Longtemps en bras de fer, la LFP et Canal + vont passer devant l'Autorité de la concurrence ce vendredi pour régler un litige. Les relations semblent être à l'apaisement comme l'a expliqué Maxime Saada, le président du directoire de Canal + lors d'un entretien pour RMC Sport. Néanmoins, il a avoué qu'à l'époque de l'attribution des droits TV à Mediapro en 2018, Canal + avait mal pris le comportement de la LFP et certaines déclarations du président de l'Olympique Lyonnais Jean Michel Aulas : «c'est vrai qu'on n’a pas apprécié. Après, on ne prend pas des décisions parce qu'on est rancunier, mais parce que c'est un business. "Le jour béni des dieux d'Aulas" il est resté. On avait mis de l'argent, un montant significatif sur la table. On a mis beaucoup d'argent sur le lot numéro un et numéro quatre, on était sérieux et on était là jusqu'au bout. C'est vrai qu'on était énervé.»
S'il conçoit que d'attribuer les droits à Mediapro était logique et fait partie de la concurrence, il a néanmoins eu plus de mal avec certaines postures de la LFP. Il estime qu'à l'époque Canal + n'a pas été suffisamment bien traité par rapport à son historique avec le football français : «quand vous avez mis au cumulé 5 milliards de Droits TV dans le football, vous estimez que vous méritez plus de reconnaissance. Quand j'ai un abonné, je lui dois de la reconnaissance. On a la Ligue de Rugby, on a la F1, on a des Droits de l'UEFA, on est présent dans une cinquantaine de pays. On n'a jamais été traité comme ça. La première discussion qu'on a eue avec Didier Quillot c'est qu'on doit payer en plus si on veut décaler les horaires d'un quart d'heure. On est parti sur de mauvaises bases.»
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