Ligue 1 : le PSG, roi du money-time

Par Maxime Barbaud
3 min.
Mbappé, félicité par ses partenaires @Maxppp

Très large leader du championnat avec treize points d'avance, le PSG doit sa place en grande partie pour son refus de la défaite et sa faculté à aller chercher des renversements de situation jusque dans les derniers instants.

Le PSG s'est évité de justesse une belle crise de foie avant les fêtes. Menés 0-1 à Lorient puis réduits à dix après l'expulsion de Sergio Ramos, les Parisiens ont trouvé les ressources pour égaliser (1-1) grâce à une tête de Mauro Icardi dans le temps additionnel (90e+1). Les Merlus étaient sans doute prévenus que les stars de la capitale, même en infériorité numérique, forment une équipe redoutable de caractère, à défaut d'être convaincante sur le terrain. Être mené au tableau d'affichage est une vieille habitude chez eux car hier soir, ils ont enregistré leur 17e point en championnat après avoir couru derrière le score. C'est plus d'un tiers de leur capital total (46 points).

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Ces retournements de situation témoignent d'une équipe qui refuse absolument la défaite. Mauricio Pochettino peut au moins se satisfaire de cela. Ses joueurs se battent jusqu'aux ultimes secondes pour arracher un nul ou même une victoire. Autre statistique marquante, sur les 17 points pris après avoir été mené, le PSG en a récupéré 16 sur des buts inscrits dans le dernier quart d'heure de jeu. Pochettino évoque régulièrement la force de caractère de son équipe à dessein. Et c'est comme ça depuis la rentrée. Outre des buts marqués tardivement lors des 2e (4-2 face à Strasbourg) et 3e journées (4-2 à Brest), alors que le PSG menait déjà, c'est surtout la suite qui est équivoque.

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16 points pris sur des buts marqués dans le dernier quart d'heure

Contre l'OL au Parc des Princes (6e journée), l'ouverture du score de Paqueta (54e) n'a pas suffi. Neymar a d'abord égalisé d'un penalty généreux (66e), avant de voir Icardi offrir la victoire 2-1 de la tête dans le temps additionnel (90e+3, tiens, tiens...). Rebelote trois jours plus tard à Metz avec cette fois Achraf Hakimi dans le costume de super héros. Déjà buteur en première période, le Marocain y va de son doublé dans les toutes dernières secondes (90e+5) pour un succès étriqué, 2-1. Le 15 octobre lors de la 10e journée, c'est cette fois le SCO qui est victime de la force de caractère parisien et d'une grosse erreur d'arbitrage au passage.

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Après le but de Fulgini (36e), Danilo Pereira (69e) et surtout un penalty très litigieux de Mbappé (87e) retournent la situation pour une nouvelle victoire 2-1. La réception suivante en championnat du Lille sera du même acabit. Menés par un but de David (31e), les joueurs de la capitale trouvent les ressources pour renverser encore une fois la vapeur grâce à Marquinhos (75e) et Di Maria (88e). Le 20 novembre à l'occasion de la 14e journée, c'est Nantes qui repartira du Parc avec une grosse frustration. Maintenus en vie par Lafont et revenus au score par Kolo Muani (76e), les Canaris finissent par s'incliner 3-1 à cause d'un improbable but contre son camp d'Appiah (81e) et le seul but de Messi (87e) en Ligue 1.

Le temps additionnel, temps fort du PSG

Au match suivant, c'est Saint-Etienne qui se mord les doigts. L'expulsion de Kolodziejczak juste avant la pause complique la situation des Verts, qui ont ouvert le score par Bouanga (23e). Sous les coups de boutoir de Messi, auteur de trois passes décisives dans le froid du Forez, la défense finit par craquer. Un doublé de Marquinhos (45e+2, 90e+1) et un but de Di Maria offrent les trois points à Paris (3-1). Puis c'est au tour de Lens de voir Wijnaldum égaliser à 1-1 dans le temps additionnel (90e+1), avant de regarder Icardi l'imiter deux semaines et demie plus tard au Moustoir. Le PSG ne brille pas mais à l'inverse de la saison dernière où le titre lui avait échappé, cette fois, il ne compte même pas laisser des miettes à ses adversaires.

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