Galatasaray, l'agitateur du mercato réussit son pari fou

Galatasaray a joué son va-tout lors du mercato d'hiver. Qualifié pour les huitièmes de finale de Ligue des Champions, le club turc a décidé de casser sa tirelire pour s'offrir des stars afin de poursuivre son parcours dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Le plan de départ du président de la formation stambouliote était d'attirer Kaka. Mais la volonté du Brésilien de rester au Real Madrid l'a poussé à changer son fusil d'épaule. Les pensionnaires du Stade Ali Sami Yen se sont reportés sur Wesley Sneijder, en disgrâce à l'Inter Milan, et sur Didier Drogba, déçu du Shanghaï Shenhua.

En recrutant ces deux grands noms, le leader de Süper Lig a pris des risques. Financiers d'abord, puisque ces deux transferts ont eu un prix (7,5 M€ pour le transfert plus un salaire annuel de 5 M€ jusqu'en 2016 pour le Néerlandais, 10 M€ sur un an et demi pour l'Ivoirien). Sportifs ensuite, parce que ces deux arrivées, bien que prestigieuses, auraient pu déséquilibrer une équipe bien rodée en première partie de saison. Fatih Terim a su les intégrer à la perfection au sein d'une équipe composée de joueurs expérimentés (Fernando Muslera, Emmanuel Eboué, Felipe Melo) et de talents turcs méconnus (Burak Yilmaz, meilleur buteur de la C1 avec 8 buts au compteur, Semih Kaya, Selçuk Inan).

Résultat : malgré un nul à domicile (1-1), Galatasaray a su aller chercher son billet pour les quarts de finale de C1 sur la pelouse de Schalke 04 au bout du suspense (2-3), grâce notamment à un but d'Umut Bulut, prêté par Toulouse où il était raillé pour son manque d'efficacité. De quoi donner des ailes au Brésilien Melo. «C'est notre troisième victoire à l'extérieur en Ligue des Champions et nous avons montré que nous sommes une équipe qui peut aller encore plus loin. Notre effectif est plein de joueurs d'expérience. Nous pouvons et nous avons tout pour continuer à surprendre», a-t-il lâché à l'issue de la rencontre au micro de O Globo. Treize ans après sa victoire en Coupe de l'UEFA, Galatasaray peut-il y croire ?