Rien ne va plus à l'AS Roma

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
AS Rome Eusebio Di Francesco @Maxppp

Nouvelle défaite et véritable crise à la Roma, où le président comme les supporters ont exprimé leur mécontentement. Eusebio Di Francesco est sous pression.

Le mercato estival de l’AS Roma devait en faire l’un des principaux rivaux de la Juventus Turin pour la saison 2018-2019, en compagnie de Naples et de l’Inter Milan. Mais après 5 journées de Serie A, seul le Napoli tient la route et reste à distance raisonnable de la Vieille Dame (3 points de retard). Si l’Inter rame un peu, que dire du club de la Louve, qui navigue à vue en ce début de saison. Dimanche, la Roma a perdu 2-0 sur la pelouse de Bologne, club qui n’avait jusque-là pas gagné en championnat, ni même marqué le moindre but ! Une nouvelle désillusion qui a provoqué la colère des tifosi présents, mais aussi celle du président du club romain, James Pallotta. « Je suis dégoûté », a-t-il lâché après la rencontre.

La suite après cette publicité

La dernière fois que Pallotta avait lâché cette phrase, le 10 janvier 2016, Rudi Garcia avait été limogé 3 jours plus tard. L’entraîneur actuel, Eusebio Di Francesco, peut donc sentir le danger se rapprocher. Prolongé en juin dernier jusqu’en 2020 après une saison pleine (3e de Serie A et demi-finale de la Ligue des Champions), le coach a bien compris qu’il n’avait plus vraiment le droit à l’erreur. « Maintenant, je ne peux plus me tromper et je dois choisir les hommes avant les bons joueurs. Demandez-leur s’ils me suivent encore ou non. (…) Ça me met en colère de ne pas pouvoir transmettre ce que je veux. Mais je suis un combattant. J’essaye et je vais essayer jusqu’à la fin. Le coach est toujours sur le gril », a-t-il confié après la rencontre.

À lire Ligue Europa : pas de miracle pour Liverpool, Rome et le Bayer rejoignent le dernier carré

Les cadres sont en dedans

Après 5 journées, la Roma n’a gagné qu’un match, le premier de la saison, et n’a toujours pas empoché les 3 points à domicile (2 nuls). La semaine s’annonce bouillante, avec deux matches à domicile mercredi et samedi, contre Frosinone et surtout la Lazio, sous le regard de tifosi particulièrement énervés, qui ont traité les joueurs de mercenaires. Les joueurs, justement, semblent encore défendre Di Francesco, à l’image de Daniele De Rossi. « Di Francesco est l’entraîneur qui nous a emmenés en demi-finale de Ligue des Champions, prenons nous aussi nos responsabilités. Avec tout le respect que je dois aux adversaires, nous n’avons pas besoin d’avoir Guardiola sur le banc pour battre le Chievo et Bologne ».

La suite après cette publicité

Il faudra effectivement montrer un autre visage que celui affiché à Bologne où les cadres ont encore déçu. On pense principalement à Edin Dzeko, indispensable la saison passée et fantomatique dimanche. Plus mauvais élément de la Roma avec le défenseur Marcano sur la pelouse de Bologne, le Bosniaque peine à retrouver sa meilleure forme. Les recrues phares ne sont pas à la fête non plus, à l’instar de Javier Pastore, entré à la 54e minute à la place de Cristante et épinglé par La Gazzetta dello Sport : « la garra (la hargne, la grinta ndlr) est une spécialité sud-américaine mais lui ne la possède pas. Il est entré mollement alors qu’il aurait dû amener de la malice. Ses arabesques n’ont pas servi ». Pas sûr que l’Argentin figure dans les choix « d’hommes » promis par Di Francesco.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité