Le drôle de mercato de la Fiorentina…

Par Alexandre Pauwels
3 min.
Fiorentina @Maxppp

Du haut de ses excellents résultats sportifs, la Fiorentina passe en apparence un bel été. Seulement en coulisses, le mercato donne du fil à retordre aux dirigeants gigliati. Zoom sur les quatre cas épineux qui ont émaillé la nouvelle campagne toscane.

La Fiorentina vit un été pour le moins paradoxal. Sur le terrain, tout roule pour le mieux : après sa défaite contre le PSG, la Viola a enchaîné 5 succès consécutifs en amicaux, certains de prestige face aux champions du Portugal, d’Angleterre et d’Europe, puis a dominé le Milan pour sa première en Serie A. La philosophie du nouveau technicien Paulo Sousa, basée sur un pressing féroce, enchante de son côté les tifosi de la Viola. Mais pour ce qui est du mercato, force est de constater que le club toscan enchaîne les désillusions. Le refus de prolonger de Neto, essuyé en janvier dernier, n’était finalement qu’un point de départ.

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Le rocambolesque “cas Salah”

Après que le portier brésilien ait filé libre vers la Juventus – l’ennemi juré, pour ajouter à l’amertume – est en effet intervenue l’éviction de Vincenzo Montella. Par le biais d’un communiqué rempli de rancœur, la Viola remerciait le 8 juin dernier le technicien de la renaissance, parvenu à glaner la 4e place sur trois saisons de rang ainsi que des résultats importants sur la scène européenne, le tout en prônant un jeu léché. Pointé du doigt, son comportement « peu respectueux et ambigu envers un maillot, des tifosi et un club qui lui ont tant donné ». Au vrai, les deux parties étaient vouées à la séparation, du fait de nombreux désaccords, tant sur le sportif que le contractuel – l’entraîneur voulait notamment supprimer la clause libératoire de son bail. Une broutille en comparaison du cas Salah.

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Avec l’Egyptien, qu’elle était parvenue à relancer après des mois d’errance à Chelsea, la Fiorentina a perdu un bras de fer de plusieurs semaines : elle estimait que le prêt du joueur courait jusqu’en 2016, pas le joueur ni les Blues, qui ont négocié avec succès son passage à la Roma. L’affaire, qui reste à cette heure nébuleuse en plusieurs points, est désormais entre les mains d’avocats. Quelles que soient les conséquences, elles ne se feront pas sentir avant un moment et la Viola n’a pas récupéré la moindre contrepartie, financière ou technique, de la part du club londonien.

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Les larmes de Milinkovic-Savic, le coup de gueule de Joaquin

Si le cas Salah a été le plus médiatisé, celui de Milinkovic-Savic s’est avéré tout aussi rocambolesque. Fin juillet, le prometteur milieu de terrain débarque sur les bords de l’Arno : la Viola s’est entendue avec son club Genk pour un transfert à 9 M€, le joueur n’a plus qu’à parapher son bail pour boucler définitivement l’opération. Mais face à la paperasse, le Serbe craque. Il fond en larmes et dit ne pas pouvoir signer. Quelques jours plus tard, c’est avec le sourire qu’il s’engagera avec la Lazio.

Les difficultés auraient pu s’interrompre là, mais c’était sans compter sur l’inattendue apothéose orchestrée par Joaquin. Courtisé par le Betis de son cœur, celui qui est à l’heure actuelle l’une des grandes idoles du Franchi a réclamé son départ en Espagne. Mais ni Paulo Sousa ni le président Della Valle ne lui ont accordé le bon de sortie. Irrité, le vétéran espagnol a riposté hier avec une interview non autorisée au site Firenzeviola.it pour clamer son mal-être. De quoi laisser augurer un nouveau bras de fer ? Les Gigliati sont en position de force, eux qui tiennent le joueur sous contrat pour encore une saison. Dans tous les cas, ils n'entendent pas céder le céder sans un chèque de 5 M€ d'après La Gazzetta dello Sport, là où les Sévillans, eux, n'ont proposé que 250 000 €. Reste donc à savoir si la Viola s’embarrassera d'un élément sans motivation. Et si avec ce nouveau coup du sort, Paulo Sousa parviendra à maintenir son équipe dans une bonne dynamique...

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