France-Suède : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Olivier Giroud célèbre un de ses buts contre la Suède @Maxppp

Pour la fin de cette phase de poules de la Ligue des Nations, la France, déjà assurée de finir première et de filer pour le Final 4, recevait la Suède au Stade de France. Les Bleus se sont imposés, sans forcer, quatre buts à deux.

Ce mardi soir, Didier Deschamps et les Bleus pouvaient jouer leur rencontre de Ligue des Nations face à la Suède, au Stade de France, de manière relâchée. En effet, après leur succès au Portugal le week-end dernier, les Tricolores sont assurés de disputer le Final 4 de la compétition et jouent donc ce match pour du beurre ou alors au moins pour laver l'honneur de la défaite contre la Finlande la semaine passée. Pour ce match, le sélectionneur français a décidé de faire confiance à nouveau à son 4-4-2. Marcus Thuram honorait sa troisième cape et sa seconde titularisation quand Olivier Giroud reprenait place dans le onze, remplaçant Anthony Martial et donc se retrouvant aux côtés d'un Antoine Griezmann retrouvé.

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Les Suédois, eux, avaient encore un objectif. En effet, s'ils faisaient un meilleur résultat que la Croatie, qui accueillait le Portugal, ils ne finissaient pas derniers et donc n'étaient pas relégués. C'est peut-être pour cela qu'ils attaquèrent la rencontre tambour battant. Sur la première incursion dans le camp français, Paul Pogba renvoyait mal le cuir. Viktor Claesson en profitait pour le récupérer et frapper. Son tir dévié finissait au fond des filets d'Hugo Lloris (0-1, 5e). Les Tricolores répliquaient, mais les têtes de Marcus Thuram (7e) et d'Olivier Giroud (12e) trouvaient respectivement les airs dionysiens et les gants de Robin Olsen. Finalement, les champions du monde allaient trouver la faille. Suite à une remontée de balle d'Antoine Griezmann, Marcus Thuram était servi dans la surface sur le côté gauche et centrait en retrait pour Olivier Giroud, qui finissait de manière magnifique (1-1, 16e). Les Suédois s'enhardissaient à nouveau, mais Emil Forsberg envoyait sa frappe dans les nuages (17e). Les Bleus conservaient le cuir et allaient à nouveau trouver la faille. Sur une récupération haute, Pavard transmettait en taclant à Griezmann. Le cuir revenait à Paul Pogba qui changeait de côté vers Marcus Thuram. L'attaquant du Borussia Mönchengladbach s'amusait avec la défense et frappait. Sa tentative était contrée, mais le cuir revenait vers Benjamin Pavard qui envoyait une volée dans le petit filet opposé (2-1, 36e). À la pause, les Bleus menaient assez logiquement au score.

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Giroud se rapproche d'Henry

En seconde période, les Bleus continuaient leur entreprise. Olivier Giroud était à la réception d'un superbe centre, mais il reprenait le cuir de l'épaule et ne cadrait pas sa tentative (53e). Finalement, l'avant-centre de Chelsea allait s'offrir un doublé, bien servi par un centre de Kylian Mbappé (3-1, 59e). L'ancien Montpelliérain portait donc son compteur but à 44 et n'était donc qu'à sept unités d'égaler Thierry Henry, le recordman des buts en équipe de France. Le rythme retombait alors peu à peu et les Français maîtrisaient plutôt bien leur sujet, notamment au milieu de terrain grâce à Adrien Rabiot et Paul Pogba.

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Sur une attaque placée, la Pioche envoyait un joli centre dans la surface. Le cuir arrivait sur la poitrine d'Olivier Giroud, qui remettait ainsi vers Antoine Griezmann, qui ne cadrait pas sa tentative (76e). Finalement, les Suédois ont réussi à réduire l'écart en toute fin de match, sur un centre, Bengtsson, le latéral gauche, parvenait à remettre pour Robin Quaison, qui n'avait plus qu'à pousser au fond (3-2, 88e). Sur un ultime coup franc, la Suède jouait son va-tout, Robin Olsen montait même. Mais le cuir était renvoyé et Kingsley Coman, en contre, s'en allait marquer dans le but vide (4-2, 90e +4). Avec cette victoire, les Bleus finissent très bien l'année et se sont montrés plutôt rassurants.

- L'homme du match : Giroud (8) : critiqué, tancé et même prévenu par Didier Deschamps, Olivier Giroud a répondu présent. Après avoir tenté sa chance de la tête dès le début de la rencontre, il a trouvé la faille permettant aux Bleus de revenir dans la partie. Il reprend de façon parfaite un centre de Marcus Thuram. Ensuite, il a été présent dans les duels, comme à son habitude et surtout a participé à la mise en place du jeu des Français avec ses remises souvent bien senties. Il s'offre un beau doublé d'une tête plongeante sur un centre de Mbappé (59e). Il a continué à aller au combat, en témoigne ce pressing sur Olsen (80e). Remplacé par Kingsley Coman (84e), qui s'offre le quatrième but des Bleus, en contre (90e +4).

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France

- Lloris (5,5) : il n'a absolument rien eu à faire en première période et si la frappe de Claesson n'avait pas été contrée, il aurait probablement été dessus. Ses défenseurs l'ont extrêmement bien protégé. On l'a en revanche entendu crier tout au long de la partie. Il s'interpose bien sur un centre (77e). Mais sinon, c'est à peu près tout pour le capitaine des champions du monde. Il ne peut rien sur le deuxième but suédois.

- Pavard (6) : le latéral droit de l'équipe de France n'avait pas grand-chose à faire défensivement puisque les Suédois attaquaient quasiment exclusivement dans l'axe. Il fait à peu près tout sur le deuxième but. C'est lui qui récupère le ballon avant que ce dernier ne lui revienne et qu'il envoie une volée de l'extérieur du pied au fond des filets d'Olsen (36e). En seconde période, il n'a absolument rien eu à faire et ne s'est pas particulièrement montré. Il est un peu en retard sur Bengtsson sur le second but suédois (88e).

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- Varane (6) : lui, comme Presnel Kimpembe, a tendance à reculer quand les offensives adverses déboulent dans l'axe. Toutefois, il a joué son rôle de patron et revenait très bien devant Marcus Berg (30e). Honnêtement, il n'a pas eu grand-chose à faire et s'est bien appliqué pour relancer. Remplacé par Kurt Zouma (46e, note : 5,5). Avec Kimpembe, on se demande vraiment comment, physiquement, les adversaires peuvent gagner un duel. Il a été à l'image des défenseurs ce soir : sobre et efficace.

- Kimpembe (6) : très bon lors de la rencontre face au Portugal, il a été bien présent en première période dans les duels même s'il n'en a pas eu beaucoup à jouer. À l'instar de son compère de la défense centrale, il recule peut-être un peu trop quand les attaquants avancent vers lui. Après la sortie de Raphaël Varane, il a joué au patron en défense centrale. S'il n'est pas toujours très à l'aise quand il est pressé, il a fait parler son physique pour museler les attaquants adverses.

- Hernandez (6) : comme Benjamin Pavard, il n'a pas eu beaucoup de travail à faire défensivement. En revanche, il s'est bien dépensé offensivement en proposant systématique quelque chose à Marcus Thuram. Si l'attaquant a pu repiquer souvent dans l'axe, c'est grâce à ses appels. Remplacé par Lucas Digne (46e, note : 6). Le latéral d'Everton a été, comme à son habitude en équipe de France, très propre défensivement et très demandeur offensivement. Deschamps semble tenir sa doublure.

- Sissoko (5) : après le match contre la Finlande, on s'est demandé si on allait le revoir titulaire avec les Bleus lors de cette trêve internationale, lui qui doit déjà sa sélection à l'absence d'Eduardo Camavinga. Finalement, il était bel et bien là et il a fait ce qu'il savait faire. Il a fait parler son physique et ses courses à répétition. Il a fait beaucoup de fautes, notamment une en marchant, sans le faire exprès, sur un adversaire enlevant un but à Antoine Griezmann (44e). Sur la fin du match, il semblait être le dernier des titulaires à avoir des jambes, on peut au moins lui trouver cela.

- Pogba (7) : il a très mal démarré la rencontre en renvoyant de façon très aléatoire le ballon sur Claesson, qui a ouvert le score. Mais après, il a pris confiance et quand il est comme ça, c'est compliqué de l'arrêter. S'il a moins récupéré de ballons que contre le Portugal, il s'est cette fois attelé à bien construire les offensives des Bleus. En seconde période, quel régal encore. Techniquement, il est aussi très difficile à venir chercher. Pour ressortir les ballons, ses coéquipiers lui font confiance même dans des situations compliquées. Un plaisir pour les yeux.

- Rabiot (7) : Adrien Rabiot est comme le vin, plus le temps passe, meilleur il est. Après des mois compliqués avec les Bleus et en club, il s'est enfin révélé. Excellent contre le Portugal, il était à nouveau aligné au milieu de terrain. Il a récupéré un nombre hallucinant de ballons et surtout, il sait les utiliser, notamment dans les petits périmètres, pour le plus grand bonheur d'Antoine Griezmann. En seconde période, il a toujours été précieux, même s'il a perdu en lucidité à l'orée du dernier quart d'heure. Remplacé par Steven Nzonzi (78e).

- Thuram (7,5) : trois matches, trois sélections, deux titularisations. Il semble que Didier Deschamps fasse confiance au fils de son ancien coéquipier Lilian. L'attaquant de Mönchengladbach lui a donné raison puisqu'il est impliqué sur les deux buts des Bleus en première période. Il fait une belle passe décisive à Olivier Giroud sur le premier et fait un festival technique sur le second avant que sa frappe, contrée, ne revienne sur Benjamin Pavard. Son début de deuxième période a été tout aussi bon et il a fini par sortir, après avoir subi un petit coup. Remplacé par Kylian Mbappé (57e). De retour de blessure, il n'a mis que deux minutes pour se montrer en offrant un magnifique centre à destination de la tête d'Olivier Giroud (59e). Le Parisien avait des jambes et l'a montré, mais il n'est pas parvenu à faire trembler les filets.

- Giroud (8) : voir ci-dessus.

- Griezmann (7,5) : quel joueur il peut être quand il est en confiance ! Contre le Portugal cela s'est vu et ce soir contre la Suède, dans le même rôle, celui de meneur de jeu libre, il a encore étincelé. Ses remontées de balles font du bien aux Bleus et il ne se cache pas. Il cherche toujours la meilleure solution et ses remises, lors des contre-attaques, sont souvent exceptionnelles et pas si simples à réaliser. Toujours aussi important dans ses relais, il a semblé épuisé en fin de rencontre. Mais, pour lui, ce rassemblement a dû lui faire beaucoup de bien.

Suède

- Olsen (5) : le gardien d’Everton s’est échauffé par une parade sur une tête de Giroud (12e). Mais il ne pouvait rien sur égalisation de ce même Giroud (16e), et sur la demi-volée de Pavard (36e). Cependant, il a effectué des sorties aériennes maîtrisées, et un arrêt de grande classe sur une frappe de Rabiot (39e). Encore battu sans pouvoir intervenir sur le doublé de Giroud (59e), il peut sortir de ce match un peu frustré.

- Lustig (3) : pas toujours serein balle au pied, à l’image d’une relance dans les pieds français (25e), le joueur de l’AIK a également souffert défensivement face aux assauts de Marcus Thuram. Les trois buts des Bleus sont venus de son côté, alors qu'il n'a pas été aidé dans sa reprise de confiance par l'entrée de Mbappé. Remplacé par Krafth (66e). Frais, le joueur de Newcastle a été plus en confiance que son prédécesseur, des deux côtés du terrain.

- Lindelöf (4,5) : le défenseur de Manchester United avait un client dans le domaine aérien en la personne de Giroud. Loin d'être aux abois, mais pas non plus régnant, le central des Red Devils a connu de meilleures soirées, mais aussi de moins bonnes. Par séquences, pas aidé par ses partenaires, c'était pourtant bien lui qui était devancé par Giroud sur le troisième but (59e). Remplacé par Helander (66e). Le défenseur des Rangers n'a pas hésité à imposer de la rugosité dans les duels.

- Danielsson (4) : le joueur évoluant en Chine, au Dalian Pro, est apparu un peu lent dans ses courses, et en difficultés techniquement dans les relances. Un peu loin au marquage de Giroud sur l’égalisation du buteur de Chelsea (16e), comme tout au long du match, il a une part de responsabilité dans l'égalisation française.

- Bengtsson (5) : une première mi-temps plutôt tranquille, alors qu’il devait se charger d’un Moussa Sissoko inoffensif sur son côté. Prudent, le joueur de Copenhague a préféré gérer défensivement plutôt que de se projeter vers l’avant. En deuxième période, l'approche du latéral gauche n'a pas bougé d'un centimètre, à part dans les derniers instants où il s'est retrouvé passeur décisif pour Quaison sur la réduction de l'écart (88e).

- Claesson (5) : bien sérieux défensivement en tout début de match, le joueur de Krasnodar n’a pas hésité à percuter balle au pied, c’est d’ailleurs comme cela qu’il amenait puis concluait la première action suédoise par un pointu dévié (4e), pour ce qui aura été son seul coup d'éclat. Après cela, il n’a eu d’opportunités de projection afin de se mettre à nouveau en lumière. Remplacé par Quaison (66e). Entrée gagnante pour celui qui a réduit la marque en fin de match (88e).

- Larsson (3,5) : aligné dans l’entrejeu scandinave, il a participé au maillage tactique. Évoluant au pays, à l’AIK, il s’est un peu oublié en lâchant le marquage de Giroud sur l’égalisation (16e), avant d’être enrhumé par Thuram sur le deuxième but (36e). Globalement, il a été mis en difficultés par les dézonages et les déplacements de Griezmann. Remplacé par Cajuste (87e).

- Olsson (4) : averti à la 28e minute, le milieu de Krasnodar assurait l’assise défensive de l’entrejeu suédois. Et peut-être que ce carton jaune à changer sa façon de défendre au moment de se retrouver face à Thuram. Trop attentiste sur l’action, sa non-intervention a été à l’origine du but de Pavard (36e). Discret pendant la rencontre, il a surtout beaucoup couru dans le vide.

- Forsberg (3) : le leader technique suédois a été assez discret. Celui qui est un cadre du RB Leipzig n’a pas apporté son rendement habituel, manquant notamment une frappe à sa portée au niveau technique (17e). Pas avare en efforts défensifs, il a cependant déçu offensivement dans son rôle d'organisateur.

- Berg (4,5) : point d’appui de l’attaque, il est celui qui devait aller au duel avec la défense française. Épaulé par Kulusevski, le joueur de Krasnodar a surtout cherché à jouer dos au but, en remise. Mais globalement, le capitaine a connu une soirée compliquée entre Raphaël Varane et Presnel Kimpembe même s'il a essayé de combiner. Remplacé par Isak (86e).

- Kulusevski (5,5) : le jeune héritier de Zlatan Ibrahimovic restera prince, du moins pour le moment. Le joueur de la Juventus n’a pas eu énormément de ballons intéressants à disputer, lui qui a été positionné dans l’axe de l’attaque. Mais il a montré des flashs de son talent sur ses quelques opportunités. Finalement, c'est peut-être bien lui qui s'est montré le plus dangereux, alors qu'il aurait pu obtenir un penalty avant la pause et a été à l'origine du deuxième but de son équipe (88e).

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