Attendu au tournant face à l'OL, le Manchester City de Pep Guardiola a encore déçu. Et le technicien catalan, intouchable depuis son arrivée chez les Citizens, est le premier coupable de cette débâcle.
Un visage qui en disait long. Samedi soir, Pep Guardiola s'est présenté face aux médias après l'élimination de son équipe face à l'Olympique Lyonnais en quart de finale de la Ligue des Champions. Et l'entraîneur de Manchester City n'a pas réussi à cacher son immense déception. Dépité mais pas totalement abattu, il a fait le job en répondant tant bien que mal aux nombreuses questions des journalistes. Des journalistes qui l'ont interrogé sur cette nouvelle désillusion mais également sur ses choix tactiques. Car l'ancien entraîneur du Barça et du Bayern Munich a tout changé face à l'OL. Alors que son équipe est habituée à évoluer en 4-3-3, il a finalement misé sur un 3-4-3, rapidement transformé en 3-5-2 avec Kevin De Bruyne présent dans l'entrejeu. Il a aussi surpris en laissant sur le banc des éléments tels que Riyad Mahrez, Bernardo Silva ou David Silva pour aligner un onze inédit et jamais testé cette saison. Réputé pour ses talents de tacticiens, Pep Guardiola a peut-être voulu trop innover et cela n'a pas du tout payé face à Lyon. Son équipe n'a pas dominé outrageusement comme on pouvait l'attendre. L'OL lui a même tenu la dragée haute et s'est imposé 3 à 1.
Une soirée cauchemardesque pour le coach de Manchester City, qui a manqué de beaucoup de choses notamment d'agressivité, d'impact et d'efficacité. Cela a été le cas de Raheem Sterling qui a notamment manqué une occasion en or à la 78e minute. Le tournant de la rencontre. En plus de se priver de plusieurs éléments importants, il n'a pas pu compter sur certains titulaires pas au niveau à l'image d'Ederson. «Battu sur le but de Cornet, son effort pour le troisième but était médiocre», a expliqué le Manchester Evening News au sujet de sa prestation. Fernandinho a aussi été pointé du doigt. «Il n'avait pas l'air à l'aise dans une défense à trois, son sang-froid était médiocre et il manquait de rythme». Aymeric Laporte en a aussi pris pour son grade. «Il avait l'air nerveux dans la défense à trois et s'est effondré sur le deuxième but», peut-on lire sur le MEN. On a aussi pu lire au sujet de Raheem Sterling. «Toute la saison nous avons parlé de sa mutation en tant que buteur, puis il manque une occasion toute faite». En revanche, pas de commentaire au sujet de Pep Guardiola.
Guardiola, le premier responsable de l'échec de Man City
Attendu par la presse après la rencontre, celui qui est venu pour aider Manchester City à gagner la Champions League n'arrive toujours pas à aller au bout de sa mission. Et il a tenté d'expliquer ses choix tactiques, très critiqués et incompréhensibles. «Un jour, on arrivera peut-être en demies. Lors des 20 premières minutes, nous avons eu du mal à trouver des espaces pour attaquer. La deuxième période a été bonne, nous étions présents. Je pense que nous étions meilleurs mais nous n'avons pas été parfaits. Nous avons fait beaucoup de bonnes choses mais cela n'a pas été suffisant. Nous avons fait des erreurs dans notre surface à des moments importants. Nous sommes déçus. Il faut réussir à briser ce plafond de verre. Peut-être qu'un jour...» Puis il a ajouté : «je pense que oui, on était vraiment à l'aise lors des 15 dernières minutes de la première période. La partie tactique, ce n'est pas la chose la plus importante en Champions League. Les attaquants de Lyon sont très rapides, surtout sur les côtés. Nos défenseurs centraux ne sont pas aussi rapides donc je ne voulais pas les laisser tout seuls. On a eu du mal dans les 30 derniers mètres mais... Une ou deux erreurs dans cette compétition, c'est compliqué.»
Interrogé également sur la prestation et la tactique mise en place, Kevin De Bruyne, qui n'a pas voulu accabler son coach, a confié : «Les années passent mais les résultats sont les mêmes. Je pense qu'on n'a pas été bon en première période, on le sait, on a été trop lents. Mais en seconde période, on a vraiment bien joué, on revient à 1-1, on a quelques occasions, et évidemment le 2-1 et le 3-1 finissent le match. C'est dommage pour nous d'être éliminés de cette façon. En deuxième période, on a bien joué, on les a mis sous pression, on a joué notre jeu d'attaque, on les avait à notre merci, mais leur gardien a fait quelques arrêts. À 2-1, on a eu la chance de revenir à 2-2 et le match aurait continué. Mais c'est le football, ça se joue à de petits détails, et derrière ils font le 3-1 et c'est terminé. Le match a été ouvert, mais à part leurs deux buts, ils n'ont pas créé beaucoup d'occasions. Mais on doit apprendre, ce n'était pas suffisant. Ce qui a fait la différence, c'est de marquer ou pas les buts quand on a des occasions». Manchester City n'a pas manqué que d'efficacité. Les joueurs tout comme le coach, premier responsable de l'échec de son équipe, devront tirer les conséquences de ce nouvel échec. Il faudra encore corriger des choses pour revenir plus fort l'année prochaine et espérer remporter enfin cette coupe aux grandes oreilles.
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