Benfica-PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Marquinhos en difficulté devant Gonçalo Ramos @Maxppp

Bousculés par des Lisboètes agressifs et inspirés, les Parisiens ont cru s'en sortir grâce à un magnifique but de Messi. Mais ils ont concédé le nul (1-1) et surtout donné des motifs d'inquiétude en défense. Donnarumma a eu beaucoup de travail.

Après la trêve de fin septembre, le PSG était de retour en Ligue des Champions ce mercredi soir face à Benfica à Lisbonne. L'occasion pour Christophe Galtier d'aligner son équipe type et évidemment le trio Messi, Neymar et Mbappé devant. En l'absence de Kimpembe, Danilo était encore aligné en défense centrale. Du côté de Benfica, pas de Draxler sur le banc, mais une belle ligne offensive avec Neres, Ramos et Rafa Silva. De quoi mettre en difficulté le PSG dans ce match. Et c'est précisément ce qu'il s'est passé dans cette rencontre. C'est d'abord Gonçalo Ramos qui partait seul face au but. Heureusement pour le PSG, il butait sur un excellent Gianluigi Donnarumma (7e). Le gardien italien, en feu, repoussait aussi miraculeusement une frappe de Neres (18e) et permettait à Paris de ne pas sombrer totalement dans un match où l'équipe semblait perdue. Mais comme souvent maintenant, le talent du trio offensif faisait tout de même la différence. Sur la première attaque parisienne, Mbappé remisait astucieusement sur Neymar qui décalait Messi qui envoyait une merveille de frappe enroulée dans la lucarne adverse (1-0, 22e). Un but qui donnait confiance aux Parisiens pendant quelques minutes seulement car Benfica continuait de mettre la pression mais continuait aussi de buter sur un Donnarumma XXL (37e). Finalement, la logique finissait par être respectée, car juste avant la pause, les Lisboètes égalisaient. Après un centre fuyant, Danilo déviait le ballon dans ses propres cages (1-1, 43e).

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Au retour des vestiaires, les hommes de Christophe Galtier revenaient avec un bien meilleur visage. Plus tranchant, plus présent dans les duels, le PSG dominait une équipe de Benfica en difficulté. Les Parisiens ne passaient d'ailleurs pas loin de prendre l'avantage. Par deux fois Hakimi butait sur le gardien adverse (49e, 61e) alors que Neymar voyait son ciseau toucher la barre (49e) et Mbappé son tir repoussé par Vlachodimos (69e). De l'autre côté, Benfica n'arrêtait pas d'attaquer pour autant, au contraire. Avec les espaces en fin de match, Rafa Silva ratait de peu un but splendide. Après une percée depuis le milieu de terrain, l'attaquant portugais éliminait trois Parisiens mais trouvait sur son chemin encore une fois un Donnarumma exceptionnel et qui maintenait clairement son équipe dans ce match (81e). Dans les dernières minutes, le PSG poussait pour arracher une victoire... En vain. Les deux équipes se partagent les points. Le PSG reste donc leader de son groupe mais à égalité de points avec Benfica qui confirme son bon début de campagne européenne.

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L'homme du match : Gianluigi Donnarumma (7) : s'il s'ennuie parfois en Ligue 1, le portier italien a eu du travail à Lisbonne ! Dès la 8e minute, il gagnait un duel décisif face à Gonçalo Ramos. Puis il se chauffait encore avec un arrêt plus simple, avant d'enchaîner deux parades, sur une frappe de Neres (18e) puis d'Antonio à bout portant (37e). Il ne peut rien sur le but csc de Danilo, surpris par la trajectoire. Quasiment plus rien à faire en seconde période, hormis une nouvelle intervention décisive devant Rafa (80e).

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Benfica :

  • Vlachodimos (7) : ne peut absolument rien faire sur le bijou de Leo Messi (22e). Le portier grec a vécu une première période plutôt tranquille avant d'être sollicité à la 49e minute, en se couchant sur une volée pied gauche d'Hakimi et à nouveau sur un centre tir de ce dernier (51e), après une mauvaise remise d'Otamendi. Auteur d'une belle parade sur un coup franc de Neymar (56e), bien chaud, il s'illustre une troisième fois devant le latéral droit parisien, bien décalé par Messi (61e). Sa détente lui a permis d'aller sortir une frappe de Mbappé, partant dans sa lucarne gauche (68e). Etincelant.

