EdF : Rami-Mexès, une charnière qui inquiète

Si les Bleus se sont rassurés offensivement lors de leur dernier match de préparation pour l'Euro 2012, l'axe central de la sélection a, en revanche, montré des signes de doute.

Par Matthieu Margueritte
2 min.
France Adil Rami Maxppp

Ce matin, au lendemain du large succès de l’équipe de France face à la modeste équipe d’Estonie (4-0), la presse nationale affiche une mine réjouie. « Ils se sont bien amusés », titre L’Équipe, tandis que Le Parisien n’hésite pas à affirmer que « Les Bleus sont prêts à défier l’Angleterre. » Un avis que le sélectionneur, Laurent Blanc, ne partage peut-être pas à 100%. Ancien défenseur emblématique de la sélection, le Cévenol a, comme un grand nombre d’observateurs, bien retenu la prestation de sa charnière centrale Rami-Mexès. Une prestation qui est loin de l’avoir convaincu.

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« Dans le jeu, on voulait amener plus de constance. Dans ce domaine, on peut être satisfait. Dans d’autres, on l’est un peu moins… Dans le domaine défensif. C’était pourtant un match très, très, très facile à jouer. C’est d’ailleurs ce que j’ai dit aux défenseurs à la mi-temps : "Un match comme ça, vous devez le dominer. Le lendemain, les critiques doivent dire de vous : ’Il a fait son match’ " En fait, ce qui me gêne, c’est qu’on s’est mis nous-mêmes en difficulté. Or, dans le foot, qu’on soit défenseur, milieu ou attaquant, la clé, c’est de jouer simplement. On ne l’a pas fait en première période. Ça a été mieux en seconde mi-temps, même si l’adversaire ne nous a pas posé beaucoup de problèmes », a-t-il indiqué dans des propos relayés par L’Équipe.

Un constat qui s’impose au vu des trop nombreuses approximations du Milanais et du Valencian. Entre une grossière erreur de Mexès (8e) et quelques « trous d’air » de Rami, le dernier verrou des Bleus sera-t-il assez solide face à des adversaires bien plus costauds ? Malmenés par de modestes Estoniens, les deux internationaux seront-ils en mesure de contenir un Welbeck virevoltant ou un Zlatan Ibrahimovic impérial durant ces matches de préparation ?

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Interrogé à l’issue de la rencontre, Mexès n’a pas donné l’impression d’être très inquiet et préfère mettre ces médiocres prestations sur le compte de la fatigue de ce stage pré Euro. « On se sent très bien même si on s'est mis en danger pour rien, un peu bêtement sur deux ou trois phases de jeu. C'est simplement un souci de concentration. Ces petites équipes, elles ont toujours des attaquants qui vont vite, ça arrive de tous les côtés. (…) C'est peut-être dû à un peu de fatigue. Durant cette préparation, on a beaucoup couru. » Espérons pour lui et son compère qu’ils ne vivront pas le même calvaire qu’ont connu quatre plus tôt la charnière Thuram-Gallas.

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