Jean-Michel Aulas et Vincent Ponsot expliquent le mercato hivernal agité de l’OL

Par Matthieu Margueritte - Dahbia Hattabi
5 min.
Jean-Michel Aulas et Vincent Ponsot @Maxppp

En marge de la présentation officielle des trois recrues hivernales lyonnaises, le board rhodanien en a profité pour expliquer le mercato agité que viennent de vivre les Gones.

Huitième la saison passée et donc privé de coupe d’Europe, l’Olympique lyonnais avait juré vouloir se rattraper cette année. Pour ce faire, les Gones misaient entre autres sur les retours marquants d’Alexandre Lacazette et de Corentin Tolisso, ainsi que sur un calendrier plus allégé que ses concurrents à l’Europe. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. Peter Bosz a été licencié en cours de saison et l’effet Laurent Blanc ne se fait toujours pas sentir. Résultat : l’OL pointe aujourd’hui a une piètre dixième place au classement et compte 16 points de retard sur le troisième. Une situation sportive compliquée à laquelle s’est ajouté un mercato hivernal fortement remis en question. De quoi provoquer la colère des supporters rhodaniens. Présents en conférence de presse ce vendredi dans le cadre de la présentation officielle de Dejan Lovren, Amin Sarr et de Jeffinho, Jean-Michel Aulas et Vincent Ponsot ont pris la parole. À commencer par le patron historique de l’OL.

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« On a engagé depuis cette année un cycle de trois ans, j’en assume la responsabilité, pour revenir là où on devrait être et retrouver les places qui permettent d’accéder à l’Europe. Le mercato a été un mercato qui s’est effectué en plusieurs temps. Tout est fait en même temps avec un quatuor : Vincent (Ponsot), Bruno Cheyrou, Laurent Blanc et puis moi-même. À tout seigneur tout honneur, la première demande qui a été faite par le coach était de retrouver un défenseur central expérimenté donc quand on a eu la possibilité de retrouver Dejan (Lovren), on a tout de suite discuté. Le coach voulait essentiellement un défenseur central et quand on lui a présenté Dejan, il n’a pas hésité une seconde. Par la suite, il s’est rendu compte qu’il avait des besoins complémentaires. D’abord un 6. Il nous fallait deux attaquants aux qualités certaines. Bruno avait pris un certain nombre de contacts qui étaient sur le point d’aboutir quand on nous a proposé de partir sur une solution brésilienne avec João (Gomes), mais il avait déjà donné son accord à un club anglais. Contrairement à ce qui a été dit, on était en temps en heure. Bruno est même allé au Brésil pour discuter avec le joueur. (…) C’est un mercato qui est celui que nous avions souhaité à un joueur près : le numéro 6. Une demande qui est arrivée plus tardivement. Si dans certains cas l’alliance avec le Brésil a permis de faire des opérations positives, là ça a fait attendre les autres. On a fait le maximum », a-t-il indiqué, avant de réaffirmer qu’il ne comptait pas laisser son OL partir à la dérive.

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L’OL a changé ses plans en cours de mercato

« Il faut aussi avoir un peu de mémoire. Ce dont on parle c’est une dixième place qui n’est pas satisfaisante. On continue de respecter les bases et les valeurs qui ont été développées par le passé. C’est vrai aussi que Liverpool en ce moment est neuvième. Il arrive dans le cycle d’un club comme le nôtre d’avoir une mauvaise performance. L’émergence des réseaux sociaux fait qu’il se dit des choses qui ne sont pas recevables. On a souvent un peu de recul. On fait tout pour que les choses soient inversées. Quelques fois, il faut savoir accepter un certain nombre de difficultés pour se relancer, et non pas accentuer les difficultés. Je suis triste d’entendre un certain nombre de choses, pas sur moi, mais quand je vois qu’on dit des choses qui ont erronées sur Vincent et Bruno. Je tiens la barre très fort. J’ai la certitude de faire du bon travail, d’être à même de relancer l’OL. Tous les plus grands ont des passages à vide. Nous, il faut que ce soit un passage à vide le plus court possible. »

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Quelques instants plus tard, JMA a confié le soin à Vincent Ponsot de revenir en détail sur le scénario de ce mercato hivernal. Expliquer pourquoi l’OL n’a finalement pas engagé de milieu défensif alors que Laurent Blanc en avait fait la demande. Et selon Ponsot, la raison est toute simple. « L’objectif initial du mercato c’était un défenseur central, parce qu’on sait que changer une partie de l’effectif en janvier ce n’est jamais facile. On ne peut pas tout changer d’un coup. La commande qu’on avait en novembre, c’est un défenseur central. Il fallait qu’il arrive vite et Dejan est arrivé le 1er janvier. Après, il y a eu les matches de reprise, on s’est dit que ce n’était pas possible de continuer comme ça. Donc la commande qui date du 10 janvier, c’était une sentinelle et la régénération de manière importante de l’effectif. Ensuite, il y a eu l’épisode de Karl Toko face à Strasbourg. Ce n’est pas qu’on n’a pas anticipé, c’est qu’on a changé nos plans mi-janvier pour créer un électrochoc. Globalement, je pense qu’on a réussi. Il y a un point, c’est le milieu défensif. Il y a des raisons. On a trouvé des accords avec les joueurs et les clubs, mais au moment de partir, les joueurs ne sont pas des pions, il y a des familles. Quand il faut faire le choix du départ, certains disent que ce n’est pas le bon moment. On n’a pas réussi à concrétiser les pistes identifiées. Il faut aussi faire attention lors du dernier jour de prendre un joueur qu’on ne voulait pas forcément. Mais on n’avait pas une commande de numéro 6 depuis trois mois. » Reste à savoir si ces explications suffiront à calmer les supporters lyonnais.

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