Monchi dévoile les dessous de son travail à l'AS Roma

Depuis son arrivée à l'AS Roma, Monchi a considérablement révolutionné l'équipe. Dans le sens des départs, où il a fait parler ses qualités de vendeurs, se séparant de joueurs comme Alisson (62,5M€, Liverpool), Mohamed Salah (42M€, Liverpool), Radja Nainggolan (24M€ + Davide Santon et Nicolo Zaniolo, Inter), Kevin Strootman (25M€, Olympique de Marseille) ou encore Leandro Paredes (23M€, Zenit). Mais c'est surtout au niveau des arrivées qu'il a frappé fort, s'offrant plusieurs pépites comme Justin Kluivert ou Ante Coric, à la barbe des autres grosses écuries européennes, et parvenant à attirer des joueurs du calibre de Steven N'Zonzi ou Javier Pastore. Et dans un entretien accordé à Estadio Deportivo, il a expliqué ses méthodes de travail, allant du recrutement de jeunes espoirs à la vente de joueurs.

« Il y a une hiérarchie similaire à celle des autres clubs : le président, le directeur sportif, etc. Mon chef est Palotta, mais je peux travailler de façon indépendante, en le tenant bien évidemment au courant. On a une excellente relation, comme avec Baldissoni (directeur général du club, NDLR) et Gandini (administrateur délégué du club, NDLR). Entraîner et superviser les entraîneurs c'est ma responsabilité, parce que le projet sportif dépend de lui », a d'abord lancé l'ancien de Séville. Quant au processus de recrutement des joueurs, il a également expliqué comment il travaille et comment on peut sélectionner les meilleurs joueurs possibles : « je choisis les joueurs en fonction de leur talent. Ce n'est pas une réponse originale, mais c'est un travail difficile ».

« Vendre n'est pas quelque chose de mauvais »

« La vérité, c'est que tu as besoin d'avoir une grande structure d'exploration, une stratégie excellente et de bonnes sources d'information. Les statistiques sont aussi importantes. [...] Nous sommes une équipe de 15 scouts. Ils travaillent tous avec un certain nombre de données et après ils les placent dans une base dans laquelle on décide quels joueurs supervisés et lesquels arrêter de suivre. Ils ne travaillent pas tous à la Roma. Maintenant nous sommes occupés à construire un réseau de scouts de 20 à 25 personnes qui supervisera les jeunes joueurs », a-t-il ajouté.

L'Espagnol a aussi mis en avant l'importance du travail de formation et la recherche du meilleur modèle économique possible : « notre objectif est de construire un modèle financier soutenable et stable, et au niveau sportif, d'emmener la Roma au plus haut niveau. Travailler sur les académies est la base d'un club si tu veux construire un projet sur le long terme, quand tu as l'opportunité de compter sur les jeunes qui grandissent dans ton club. Ça rend le projet encore plus viable. Les joueurs grandissent au sein du club et s'identifient à lui. C'est essentiel que les Romanistas soient présents dans les équipes de jeunes. [...] Nous travaillons pour trouver avant tout l'équilibre financier, ce qui nous permet de décider qui vendre et qui acheter. Nous sommes sur le bon chemin, mais ça ne veut pas dire qu'on ne devra pas vendre à l'avenir. Vendre n'est pas quelque chose de mauvais, mais de normal si derrière tu investis dans des structures, des coachs et des joueurs qui te font grandir. Le Barça a vendu Neymar, le Real Madrid Cristiano Ronaldo et la Juventus Pogba ou Higuain. Les entreprises doivent pouvoir réinvestir l'argent ». Certains peuvent prendre note !