  • Bah (3,5) : invisible offensivement, moins en vue que ses coéquipiers, le latéral droit danois a toutefois fait son possible défensivement face aux stars et Nuno Mendes, passant beaucoup par son couloir. Performance décevante.

  • Otamendi (6) : capitaine de la formation benfiquista, l'Argentin a donné de la voix pour faire remonter son bloc. Il a bien contenu Mbappé, on a senti qu'il était en mission sur le champion du monde français. Sa paire avec le jeune Antonio Silva était complémentaire. A la 67e minute, sur un coup de pied arrêté de Grimaldo, le défenseur central aurait pu donner l'avantage à son équipe, avec une tête passant de peu à côté du poteau. Présent durant 90 minutes.

  • Antonio Silva (6) : le jeune Portugais de 18 ans a été impactant dans les duels. Souhaitant apporter sa pierre à l'édifice offensivement, sa tentative point de penalty a été magnifiquement repoussée par Donnarumma (37e), l'empêchant d'égaliser. Ses relances courtes et longues ont été précises.

  • Grimaldo (5) : une perte de balle dans sa partie de terrain a coûté l'ouverture du score (22e) du PSG, entachant son début de match correct avec beaucoup de travail sur Hakimi, en le marquant à la ceinture au maximum. Comme l'Espagnol a l'habitude de le faire, on l'a évidemment vu monter dans son couloir gauche, apportant des solutions supplémentaires sans pour autant être très dangereux malgré une qualité de passe qu'on lui connaît.

  • Enzo Fernandez (6) : a fait comprendre qu'il n'était pas là pour décorer avec un très gros volume de jeu. Le milieu défensif s'est montré présent dans la bataille de l'entrejeu. Averti d'un carton jaune (45e), coupable d'une grosse semelle sur Verratti au dessus de la cheville, qui aurait pu valoir un rouge. Plus joli, il dépose un sublime ballon dans la surface que Danilo dévie dans son but (42e) permettant l'égalisation de son équipe.Remplacé par Aursnes (78e).

  • F.Luis (6,5) : la sentinelle benfiquista a effectué de belles relances, il n'a pas paniqué, notamment devant Vitinha et son pressing incessant. Malgré son jeune âge (23 ans), sa maturité est à relever avec un bon sens du placement même s'il a été plusieurs fois dépassé dans les petits espaces, dû à la technique des milieux parisiens.

  • Joao Mario (5) : évoluant très proche de Gonçalo Ramos, il n'est pas assez revenu aider son double pivot, vite débordé. Concerné lors phases offensives, l'international portugais a donné du travail à Sergio Ramos, en étant présent dans sa zone. Sa technique a fait du bien avec une belle sortie de balle (64e).

  • Rafa (6) : a beaucoup dézoné, perturbant les défenseurs de la ville lumière avec sa vitesse, ses dribbles, sa vista. A donné de bons ballons, à l'image de celui pour Neres (18e) qui pouvait faire but. Ayant encore du jus, il s'offre un énorme rush à la 80e minute, prenant de vitesse toute la défense des visiteurs, qui aurait fait vibrer le stade de manière certaine s'il n'y avait pas un grand Donnarumma en face.

  • Neres (5) : sa vitesse et sa technique ont bousculé Paris. A failli ouvrir le score (18e), bien servi en profondeur sur le côté droit par Rafa, mais Donnarumma réalise une grosse parade. Cantonné à beaucoup défendre en seconde période face à la domination parisienne, l'empêchant d'exister au retour des vestiaires. Remplacé par Pinho (90+1)

  • G.Ramos (6) : suivi pendant le mercato estival par son adversaire du soir, il aura posé des problèmes à la défense parisienne avec des appels tranchants, des décrochages, et du pressing. L'avant-centre des Aigles a eu deux balles de buts consécutives, butant sur Donnarumma en début de partie (8e, 14e) qui devait faire but. S'impose dans un duel aérien, provoquant une déviation de Danilo contre son camp faisant 1-1 (42e). Beaucoup moins en avant lors du second acte, rien à se mettre sous la dent. Remplacé par Draxler (78e)

PSG :

  • Donnarumma (7) : lire ci-dessus.

