Coupe de France : la GSI Pontivy raconte son heure de gloire face au PSG

Par Matthieu Margueritte - Mathieu Rault
4 min.
PSG @Maxppp

Adversaire du Paris Saint-Germain en 32e de finale de coupe de France, la GSI Pontivy n'a pas réussi à créer l'exploit. Mais malgré sa lourde défaite (0-4), le club breton n'oubliera pas de sitôt cette occasion d'avoir pu affronter l'ogre parisien.

Si certains redoutent de tirer le Paris Saint-Germain en coupe (le club de la capitale est invaincu depuis 2014 aussi bien en coupe de France qu'en coupe de la Ligue), il y en a qui en rêvent. C'est notamment le cas des formations modestes comme la GSI Pontivy. Club de National 3 (cinquième division), la formation bretonne attendait avec impatience le moment de se mesurer à l'armada de Thomas Tuchel. Un match qui a forcément braqué les projecteurs sur une équipe pas vraiment habituée à un tel traitement médiatique.

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Un quart d'heure de gloire qui n'a pas déstabilisé les hommes de Yannick Blanchard pour autant. Car si la logique sportive a été respectée (victoire 4-0 du PSG), les partenaires du capitaine Mathis Persin n'ont pas démérité. Loin de là. A plusieurs occasions, ces derniers ont fait vaciller la défense parisienne. Et sans un cruel manque d'efficacité dans le dernier geste, ils auraient pu forcer leurs adversaires à s'employer pour leur match de reprise.

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Des Bretons fiers... mais déçus !

Mais pas de quoi décevoir leur entraîneur, Yannick Blanchard. «Je pense qu'ils peuvent être fiers d'eux, de l'image qu'on a donné, d'une équipe joueuse. Ils sont jeunes, il y a des joueurs de très grande qualité dans mon équipe qui méritent de jouer plus haut et j'espère qu'à travers leur performance d'aujourd'hui il va y avoir des clubs qui vont s'intéresser à eux, parce qu'ils le méritent. Je suis vraiment fier de leur performance, fier de la performance de mon gardien, qui a fait un très bon match. Après il peut être déçu d'avoir pris 4 buts. Il a fait un très bon match. C'est une fierté parce qu'on l'avait très bien préparé pendant 3 semaines, par rapport à leur 3-3-2-2. Tactiquement, on s'était préparé à ça et c'est ce qu'on a eu aujourd'hui. Je trouve que tout le monde a joué son rôle, que ce soit ce qui ont joué, ou ceux qui n'ont pas joué ce soir», a-t-il déclaré au micro d'Eurosport.

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Du côté des joueurs, si personne n'est étonné du résultat final, nombreux ont toutefois été ceux à exprimer quelques regrets. Car les Bretons y croyaient vraiment après leur très bonne première période. «Notre plus gros regret c'est la première période. Si on arrive à marquer ce but, c'est un autre match. Le stade s'écroule et c'est un autre match pour les Parisiens. Mais c'est là où on voit la différence. Elle s'est faite en première période où on a vendangé, mais bon ce n'est pas grave. Les Bretons ont montré qu'ils avaient un fort caractère. On n'a rien lâché. On n'était pas complexé. On a répondu présent dans les duels», s'est confié le gardien Clément Daoudou en zone mixte. Un sentiment de déception partagé par son capitaine Mathis Persin pour lequel la nuit a d'ailleurs été courte, partiels du lundi matin à Rennes oblige.

«On a vécu comme des pros»

«Un peu de déception. On a travaillé pendant plus de 15 jours. C'a n'a pas été des vacances comme les autres. On n'a pas coupé, on a fait une nouvelle préparation. On s'est arraché. On savait que ça allait se jouer à des détails. J'espère avoir donné une belle image du club et du National 3. C'est peut-être prétentieux de dire qu'il y a de la déception, mais il y a eu des occasions. On aurait espéré marquer un but. Ce sont les meilleurs joueurs du monde. Une image ? Il y en a plein. Côtoyer des stars, ça fait quelque chose. C'est aussi le public, voir nos familles avec plein de fierté, ça fait chaud au cœur. C'est une récompense pour nous, mais aussi pour eux. Quand on est arrivé dans le car, on s'est fait escorter par la police (sourires). On a vécu comme des pros, on a été suivis par les caméras. C'est quelque chose qu'on ne côtoie pas et qu'on espère côtoyer. On est un bon groupe de potes. Et comme quoi avec un groupe de potes, on peut faire des choses».

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Des souvenirs plein la tête, mais aussi dans les sacs. Et le grand vainqueur du soir se nomme d'ailleurs Florian Jegu. «Se confronter à ce genre de joueurs... c'est le haut niveau. On a joué notre chance à fond, on n'a pas démérité. C'est un beau souvenir. Le plus important c'était de montrer une bonne image de la ville et de l'équipe. On n'était pas venu là pour les regarder et échanger les maillots. (Il a quand même récupéré celui de Neymar) Oui, j'ai pris celui de Neymar à la fin parce qu'il était très dispo, mais je fais pas attention à ça. Ça fera un petit souvenir surtout que j'ai eu un petit il y a pas longtemps, donc ça fera un petit souvenir pour lui.» La magie de la coupe a encore une fois opéré.

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