Si le PSG a fait un grand pas vers le titre en battant son dauphin, le RC Lens (3-1), les hommes de Christophe Galtier n’ont encore pas rassuré au Parc des Princes face à une courageuse équipe lensoise.
C’était un nouveau test que le PSG ne devait absolument pas rater. Une semaine après sa victoire au forceps sur la pelouse de l’OGC Nice, le club de la capitale a une nouvelle fois empoché les trois points, au Parc des Princes, face à son dauphin, le RC Lens (3-1). Mais comme à l’Allianz Riviera, les joueurs de Christophe Galtier ont souffert et n’ont clairement pas convaincu dans ce nouveau choc, qui les a en tout cas rapprochés un peu plus de leur 11e titre de champion de France. Pourtant, le Paris SG a évolué pendant plus de 70 minutes en supériorité numérique.
Car après un début de rencontre poussif dans son jardin, Paris a bénéficié de l’expulsion précoce d’Abdul Samed, pour une vilaine semelle non maîtrisée sur Achraf Hakimi dans le camp parisien (19e). De quoi redonner confiance aux locaux et pleinement les lancer dans ce choc de la 31e journée de Ligue 1. Rapidement, le scénario a même ressemblé au conte de fées puisque les champions de France en titre ont assommé les Sang et Or en inscrivant trois buts avant la mi-temps, grâce à Kylian Mbappé, Vitinha et Lionel Messi.
Le PSG inquiète encore
Tout le monde pensait alors assister à un second acte à sens unique, avec des Lensois au fond du trou qui peinaient à se faire voir sur le terrain à 10 contre 11. Il n’en a rien été. Sous l’impulsion de leur public bouillant dans le parcage visiteur et qui n’a jamais cessé de donner de la voix, la troupe de Franck Haise a lâché les chevaux et a dominé les 45 dernières minutes au Parc. Sans un Gianluigi Donnarumma encore une fois extrêmement vigilant et impérial, l’issue de cette partie aurait pu être tout autre.
Hormis de timides tentatives parisiennes et une énorme situation d’Achraf Hakimi détournée par Brice Samba, le PSG n’a pas beaucoup existé au retour des vestiaires. Les stats parlent d’elles-mêmes puisqu’au total, Lens n’a frappé qu’une fois de moins au but que Paris (15 tirs à 14, 7 cadrés des deux côtés). De quoi ternir ce succès ô combien important et probablement décisif dans la course au titre. Ce qui n’a évidemment pas échappé à Christophe Galtier, qui a tenté d’analyser et d’expliquer le phénomène observé en seconde période en conférence de presse.
Galtier pas content contre ses joueurs
« Le fait de penser que le match est fini, plié. J’aurais aimé que mon équipe soit beaucoup plus sérieuse dans sa structure. Ce que nous avions bien fait en supériorité numérique. J’aurais aimé que mon équipe maintienne ce jeu-là avec bon équilibre, mais aussi un jeu offensif. On s’est contenté de faire que des passes, avec beaucoup trop de joueurs derrière, et très peu entre les lignes pour créer du danger. Je ne sais pas si c’est lié à l’écart important, si c’était du relâchement. On en reparlera. On doit être sur le même rythme que sur les 35 premières minutes que nous avons jouées à 11 contre 10. »
« Non, ça arrive, ça arrive parfois, a de son côté lâché Vitinha en zone mixte. C’est normal. On ne peut pas lâcher, mais inconsciemment, on lâche. Et l’autre équipe sent qu’elle doit donner le meilleur pour sortir d’ici avec le meilleur résultat possible. Et c’est ce qui s’est passé. On peut faire une meilleure deuxième mi-temps, mais le plus important, c’est la victoire.* » Il reste 7 matchs à Galtier pour redresser la barre et afficher, enfin, un visage convaincant digne d’un grand champion.
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