Ligue 1 : Gérard Lopez allume la LFP

Par Constant Wicherek
2 min.
Gérard Lopez avant un match du LOSC en Ligue 1 @Maxppp

Grand perdant de l'arrêt des championnats, le LOSC n'a pas vraiment réagi. Gérard Lopez est enfin sorti du bois et n'a pas hésité à évoquer la faiblesse de la LFP.

Il est une équipe dont on parle vraiment peu depuis que les championnats hexagonaux ont été arrêtés. Il s'agit bien évidemment du LOSC. Si l'Olympique Lyonnais et son président, Jean-Michel Aulas, se font entendre tout comme Toulouse et Amiens, Gérard Lopez est resté très discret. Pourtant, vu la dynamique des Dogues, il était probable que Lille se qualifie pour la prochaine Ligue des Champions (ils étaient à un petit point de Rennes, 3e).

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C'est exactement ce qu'a évoqué le patron lillois. « Quand on regarde la situation des clubs, au-delà de ceux qui descendent en L2, je suis potentiellement et sportivement le plus affecté. Si j’avais plus parlé, on aurait prétexté que c’était de la mauvaise foi, on m'aurait stigmatisé. On était pourtant sur une dynamique sportive positive. Comme certains experts du foot, j’avais pour conviction que l’on pouvait terminer sur le podium. J’ai trouvé qu’ il était correct de ne pas m’emporter. J’ai reconnu ce que je devais reconnaître: le PSG champion. J’ai dit que la déception était énorme. Il était inutile de rajouter à la cacophonie générale », a-t-il lâché dans les colonnes de L'Équipe.

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« Cela fait de la LFP une institution faible »

Mais ce n'est pas le seul sujet qui a été abordé lors de cet entretien. En effet, celui qui avait essayé de racheter l'Olympique de Marseille a développé les raisons pour lesquelles il ne s'était pas exprimé, mais aussi sur comment a été prise cette « décision catastrophique » et surtout par qui. Car il semble quand même que la Ligue de football professionnel (LFP) et sa gouvernance à deux (Nathalie Boy de la Tour, présidente et Didier Quillot, le directeur général) ne fonctionnent pas.

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« La LFP elle-même dit que non (que cela ne fonctionne pas à deux têtes, ndlr). Ce n’est pas une question de personnes, mais de fonctionnement. À ce jour, je ne me rappelle plus combien de comités ou de groupes décisionnaires ont été constitués. Ni leur mode de fonctionnement individuel. Ce puzzle rend impossible de pouvoir parler d’une seule voix. Cela fait de la LFP une institution faible et amène à une situation rocambolesque. On dit qu’il n’y a qu’en France que les présidents ont tous pris la parole. Qu’ils ne trouvent pas d’accord. En Italie, en Espagne, en Allemagne, ils n’ont pas pris la parole. Ils ont une Ligue forte. Elle a pris des positions fermes après consultation. Tout le monde s’y est tenu. Et, contrairement à d’autres pays, notre gouvernement a eu une parole très forte. À laquelle personne ne peut s’opposer par respect de la hiérarchie institutionnelle. Ce mélange a créé un cocktail particulier franco-français », a-t-il enfin critiqué. Une chose est sure, ces déclarations ne devraient pas plaire aux têtes pensantes de la LFP...

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