Serie A : Parme tutoie à nouveau les sommets !

Par Alexandre Pauwels
3 min.
Parme @Maxppp

Théâtre de confrontations prestigieuses il n'y encore pas si longtemps, l'Ennio Tardini se prend à rêver à de nouvelles rencontres d'envergure. Le Parme FC, ancien grand d'Italie rentré dans le rang ces dernières années, truste cette saison l'Europe. Analyse d'un retour au premier plan.

« Nous battons les records d'une équipe qui a gagné 8 Coupes et qui a lutté pour le Scudetto. » Tommaso Ghirardi, président du Parme FC, ne cache pas sa satisfaction. Avec sa série d'invincibilité en cours de 14 rencontres en championnat, son équipe a battu un record historique. Un record établi par le grand Parme, celui qui a atteint son apogée ce soir du 12 mai 1999, avec une victoire en Coupe de l'UEFA face à l'OM (3-0). Une équipe garnie de grands noms tels que ceux de Gianluigi Buffon, Fabio Cannavaro, Lilian Thuram, Juan Sebastian Veron ou encore Hernan Crespo, une équipe alors guidée par la Parmalat.

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De la fin des années 80 à sa faillite en 2003, la société de produits laitiers avait fait passer Parme de modique club de seconde division à ogre chasseur de titres. Huit Coupes et un scandale financier plus tard, les Parmesans retombaient néanmoins dans l'anonymat. Et le président Ghirardi d'orchestrer leur remontée progressive depuis 2007. Après la douleur de la rétrocession, le club a directement retrouvé l'élite pour s'y caler durablement dans le ventre mou. Jusqu'à cette saison, celle du centenaire qui plus est, d'ores et déjà historique : le club a donc battu son record d'invincibilité, et dans les travées de l'Ennio Tardini, on se prend à susurrer un mot empreint d'ambition que les tifosi n'avaient plus employé depuis une décennie : l'Europe.

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Ambition justifiée pour l'actuel 6e de Serie A, qui n'est qu'à un point de cet objectif. Mais ce qui a de quoi surprendre, c'est encore la revue d'effectif qui s'impose. Point d'internationaux pimpants, point de grands noms. L'effectif drivé par l'ancien sélectionneur italien Roberto Donadoni est dénué de stars, si l'on exclut l'ancien trublion Antonio Cassano. La réussite de Parme réside dans une force collective, une remarquable organisation tactique et les hausses de niveau de certains de ses cadres. La mécanique est parfaitement huilée, et en cela, une grande partie de l'actuel succès parmesan est à mettre au crédit de ce même Donadoni.

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C'est lui, qui a su insuffler une nouvelle dynamique aux vieillissants Lucarelli et Marchionni, faisant de l'un un capitaine étonnant de régularité en dépit de ses 36 ans, et de l'autre un regista malgré sa formation d'ailier. Une gestion des troupes remarquable, également mise en relief par son attitude lors du dernier mercato autour du cas Cassano. Le Pibe de Bari est perturbé par les rumeurs l'envoyant dans son club de cœur la Samp' ? Un court passage en tribunes lui remettra les idées en place, sans que cela n'affecte les performances de son équipe. Car ce Parme a prouvé au fil des semaines n'être dépendant d'aucun de ses éléments.

Fin gestionnaire, fin tacticien aussi, Donadoni varie les plaisirs dans ses compositions. Défense à 3 ou défense à 4, Amauri en pointe ou Cassano en faux n° 9, mieux vaut parler d'une souplesse tactique que d'une apparente désorganisation. Parme est solide, sur la pelouse comme en interne. Le président Ghirardi dépense sans faire de folies, et l'administrateur du club Pietro Leonardi de boucler les arrivées probantes à prix cassés (Cassano, Giovinco ou les néo-internationaux italiens Paletta et Parolo en sont les parfaits exemples). Les Ducali, entre résultats sportifs et économiques satisfaisants, peuvent donc avant tout se satisfaire d'une chose : la gestion actuelle leur donne la perspective qu'au-delà de cette saison, le futur est radieux. Impression à laquelle on n'était plus habitué, dans ce coin d'Émilie-Romagne.

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