Atlético de Madrid : les dessous de l’énième rennaissance de Diego Simeone

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Diego Simeone sur le banc de touche @Maxppp

Après un début de saison désastreux, l’Atlético de Madrid a retrouvé des couleurs et enchaîne les bons résultats.

L’Atlético de Madrid est leader de la Liga. Ou du moins, il le serait si le championnat espagnol avait démarré en 2023. Depuis le retour de la Coupe du Monde, les Colchoneros sont sur une dynamique excellente et enchaînent les bons résultats, avec deux défaites en ligue espagnole seulement, les deux face au FC Barcelone d’ailleurs. Pourtant, les Madrilènes reviennent de loin, très loin. Avant le break mondialiste, les troupes de Diego Simeone pointaient à la cinquième position au classement, et étaient englués dans une spirale assez négative, avec une équipe qui ne tournait pas, des joueurs aux prestations décevantes et surtout, un Diego Simeone critiqué et à court d’idées. Certains évoquaient même une fin de cycle pour l’Argentin.

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Quelques mois plus tard, la donne est bien différente. Une fois de plus, l’ancien milieu de l’Albiceleste a su se réinventer et relancer ses hommes. Les pensionnaires du Metropolitano ont progressé dans absolument tous les aspects du jeu, retrouvant une bonne assise défensive et surtout, ils ont désormais une animation offensive plus que fluide. Cette saison, l’Atlético n’a marqué que cinq buts de moins que le Barça, pourtant leader de la Liga. Bien sûr, l’Argentin est aidé par ses individualités, à l’image d’un Antoine Griezmann qui marche sur l’eau. Comme s’il avait été libéré par le départ de Félix, le Français a retrouvé son rôle de leader offensif indiscutable, avec une liberté à toute épreuve. Ce qui lui permet de faire énormément de différences entre les lignes, et rend cet Atlético très imprévisible.

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Le retour du grand Atlético ?

Des joueurs qui revenaient de loin comme Rodrigo de Paul ou Mario Hermoso ont aussi pris du galon. Le défenseur espagnol est par exemple extrêmement important dans le jeu grâce à ses qualités de premier relanceur, brisant le premier rideau défensif assez facilement. De façon générale, on voit un Atlético qui affiche plus d’intensité, plus de mordant, qui a plus d’idées et rejoue de façon un peu plus directe, le rendant redoutable. Un renouveau incarné par Grizi donc, mais aussi par des joueurs comme Carrasco, très utile dans le dos de la défense, Nahuel Molina dans un registre assez similaire mais à droite, Angel Correa toujours décisif en sortie de banc et même la pépite Pablo Barrios, qui a retrouvé un rôle un peu secondaire après avoir frappé fort en début d’année 2023, mais qui apporte toujours en sortie de banc.

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Aussi curieux que cela puisse paraître vu le passif de l’équipe, l’Atlético fait aujourd’hui partie des formations qui jouent le mieux au football en Espagne. « Le secret de ce changement ? C’est l’équipe qui a gagné la Liga (2021/2022, NDLR) qui joue », répondait récemment Diego Simeone, qui soulignait ainsi ce retour aux bases de la saison qui a vu les Colchoneros gagner leur dernier titre de champion. Il faut aussi dire qu’en première partie de saison, l’effectif a été miné par les pépins physiques, notamment dans le secteur défensif, et le staff de l’Atlético de Madrid a pu faire une sorte de deuxième présaison pendant la trêve du Mondial, malgré bon nombre de départs au Qatar. Plus que de gros chamboulements tactiques, c’est au niveau du mental et du physique qu’il faut aller chercher les explications de ce retour en force des Colchoneros. Si l’Atlético peut aspirer à déloger le Real Madrid de cette deuxième place, c’est surtout la saison prochaine que les hommes de Simeone risquent de faire mal s’ils continuent sur cette dynamique. Le cholismo n’est pas mort.

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