Que devient Ryan Babel ?

Ryan Babel fait partie de ses joueurs que l’on voit vieillir, sans vraiment prendre conscience de leurs âges. Ces éternels espoirs, dont on attend toujours qu’ils percent. L’attaquant néerlandais, 27 ans aujourd’hui, n’a encore jamais confirmé les promesses formulées dans sa jeunesse. Pur produit de l’Ajax, il débarquait en 2007 à Liverpool moyennant un chèque de 17 M€, qui laissait présager le talent et une carrière dorée. Premier échec retentissant : en quatre ans, Babel a fait preuve d’irrégularité, ne parvenant jamais à glaner un statut de titulaire. Les puristes retiendront sa praline à Lyon un soir de Ligue des Champions, l’un de ses seuls faits d’armes avec les Reds.

De là, il est parti avec l’espoir d’un meilleur temps de jeu du côté d’Hoffenheim, où en dépit d’un statut de titulaire et d’un bon départ, il aligne rapidement les performances indigestes. Mécontent de son expérience allemande, il résilie son bail à l’été 2012 et retourne à l’Ajax. Chargé d’espoir. « J’ai fait des erreurs. Mais, à 25 ans, il n’est pas trop tard pour donner une bonne trajectoire à ma carrière. Je pense encore pouvoir pleinement exprimer mon potentiel et m’élever au niveau que les gens espéraient de moi » assurait-il lors de sa présentation. Raté. Cette fois, ce sont les blessures qui le handicapent.

N’ayant signé qu’un bail d’une saison avec les Lanciers, Babel voyait se présenter un été 2013 charnière. Il a finalement choisi Kasimpasa, promu stambouliote de Süper Lig. Un bon choix financier, entre une prime à la signature de 2 M€, un contrat de trois ans à 1,5 M€ annuels avec les avantages fiscaux que lui confère sa nouvelle situation. Sportivement, Babel a aussi retrouvé des couleurs, entre un statut d'indiscutable et des statistiques correctes (5 buts et 7 assists en 27 rencontres) chez l'actuel 6e du championnat. Pas de quoi confirmer les espoirs, cela va de soi. Mais suffisant pour pouvoir espérer une fin de carrière bien meilleure.