  • S. Ramos (3) : un début de match très compliqué avec de mauvaises relances, notamment vers Danilo. Trop loin de son adversaire direct, il a mis 20 bonnes minutes à se mettre dans la rencontre. A son crédit, il récupère le ballon qui amène le but de Messi, mais défensivement il n'a pas affiché l'agressivité qui le caractérise généralement et pire, il a affiché une forme de nonchalance sur certaines relances.

  • Marquinhos (3) : pris dans la profondeur à deux reprises durant le premier quart d'heure. Heureusement pour lui, Donnarumma veillait, mais le Brésilien a confirmé qu'il ne traversait pas sa meilleure période au PSG. Si sa vision de jeu est bien utile lors de certaines séquences de relance difficiles, il est trop fébrile dans les duels, à l'image de son manque de promptitude sur la percée de Rafa (80e). Alarmant.

  • Danilo (5) : aligné à la place de Kimpembe toujours indisponible, le Portugais n'a pas été mis dans les meilleures dispositions par ses coéquipiers. Il se fait prendre dans la profondeur par Neres sur une belle occasion et touche malgré lui le centre d'Enzo Fernandez sur l'égalisation lisboète. Il n'est, sans surprise, pas totalement à l'aise à ce poste où il dépanne, mais on ne peut pas remettre en doute son implication dans les duels. Et c'est peut-être celui qui fut le moins inquiétant parmi les trois centraux.

  • Hakimi (4) : comme ses partenaires, un début de partie délicat, avec plusieurs ballons perdus. A sa décharge, il n'est pas vraiment aidé sur un côté droit souvent déserté. Cela ne justifie pas son manque d'agressivité sur le porteur de balle, à l'image de sa passivité sur le but lisboète, où il laisse Enzo Fernandez centrer en toute tranquillité. Il n'a pas concrétisé le caviar de Messi (61e).

  • Vitinha (5) : il a eu du mal à exister en première période. Beaucoup de déplacements mais peu de ballons touchés, hormis durant le moment d'intense domination parisienne au cœur de la première période. Capable de surgir de nul part pour une récupération haute, il a parfois trop porté le ballon et a ralenti le jeu de son équipe. Utile mais par intermittence seulement. Remplacé par Fabian Ruiz (88e), qui a eu le temps de prendre un carton jaune et d'envoyer une mine au-dessus des buts.

  • Verratti (6) : l'un des seuls à surnager grâce à sa qualité technique. Quelques ballons égarés de manière inhabituelle pour lui mais une activité incessante et un sens du jeu toujours remarquable. Il a offert des sorties de balle dont il a le secret et a gratté le cuir dans les pieds adverses régulièrement. A subi une grosse semelle d'Enzo Fernandez, qui aurait pu mériter carton rouge. Sa vista a fait respirer le PSG.

  • N. Mendes (5) : le tonus, le Portugais l'a toujours. Et il a été mis à contribution puisque c'est sûr son côté que les Lisboètes ont insisté, notamment avec David Neres. Il reste impressionnant lorsqu'il déboule mais il doit aussi simplifier son jeu, la lâcher parfois plus vite. Touché, il a cédé sa place à Bernat (67e), plus passeur que perforant.

  • Messi (7) : son but a presque occulté la médiocre première période parisienne, et quel but, avec un enroulé pied gauche parfaitement maîtrisé. Il est celui des trois offensifs qui a été le plus juste balle au pied. Une chevauchée magistrale pour décaler Hakimi (61e), et des prises de balle souvent tranchantes. Il a régalé ses coéquipiers par des décalages fréquents. En forme mais remplacé à la 81e par Sarabia.

  • Neymar (5) : un Neymar des mauvais soirs en première période. Peu d'impact, des ballons portés trop longtemps, du déchet et pas de grande inspiration hormis sa remise sur Messi sur le but. Un peu mieux en deuxième période, avec un retourné sur la barre, un coup-franc puissant repoussé par le gardien adverse et des coups de pied arrêtés bien sentis. On a retrouvé un Neymar virevoltant et plus inspiré, mais pas décisif et toujours un peu nerveux, avec un carton jaune récolté en fin de partie.

  • Mbappé (4) : une première période à oublier, hormis son relais efficace vers Neymar sur le but de Messi. Beaucoup de déchet dans ses passes, peu de ballons bonifiés, et aucune occasion à se mettre sous la dent. Son premier coup d'éclat ? Il a fallu attendre la 69e minute avec une belle frappe enroulée sortie par Vlachodimos. Il a donné la sensation de ne jamais entrer totalement dans la rencontre. Décevant.

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