Comment l’OM a fait des économies sur ses jeunes

Par Maxime Barbaud
3 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Face à une crise d'austérité, l'OM cherche à faire des économies à tous les étages, y compris chez les jeunes du centre de formation. Une tactique risquée et pas toujours payante.

L'OM joue la carte jeune. Dans le cadre de son redressement financier (le déficit est environ de 90 M€ sur l'exercice en cours), le club a décidé de miser sur les joueurs issus du centre de formation. Un cas presque inédit à Marseille, qui n'est pas vraiment réputé pour la performance de son académie. Les choses ont changé et c'était l'un des axes de travail sur lequel Frank McCourt voulait miser à son arrivée. Avec la période d'austérité actuelle, cette nouvelle politique s'impose désormais. Ces derniers jours, l'OM a fait signer un premier contrat professionnel à six de ses pensionnaires du centre de formation : Nassim Ahmed (milieu de terrain, 2000), Ugo Bertelli (attaquant, 2003), Richecard Richard (défenseur, 2002), Jorès Rahou (milieu de terrain, 2003), Cheikh Souaré (milieu 2002) et Aaron Kamardin (défenseur, 2002).

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L'OM fait aussi des économies sur les jeunes

Mais ici aussi, il a fallu faire des économies. Alors que l'échec du dossier Isaac Lihadji est encore bien présent dans toutes les têtes, les dirigeants ont imposé une grille de salaire plus basse que d'habitude pour leurs pépites. La Provence nous rapporte ce lundi que les nouveaux professionnels n'ont pas vraiment eu la possibilité de négocier leurs émoluments. D'entrée de jeu, l'OM a proposé des contrats assortis à des salaires compris entre 4 000 et 8 000 € et une prime à la signature de 50 000 € en moyenne. Des chiffres particulièrement bas qui en ont surpris plus d'un au départ.

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«C'est vrai que ça a pu choquer car les montants étaient radicalement différents des années précédentes. Mais est-ce que les contrats étaient trop élevés avant ou est-ce qu'ils sont trop bas maintenant ? Je pense qu'il y avait un juste milieu à trouver...», tempère un habitué des négociations marseillaises dans le quotidien local. Preuve que les temps ont changé très vite. L'an dernier à la même époque, le jeune gardien Simon Ngapandouetnbu avait signé son premier contrat professionnel et réussi à obtenir un salaire mensuel situé entre 14 000 et 16 000 €, en plus d'une prime à six chiffres. Cette année, un seul des six néo-pros a obtenu une prime de 100 000 €.

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Une tactique pas toujours payante

La déception a pu se lire chez certains, mais l'OM a imposé sa stratégie, n'hésitant pas à mettre la pression si les négociations commençaient à traîner en longueur. En d'autres termes, un jeune qui rechigne à signer aurait passé la saison en réserve, sans même participer à un entraînement en compagnie de l'équipe première. Nassim Ahmed, Aaron Kamardin ou encore Richecard Richard ont par exemple accepté sans trop sourciller, eux qui n'avaient pas beaucoup d'autres solutions, selon La Provence.

Reste que pour le cas Lihadji, ça n'a pas fonctionné puisqu'il doit s'engager au LOSC prochainement (l'OM touchera les 300 000 € d’indemnités de formation). Deux autres joueurs sont encore en réflexion. Il s'agit du latéral gauche Niels Nkounkou (2000), qui n'a pas encore disputé un seul match pro, et de l'attaquant Yassine Ressa (2002). Ces derniers hésitent car le cas Alexandre Phliponeau (2000) illustre les difficultés de l'OM à faire jouer ses jeunes. Le milieu de terrain n'a pas bénéficié de temps de jeu cette saison, alors qu'il est passé pro il y a un an. Ce manque de confiance refroidit Nkounkou et Ressa, d'autant qu'ils sont sollicités par des clubs de Ligue 1.

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