Qui pour relancer un Antonio Cassano libre comme l’air ?

Par Alexandre Pauwels
3 min.
Parme Antonio Cassano @Maxppp

Antonio Cassano est libre de négocier avec un nouveau club. En rupture totale avec Parme, à qui il réclame des salaires impayés, l’attaquant a hier résilié son bail. De quoi se transformer en belle proie sur la fin de marché hivernal, si motivation il y a...

Les histoires d’amour finissent mal, en général. Avec Antonio Cassano, c’est systématique. Il avait insulté le président Garrone avant de quitter la Sampdoria, oublié les soins du Milan pour filer à l’Inter, accusé Mazzarri pour expliquer son départ à Parme. Sans omettre ses fameuses punchlines au sujet de ses expériences à la Roma ou au Real, distillées dans sa surréaliste biographie, il faut croire que l’attaquant aime les problèmes. Ou peut-être est-il tout simplement trop franc. « Dans son Bari Vecchia ou face au président de la République, il parlera de la même façon », disait de lui son ami Marco Materazzi dans So Foot. Il y a de ça, et il l’a prouvé encore hier soir sur Italia Uno, à l’heure d’expliquer sa résiliation de contrat avec Parme.

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« J’ai décidé de mettre un terme au rapport après m’être fait avoir pendant 7 mois. Je renonce aux 4 M€ restant sur mon salaire, mais l’argent n’est pas le problème. Ça ne l’est pas pour moi : il y a des personnes qui gagnent beaucoup moins et ne sont pas payées depuis 7 mois. A chaque fois ils disaient qu’ils paieraient demain, et le jour suivant ils remettaient au lendemain : basta, cette situation était insoutenable. Je lâche tout, je suis crevé », a-t-il déclaré. Fatigué des remous en interne et des salaires impayés, Fantantonio s’est remis sur le marché. Une belle opportunité pour la fin de mercato hivernal, malgré son âge avancé – il aura 33 ans en juin prochain – et son fameux caractère.

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La retraite en fin de saison ?

Après tout, le Pibe de Bari est encore un joueur prolifique, capable de donner un coup de main à n'importe quelle écurie. Il l’avait bien prouvé la saison dernière : arrivé en surpoids en Émilie-Romagne, il avait fait les efforts pour retrouver une condition physique, s’était fendu d’un remarquable exercice – 12 buts et 8 assists en 34 matches de Serie A – jusqu’à emmener les Crociati dans la zone Europe et glaner son billet pour le Mondial brésilien. Quand Cassano veut, il peut. Le souci, c’est qu’à l’heure d’aujourd’hui, il ne sait pas s’il a toujours cette envie. « On va voir ce qui va se passer, s’il ne se passe rien j’attendrai juin et s’il n’y a toujours rien en juin je pourrais aussi penser à arrêter le foot. Je n’ai pas de problème à lâcher ce monde, qui ces derniers temps m’a un peu déçu », a-t-il ajouté ce lundi.

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Si l’enfant terrible du football italien a reçu des propositions exotiques, il a déjà assuré qu’il ne les accepterait pas : « On m’a proposé les États-Unis, mais l’Amérique ou Dubaï j’irai quand j’aurai 40 ans et que je n’arriverai plus à courir ». Il ne croit pas non plus à la réalisation de son rêve, un retour à la Sampdoria. On parle de l’Inter, de la Juventus, mais aussi de son tout premier club, Bari, qui l’aurait sondé dès la résiliation de son bail actée. Mais Cassano veut réfléchir. Jauger sa motivation à poursuivre le foot, motivation qui pourrait être relancée par un challenge sportif attrayant. Il vaudrait mieux pour le football, qui perdrait avec lui un sacré talent – d’ores et déjà gâché certes – doublé d’un personnage atypique. Et il vaudrait mieux pour lui, aussi. Comme il l'avait assuré dans un autre accès d'honnêteté, « à part le football », dans la vie, Cassano ne sait « rien faire d’autre ».

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