Serie A : l'Inter arrache un nul inespéré dans le derby de la Madonnina

Par Mathias Pisana
4 min.
Inter Milan @Maxppp

Alors que la victoire tendait les mains au Milan de Montella, Perisic a surgi au bout du temps additionnel pour offrir un point inespéré (2-2) à la formation de Pioli, qui dirigeait l'Inter pour la première fois.

C'était la grande affiche de la treizième journée du championnat italien. Le Milan AC de Vincenzo Montella recevait l'Inter de Stefano Pioli, qui fêtait sa première sur le banc des nerazzurri. Un baptême du feu qui s'annonçait donc délicat pour l'ancien de la Lazio, qui n'a pourtant pas hésité à dégainer un 4-3-3 résolument offensif et ambitieux. Un changement d'entraîneur censé permettre aux Intéristes de lancer enfin leur saison, jusque-là très médiocre. Pour ce faire, les bleus et noirs pouvaient compter sur leur trio d'attaque Perisic, Icardi et Candreva. De leur côté, les Rossoneri avaient l'occasion d'occuper seuls la seconde place de Serie A, après le faux-pas de l'AS Roma sur le terrain de l'Atalanta Bergame (2-1). Pour y parvenir, Montella a donc décidé de faire confiance à ses hommes forts, Bacca en pointe et Donnarumma dans les bois. De bon augure pour une affiche qui s'annonçait prometteuse sur le papier.

La suite après cette publicité

Des espoirs confirmés par une entame de rencontre intense et rugueuse. Lancé en profondeur, Niang s'offre un premier duel avec Medel, finalement remporté avec virilité et âpreté par l'Intériste. Ce sont pourtant les Nerazzurri qui monopolisent le ballon, bien aidés par un Joao Mario bien en jambes et juste techniquement. Ce qui n'est pas forcément le cas de Candreva, maladroit dans ses transmissions à l'image de ce centre complètement dévissé (10e). Cela n'empêche pas Kondogbia, qui rejouait pour la première fois depuis le 23 octobre, de se procurer un premier semblant d'occasion sur corner (12e). Les Intéristes paraissent alors un cran au-dessus dans l'intensité, à l'instar de Kondogbia toujours, qui vient chatouiller la cheville de Niang (17e), avant d'être averti pour un tacle en retard sur Bonaventura (20e). Dominateur, l'Inter manque une première fois d'ouvrir le score sur une tête de Perisic, tout proche de tromper Donnarumma (25e). Le Milan AC courbe l'échine, mais ne rompt pas. Pour mieux se déployer. Suso et sa patte gauche surgissent de nulle part. La frappe est limpide et crucifie Handanovic (1-0, 44e). Cruel pour des Intéristes qui rentrent aux vestiaires la tête basse et privés de Medel pour la suite des festivités, sorti prématurément sur blessure (37e).

À lire Inter Milan : l’échange lunaire entre Thuram, Cahlanoglu et le président

Perisic, au bout du bout

Dès l'entame du second acte, les hommes de Montella montrent davantage d'envie et de talent, à l'image de De Sciglio, à quelques centimètres de tromper la vigilance de Handanovic (50e). Le latéral gauche milanais est imité dans la foulée par Niang qui voit sa frappe bien captée par le portier slovène (51e). L'Inter vacille. Puis vient le coupe de génie, tout droit sorti du pied droit de Candreva. Servi par Perisic, l'Italien contrôle et envoie un missile dans la lucarne de Donnarumma qui ne peut rien malgré son quasi double-mètre (1-1, 53e). La partie s'emballe. Mais alors que les Nerazzurri pensaient avoir fait le plus dur, Suso, assurément l'homme du match, s'infiltre dans la surface de réparation intériste et ne se fait pas prier pour battre une deuxième fois Handanovic, impuissant (2-1, 58e). Le rythme est effréné. San Siro retentit haut et fort. Ce soir, le Catenaccio appartient au passé.

Cinq minutes de folie durant lesquelles la sphère voyage dans les deux surfaces de réparation. La suite ? Une accumulation d'accrochages et d'échanges de mots doux. L'Inter veut y croire, et fait appel à la vitesse de Nagatomo qui succède à Ansaldi sur le côté gauche (65e). Perisic se montre enfin dangereux et réalise une reprise de volée en pivot délicieuse qui vient lécher le montant de Donnarumma (67e). Icardi, lui, n'a toujours pas envie de trouver la faille dans un derby et parvient même à manquer le ballon alors qu'il se trouve en position plus que favorable (69e). Dommage pour le capitaine intériste qui a tant à se faire auprès de ses supporters. Côté milanais, Bacca cède sa place au Chilien Matias Fernandez (71e), pour apporter plus de maîtrise au collectif de Montella. Pioli répond et fait entrer le porté disparu Jovetic en lieu et place de Brozovic (75e). Presque dans l'anonymat, alors que le stade se lève comme un seul homme pour applaudir la sortie de Niang, courageux et volontaire ce soir (79e). Les Milanais s'appliquent à gérer son avance quand l'Inter puise dans ses dernières forces pour égaliser. Autant d'efforts finalement récompensés par l'égalisation inespérée de Perisic (2-2, 92e) qui profite d'un ultime corner pour priver l'AC Milan de la seconde place de Serie A. L'Inter et Stefano Pioli peuvent souffler.

La suite après cette publicité

Le classement de la Serie A ici.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité