Pourquoi le Leeds de Marcelo Bielsa n'y arrive plus

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Raphinha et Marcelo Bielsa en pleine discussion @Maxppp

Auteurs d'une saison 2020/2021 remarquée pour leur retour en Premier League, les Peacocks connaissent plus de difficultés cette année. Explications.

Champion de Championship à l’issue de la saison 2019/2020, Leeds faisait son grand retour en Premier League l’année dernière. Avec Marcelo Bielsa aux commandes, les Peacocks avaient bouclé cette saison du come-back avec une prometteuse neuvième place du classement. Cette année, si Raphinha parvient à se distinguer, les Whites déchantent un peu. Dix-septièmes du championnat, les joueurs de Marcelo Bielsa n’ont gagné qu’un seul de leur huit matches disputés (3 nuls, 4 défaites). Ce week-end, ils se sont d’ailleurs inclinés 1-0 sur la pelouse de Southampton. Un mauvais résultat face auquel El Loco a eu une analyse lucide.

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« C’est un résultat juste. À aucun moment du match nous avons bien joué. La différence s'est faite en première période. En seconde période, le jeu était plus égal. Leur victoire est méritée, même s'ils ont marqué en seconde période. Nous avons essayé de jouer comme toujours avec deux ailiers, deux attaquants au centre et deux latéraux qui montent. C'était très difficile pour nous de récupérer le ballon, il était difficile pour nous de pousser l'adversaire à faire des erreurs et il était difficile pour nous de l'empêcher de passer de la défense à l'attaque. » Mais pourquoi Leeds galère autant cette saison ?

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Une cascade de blessés

Les superstitieux diront que l’équipe a perdu son joueur fétiche : le milieu international anglais Kalvin Philipps (25 ans, 17 sélections). Absent face aux Saints, Phillips a raté 11 matches de son équipe depuis la saison dernière. Le bilan est sans appel : Leeds s’est incliné à 9 reprises. Mais si l’apport de Phillips est certain, son absence n’explique bien évidemment pas tout. C’est en fait l’absence de plusieurs joueurs en plus de Phillips (Luke Ayling, Junior Firpo, Robin Koch et Patrick Bamford) qui a fortement porté préjudice aux Peacocks. Par exemple, un Bamford auteur de 17 buts l’an passé en championnat n’a planté qu’une fois en raison d’un début de saison tronqué.

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Privé de plusieurs cadres (face à Southampton il manquait Bamford, Phillips et Raphinha qui était avec le Brésil), Leeds n’est pas verni. Mais ce n’est pas tout. Après avoir émerveillé les amoureux de la Premier League l’an passé en étant une formation capable de faire le spectacle à chaque match (6e meilleure attaque du championnat, 62 buts), Leeds a perdu de sa magie. Et ce, pour deux raisons selon Bamford.

L'effet de surprise a disparu

« Quand vous êtes dans la première saison (qui suit la montée en PL), vous avez de l'élan, vous surfez sur la vague, ce n'est presque pas réel. Vous jouez sans attentes. Il n'y avait pas de peur, pas de tension. Nous avons également pu profiter du facteur surprise la saison dernière, personne ne savait ce que nous faisions. Je pense que cette année, les gens savent ce que nous allons proposer et ils anticipent. Cela signifie que nous devons nous battre tout le temps, nous ne pouvons même pas faire une petite erreur. Le retour des spectateurs joue également un rôle et rend les matchs un peu difficiles. »

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Une combinaison de facteurs qui fait mal pour le moment aux protégés de Marcelo Bielsa. Et si personne ne sombre dans le pessimisme, les dirigeants du club espèrent une réaction d’ici la fin de l’année. Car Leeds veut agrandir son stade, Elland Road (d’environ 37 000 à 55 000 places). Pour ce faire, les Peacocks ont même renoncé à construire un centre d’entraînement tout neuf estimé à 29 M€. Mais cette entreprise a un coût et il va sans dire qu’un retour prématuré en Championship ne sera pas une bonne nouvelle pour les finances d’un club comptant sur les juteuses retombées économiques de la Premier League après avoir décidé d’agrandir son enceinte et avoir dépensé plus de 150 M€ sur le marché des transferts (depuis 2020).

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