Shaarawy est un garçon solide, avec les pieds sur terre. Si seulement il changeait sa coupe de cheveux (rires). (...) Montolivo me rappelle Pirlo, mais il doit jouer davantage dans le cœur du terrain», a-t-il apprécié, réaffirmant son aveugle confiance en Alexandre Pato. «Pato est le plus intransférable de tous, un champion, il n'a pas eu de chance avec cette série de pépins physiques. Tous les rapports médicaux disent qu'il peut redevenir celui qu'il était, mais c'est avant tout lui qui doit y croire. Avec Bojan et El Shaarawy, il peut former une attaque pas mal du tout. Il est jeune», a-t-il lâché.

Et s'il mise sur cette attaque, l'ancien président du Conseil italien ne dirait cependant pas non à la venue d'un supporter rossonero déclaré et pourtant formé chez le rival intériste, un certain Mario Balotelli. «Balotelli me plaît beaucoup. Je dois rattraper le temps perdu et nous sommes ici aussi pour agir sur le mercato», a-t-il conclu. Une déclaration en l'air dont il a le secret ou un avant-goût des ambitions milanaise pour le mois de janvier ? Le mystère reste entier. Une chose est sûre, avec Silvio Berlusconi de retour sur le devant de la scène, le Milan AC s'offre déjà un renfort de poids en ces temps difficiles.