Serie A : la Sampdoria, tube de l'été italien

Par Alexandre Pauwels
2 min.
Sampdoria @Maxppp

Troisième de Serie A après le derby remporté face au Genoa, la Sampdoria est assurément la belle surprise du début de saison italien. Entre jeunesse, joueurs en quête de rachat et grinta incarnée par coach Mihajlovic, les Blucerchiati ont trouvé la bonne formule pour avancer.

On garde de la dernière Sampdoria compétitive une irrémédiable tristesse. Sous la houlette de son superbe duo Cassano-Pazzini, elle passait à deux doigts de la phase de poules de LdC en septembre 2010, avant de perdre ses deux stars, sombrer, et se retrouver en Serie B à peine un an plus tard. Une plaie ouverte dans le cœur des tifosi, que la nouvelle Samp’ est parvenue à refermer. Enthousiasmante, elle est partie pour réaliser un championnat autrement plus abouti que le dernier –ponctué par une 12e place –, et se pose déjà en outsider, comme l’avait fait son ancêtre. Avec une recette qui n’en est pas si éloignée, finalement.

La suite après cette publicité

Un coup d’œil sur les effectifs suffit à s’en convaincre : ce Doria 2014 est assez proche de celui de 2010. Comprendre par-là que la Samp’, si elle possède quelques belles individualités, tient avant tout d'un collectif. Un assemblage de joueurs honnêtes plus que de stars, qui ensemble, peuvent contrarier n’importe qui. Outre les éléments de devoir restés contre vents et marées, le capitaine de faits Gastaldello et celui de cœur Palombo, les cadres d’aujourd’hui se nomment Viviano, Silvestre ou Okaka, des joueurs partis fort cette saison, qui étaient pourtant perdus il y a encore quelques mois. Des types en quête de rachat, comme l’étaient ces mêmes Cassano ou Pazzini, qu’un Giuseppe Marotta – actuellement à la Juve – était allé chercher contre des miettes quand personne ne croyait plus en eux. Les dirigeants changent, les présidents aussi – le fantasque Ferrero a succédé cet été à l'emblématique famille Garrone –, pas les méthodes mercato.

À lire Racisme : les explications surprenantes de Francesco Acerbi

A ceci près qu’une attention particulière a été accordée aux novices. Ayant profité du bref passage de Ciro Ferrara, les Obiang et Krsticic, vestiges d'un projet 100% jeunesse raté, ont su se faire une place de choix dans l’effectif doriano. Arrivé plus récemment, Manolo Gabbiadini, 22 ans, est lui le principal atout offensif des Génois. La perle de l’effectif, l’élément qui peut débloquer les parties d’un coup d’un seul, et visiblement, de préférence, sur coup-franc. En bon élève de l’expert en la matière qu’était son coach Sinisa Mihajlovic, il en a déjà claqué deux cette saison, l’un ayant offert le Derby della Lanterna face à l’ennemi juré le Genoa. Ça, et un podium. Aujourd’hui troisième derrière l'intouchable duo Juve-Roma, cette Sampdoria récolte les fruits d'un travail de longue haleine entrepris depuis sa remontée. Et de belle sensation, elle rêve sans nul doute de se muer en véritable surprise.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité