Bayern Munich - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Choupo Moting @Maxppp

Défaits 1-0 à l’aller par le Bayern, les Parisiens devaient réaliser un exploit à l’Allianz Arena pour espérer se qualifier pour les quarts de finale. En vain. À nouveau battus, les Franciliens sont encore éliminés dès les huitièmes de finale.

Après s’être incliné sur la plus petite des marges au Parc des Princes il y a trois semaines (0-1), le Paris Saint-Germain se déplaçait sur la pelouse de l’Allianz Arena pour y affronter, dans le cadre du huitième de finale retour de la Ligue des Champions, le Bayern Munich, contre qui il avait déjà perdu 5 de ses 7 dernières sorties en C1. Incertain en raison d’une douleur aux côtes, Marquinhos était présent dans la charnière centrale parisienne, en attendant l’échauffement. Hakimi, absent des terrains depuis trois semaines, faisait également son retour dans le onze de Christophe Galtier. Du classique pour le reste de l’équipe avec un duo Messi-Mbappé, orphelin de Neymar, et un milieu Ruiz-Verratti-Vitinha. Côté Bayern, Sommer sera dans les cages derrière Stanišić, Upamecano et De Ligt. Les couloirs sont occupés par Coman et Davies. Le double pivot est assuré par Kimmich et Goretzka. Seul en pointe, Choupo-Moting est soutenu par Müller et Musiala.

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Le début de rencontre était plutôt équilibré entre les deux formations, mais les visiteurs laissaient un peu plus le ballon aux hommes en rouge pour tenter de les surprendre en contre-attaque. Kylian Mbappé, lancé dans la profondeur, préférait tirer dans les gants de Sommer au lieu de chercher son coéquipier Hakimi au second poteau (2e). Malgré la domination adverse, les coéquipiers de Ramos, vigilant sur les mouvements de Choupo-Moting, semblaient appliqués et volontaires à la perte du ballon. Pourtant, seul à l’entrée de la surface de réparation, Goretzka sollicitait un Donnarummma rassurant dans ses buts (16e). Le portier italien arrivait à anticiper les centres adverses devant sa ligne (26e, 32e, 34e). Sur une sortie hasardeuse balle au pied de Sommer, Vitinha réussissait à éliminer le Suisse mais sa frappe, pas assez puissante, était dégagé au dernier moment par Matthijs de Ligt (38e). Le rythme de ce match changeait de camp au fil de la première période, puisque le club de la capitale inquiétait les hommes de Julian Nagelsmann, parfois acculés dans leur propre moitié de terrain.

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Paris a encore craqué

Au retour des vestiaires, Nordi Mukiele, à peine entré en jeu à la fin du premier acte à la place de Marquinhos (permettant ainsi à Mbappé de porter le brassard de capitaine), devait, à son tour, renoncer à son tour et laisser sa place au jeune El Chadaille Bitshiabu, pour sa première apparition dans la Coupe aux Grandes Oreilles. Mais alors que Musiala développait un centre, sur lequel s’élevait Choupo-Moting de la tête puis Müller devant lui face au but avant que le ballon ne termine sa course au fond du but parisien. S’il ne touchait pas le ballon avant qu’il ne fasse trembler les filets de Donnarumma, le but du Bayern était finalement refusé, à l’aide de la VAR, pour un hors-jeu de l’Allemand (52e). Après une petite frayeur à la suite d’un tacle sur Nuno Mendes, Choupo-Moting profitait d’une perte de balle de Verratti, pressé par Musiala, qui trouvait Goretzka pour servir l’international camerounais, seul pour pousser le ballon dans les buts vides (1-0, 61e). De quoi doucher clairement les espoirs des poulains de Galtier, qui devaient dorénavant inscrire deux buts pour aller chercher la prolongation, trois pour la qualification directe.

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Voyant leurs difficultés à faire la différence dans le jeu, les Parisiens s’essayaient aux coups de pied arrêtés, exercice dans lequel Ramos s’imposait à deux reprises, d’abord mis en échec par Sommer (64e) puis trop imprécis dans son coup de casque (82e). Derrière, les Bavarois confirmaient leur ascendant grâce à l’entrée de Leroy Sané, dangereux dans le dos de la défense parisienne mais pas assez précis dans la dernière passe (69e) ou le dernier geste (75e, 79e). Il n’était pas loin de profiter de l’erreur balle au pied de Bitshiabu, qui revenait bien dans ses pieds à l’entrée de la zone de vérité (76e). Le Bayern inscrivait finalement le but du break grâce à son banc : Joao Cancelo lançait Serge Gnabry pour crucifier le dernier rempart parisien, éteignant ainsi les derniers espoirs du PSG dans cette compétition. Malgré les quelques interventions de Gigio Donnarumma dans le temps additionnel et un but refusé pour hors-jeu de Mané (90+4e), le Paris Saint-Germain s’incline pour la deuxième fois face au Bayern Munich (2-0, 3-0 aux scores cumulés) et signe un nouvel échec en Ligue des Champions. Le FCB se qualifie pour les quarts de finale et espère aller chercher sa 7e Coupe aux Grandes Oreilles.

  • Homme du match : Goretzka (8) : à contrario du match aller où il avait déçu, le milieu de terrain allemand a rayonné ce mercredi soir à l’Allianz Arena et a imposé sa loi dans l’entrejeu. Il s’est notamment illustré du point défensif en récupérant pas mal de ballons. Comme son compère au milieu, il a souvent empêché Messi de s’exprimer. Il a continué à monter en puissance en seconde période. Il délivre un caviar à Choupo-Moting, qui n’a plus qu’à conclure sur l’ouverture du score. Colossal.
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Bayern Munich

  • Sommer (6) : si le gardien suisse a plutôt bien débuté sa rencontre, son énorme bourde face à Vitinha qui aurait dû offrir l’ouverture du score au PSG l’a déboussolé en première période. Ses relances ont ensuite été souvent imprécises. Mais il rectifie le tir après la pause en sortant une parade de toute beauté sur une tête de Sergio Ramos (65e). Il a gardé sa cage inviolée.

  • Stanisic (6,5) : très attendu pour son premier test grandeur nature pour lui à ce niveau, le jeune Croate a d’abord souffert de la vitesse de Mbappé et Mendes, mais il n’a pas sombré en première temps face aux Parisiens. C’est surtout balle aux pieds qu’il s’est illustré en étant très propre dans la relance et distribuant quelques longs ballons de qualité. Prometteur pour la suite.

  • Upamecano (8) : comme lors du match aller, l’international français a été une nouvelle fois impérial face au PSG ce soir. La plupart de ses interventions étaient de très bonnes factures et il a surtout pris le dessus dans son duel avec Mbappé, notamment en première période. Sa vitesse et sa lecture du jeu ont été précieuses pour le Bayern. Après ces nombreux grands rendez-vous réussis ces derniers mois, il s’impose comme l’un des meilleurs défenseurs centraux du monde actuellement.

  • De Ligt (7,5) : souvent critiqué en Allemagne et en Italie ces dernières années, le défenseur hollandais a délivré ce soir une prestation de très haut niveau. Il a récupéré énormément de ballons grâce à une bonne lecture du jeu. Il a surtout été ultra-décisif à la 38e minute en sauvant les siens sur la ligne après l’erreur de Sommer. Sa très grosse débauche d’énergie a été un exemple pour ses coéquipiers. Son transfert du côté de la Bavière lui a fait un bien fou.

  • Coman (6) : toujours très actif sur son couloir droit, l’international français n’a pas été trop en réussite en première mi-temps. Ses coups de reins dévastateurs n’ont pas toujours mis en difficulté la défense parisienne. Son adversaire du soir, Nuno Mendes, a tenu la cadence face à lui. Ses centres n’ont pas toujours trouvé preneur. Mais en seconde mi-temps et la baisse physique des hommes de Galtier, il a eu bien plus d’espace pour s’exprimer. Moins primordial qu’au match aller. Remplacé par Serge Gnabry (86e), qui va anéantir les Parisiens avec son but (90e)

  • Kimmich (7,5) : l’homme à tout faire du Bayern Munich a une fois encore prouvé à quel point il est extrêmement important pour son équipe. Il a gratté énormément de ballons au milieu de terrain et a cassé des lignes avec ses passes toujours aussi précises. Missionné du marquage individuel de Messi, il n’a pas laissé un centimètre au génie argentin. À droite, en milieu défensif ou en milieu récupérateur, Kimmich est indiscutable dans le onze de Nagelsmann.

  • Goretzka (8) : voir ci-dessus.

  • Davies (5) : sur son côté gauche, le piston canadien n’a pas hésité comme à son habitude à porter le surnombre sur le front de l’attaque. Dans son duel avec Hakimi, il a souvent été bousculé par le Marocain qui lui a imposé un vrai défi physique. Il a été plus libéré quand les Bavarois ont ouvert le score. On l’a connu toutefois plus incisif.

  • Musiala (7) : le crack allemand a été l’homme le plus en vue du trio d’attaque lors des 45 premières minutes. Il se procure d’ailleurs une magnifique situation de but en frappant en pivot (31e). Sa qualité technique, accompagnée de sa vitesse d’exécution, a fait un mal fou à la défense du club de la capitale. Il est encore monté d’un cran après la pause. Il réalise une exceptionnelle percée conclue par une passe pour Choupo au retour des vestiaires. Le véritable détonateur du secteur offensif allemand. Remplacé par Sadio Mané (82e), qui a également participé à la fête.

  • Müller (7) : le vétéran allemand a orienté le jeu comme il sait si bien le faire tout au long de cette rencontre. Ses efforts défensifs ont été aussi bénéfiques pour les siens. C’est lui toutefois qui empêche les Munichois d’ouvrir le score après une position de hors-jeu. Mais il se rattrape quelques minutes plus tard en récupérant le ballon sur le but de Choupo-Moting (61e). Du Müller tout craché. Remplacé par Joao Cancelo (86e), qui n’a pas eu le temps de s’exprimer.

  • Choupo-Moting (7) : l’international camerounais a participé régulièrement au jeu de son équipe en redescendant toucher des ballons. Ses déviations pour ses partenaires ont été efficaces. Il croit libérer une première fois les siens d’une tête, mais la VAR lui enlève ce privilège. Il aura finalement cette opportunité après un service sur un plateau de Goretzka (61e). Remplacé par Leroy Sané (68e), qui n’a pas bien négocié plusieurs contres.

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PSG

  • Donnarumma (5,5) : désastreux contre Nantes, l’Italien inquiète de par son irrégularité. Ce soir, il a su répondre présent en début de match pour sortir deux beaux arrêts face à Goretzka (16e) et Musiala (32e). Deux parades importantes qui ont empêché l’ouverture du score allemande. Sauvé par un hors-jeu de Müller sur le but de Choupo Moting (52e), il n’a rien pu faire sur la bourde de Verratti (61e).

  • Ramos (6) : positionné dans l’axe de la défense à trois parisienne, l’Espagnol a rendu une bonne copie. Le jeu en profondeur du Bayern aurait pu être un handicap, mais la présence de Choupo Moting, moins rapide qu’un Musiala, l’a bien aidé. L’ex-Merengue a su aussi monter d’un cran pour couper les attaques munichoises grâce à des jaillissements bien sentis. Il a eu une balle d’égalisation (65e), mais Sommer veillait au grain.

  • Marquinhos (non noté) : incertain avant le match à cause d’une blessure intercostale, le Brésilien a entretenu le suspens jusqu’au coup d’envoi. Au final, il aura tenu un peu plus d’une demi-heure de jeu avant de céder sa place. Remplacé par Mukiele (32, non noté) qui n’est resté qu’une dizaine de minutes sur la pelouse de l’Allianz Arena avant d’être remplacé par Bitshiabu (45e, 5) qui a su tenir sa place malgré l’enjeu et les circonstances.

  • Pereira (6) : encore une fois, le Portugais s’est montré propre et solide. Positionné axe droit dans la défense à trois parisienne, il avait des bolides sur son côté (Musiala, Davies). Il a parfois été dépassé, mais dans l’ensemble, il était toujours bien placé, dont ce retour incroyable face à Choupo Moting (51e). Fiable, comme souvent.

  • Hakimi (4) : première période frustrante pour le Marocain. Défensivement, les montées de Davies lui ont fait mal. Offensivement, il a souvent souffert d’un PSG obnubilé par Mbappé, alors qu’il était en position favorable pour attaquer. En deuxième période, il n’a presque rien apporté.

  • Mendes (4) : à la 26e minute, il a provoqué une énorme occasion de but pour Messi. Mais s’il a pu réaliser quelques montées, le Portugais a surtout passé la plupart du temps à défendre face à un Coman virevoltant. Ce qui l’a carbonisé. Remplacé par Bernat (82e).

  • Verratti (2) : fantomatique, transparent, incapable de porter le cuir alors qu’il a l’habitude de casse des lignes : l’Italien a été invisible. Et en plus de ça, son énorme erreur de relance a coûté l’ouverture du score du Bayern (61e). On connaît un journaliste qui va encore se faire plaisir ce soir…

  • Ruiz (4) : le meilleur milieu de terrain parisien ce soir, même si la prestation d’ensemble du PSG n’est pas folle. Mais l’Espagnol a eu le mérite de se projeter beaucoup vers l’avant afin d’aider le duo Messi-Mbappé. Il est également souvent revenu défendre avec hargne. Remplacé par Zaïre-Emery (76e).

  • Vitinha (2) : à l’instar de Verratti, il portait lui aussi un maillot blanc pour être déguisé en fantôme. Impuissant face au pressing bavarois, il n’a servi à rien. Il a complètement perdu sa capacité à porter le cuir vers l’avant, ce qui l’avait rendu séduisant en début de saison. En plus de ça, il a raté une immense occasion de but après une énorme bourde de Sommer (38e), alors que les deux équipes étaient encore à 0-0. Remplacé par Ekitike (81e).

  • Messi (2) : pas épargné par les coups bavarois, il a eu une belle action de but sur un service de Mendes (26e). Mais la suite… Son duo avec Messi laissait entrevoir de beaux espoirs, mais l’Argentin a rapidement disparu des écrans radars. Sans rythme, le champion du monde était tout le temps à contretemps, incapable de mettre Mbappé sur orbite.

  • Mbappé (3) : auteur de la première frappe parisienne dès la 2e minute, il était très attendu par les Bavarois. Ces derniers avaient d’ailleurs confié que leur but serait de couper les passes vers le Français. Eh bien c’est ce qu’ils ont fait, et plutôt bien. Le Français a touché très peu de ballons, a raté presque tous ses dribbles, parfaitement muselé par Upamecano.

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