Cinq choses à savoir sur Matteo Darmian

Par Alexandre Pauwels
4 min.
Manchester United FC Matteo Darmian @Maxppp

Matteo Darmian est devenu une curiosité, avec son transfert vers Manchester United moyennant 20 M€. Qui est vraiment le latéral italien ? Réponse en cinq points.

Après l'échec Nathaniel Clyne, Manchester United a activé la piste Matteo Darmian pour renforcer le côté droit de sa défense. Et les Red Devils n'ont pas tardé à boucler l'opération, versant les 20 M€ réclamés par le Torino pour s'octroyer les services de l'international italien de 25 ans. Un montant qui place immédiatement ce latéral, inconnu du grand public, sous le feu des projecteurs. Zoom sur la recrue surprise de United.

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Un latéral très polyvalent

Joueur longiligne – 1m82 pour 70 kg – Matteo Darmian est avant tout défini comme polyvalent. Formé comme milieu de terrain, il a basculé l'âge avançant en défenseur central, et enfin latéral. Gaucher sur le papier, il est en réalité ambidextre et préfère même évoluer sur le flanc droit d’une défense. Et ce, dans un rôle classique avec une arrière-garde à quatre éléments, ou sur la ligne du milieu dans un schéma à trois défenseurs. Très malléable, gros travailleur reconnu, Darmian assimile vite, et les qualités font le reste : rapidité, endurance, frappes et centres précis… Le latéral moderne par excellence.

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Une carrière alambiquée jusqu’au Torino version 2013/2014

Pour autant, ces qualités, Darmian n’a pu en faire montre lors de ses débuts en pro. Formé au Milan, dont il a intégré le centre de formation à l’âge de 11 ans, le natif de Rescaldina n’a pas eu la chance de percer chez les Rossoneri. Et ses deux premières expériences en dehors n’ont pu aboutir sur du positif : à Padoue comme à Palerme, le défenseur a été gêné par les blessures. De telle sorte que ce n’est qu’à son arrivée au Torino à l’été 2011, que sa carrière a décollé. Rapidement titulaire sous l’égide de coach Ventura, Darmian monte en puissance, jusqu’à exploser sur la campagne 2013/2014. Si ses performances étaient alors moins médiatisées que celles des explosifs Cerci et Immobile, le Granata a tapé dans l’œil de Cesare Prandelli, qui a décidé de l’emmener avec lui au Brésil.

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L’un des rares points positifs du fiasco italien au Mondial

C’est au Mondial brésilien, que Matteo Darmian s’est fait un nom à l’international. Notamment et surtout grâce à sa performance face à l’Angleterre pour le match d’ouverture des Azzurri : titulaire à la surprise générale sur le flanc droit de la défense, le latéral, bien que néophyte en matière de matches de haut niveau, joue sans complexe pour délivrer une belle copie, lui qui fut à l’origine de l'un des buts des siens tout en tenant son couloir avec brio. Deux matches et une élimination plus tard, il est logiquement retenu comme l’une des seules satisfactions du Mondial italien.

Un joueur rattrapé par son destin

Sur cette Coupe du Monde, Darmian a donc supplanté son concurrent au poste, plus expérimenté et pourtant bien installé dans la hiérarchie de Prandelli, Ignazio Abate. Abate, où une famille qui a finalement compté dans sa croissance : c’est le père de ce dernier, Beniamino, qui l’avait découvert lors de ses toutes jeunes années à Rescaldina, et envoyé au Milan. À croire que la notion de destin accompagne les pas de Darmian : outre sa révélation face à l’Angleterre, qui constitue désormais son avenir, le joueur soulevait une anecdote sympathique de la même veine dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport. « Quelques jours avant de signer pour le Toro je me baladais dans le centre de Milan avec ma fiancée quand nous apercevons Cairo de l’autre côté de la rue. Je lui dis “tu sais qui c’est ? Le président du Torino”. Eh bien, trois jours plus tard mon agent m’appelle : “le Torino te veut”. Alors, je pense, “c’était le destin” ».

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Une superbe plus-value pour le Torino

Mais destin ou pas, le président Cairo a eu le nez creux en engageant Darmian. De fait, le Torino a arraché le latéral au Milan contre à peine un million d’euros. Silvio Berlusconi lui-même, s’en est mordu les doigts plus tard à l’explosion du joueur. « Ce Darmian, on l’a vendu un million ? Quelle belle affaire a faite Cairo », aurait alors confié Il Cavaliere. La belle affaire, le dirigeant la réalise cependant aujourd’hui. Avec 19 M€ de plus-value, on peut en effet parler de jackpot pour le Torino. Lequel a déjà pu profiter de ses gains pour s’octroyer la prometteuse paire de l’Atalanta Baselli-Zappacosta. Ce qui vaut bien un grazie.

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