Italie, Inter Milan : la belle histoire de Federico Dimarco, la nouvelle sensation en Serie A

Par Aurélien Macedo
5 min.
Italie, Inter Milan : la belle histoire de Federico Dimarco, la nouvelle sensation en Serie A @Maxppp

Le football italien est en fête depuis cet été et la victoire de la Squadra Azzurra lors de l'Euro 2020. Amenant un bol d'air frais avec de nombreux jeunes, la Nazionale reste néanmoins bloquée par le comportement des clubs de Serie A. Faisant très peu confiance aux jeunes, les formations de l'élite italienne ont freiné ou totalement bloqué des carrières prometteuses. Sensation de ce début de saison, Federico Dimarco a failli être une des victimes de ce système.

En Italie, la culture du prêt est répandue et concerne de nombreux jeunes joueurs. Ainsi des joueurs internationaux comme Bryan Cristante (Palerme, Pescara, Atalanta), Lorenzo Insigne (Cavese, Foggia, Pescara) ou encore Leonardo Spinazzola (Empoli, Virtus Lanciano, Sienne, Atalanta, Vicenza, Perugia et Atalanta) ont dû multiplier les expériences à travers le pays avant de se fixer dans un club. Nombreux sont ceux qui se sont perdus en route à l'image de Francesco Bardi (ex-Inter, 6 prêts entre 2011 et 2016), Samuele Longo (ex-Inter, 13 prêts entre 2010 et 2020) ou encore Nicola Leali (ex-Juventus, 7 prêts entre 2012 et 2018). Souvent envoyés d'un club à l'autre, ces jeunes prometteurs n'ont même pas le temps de s'adapter à un environnement qu'ils vont découvrir un autre club. Cela touche actuellement un joueur comme Andrea Pinamonti qui est très prometteur et a déjà enchainé 3 prêts à 22 ans ce qui ne l'a pas aidé à bien se développer. Ce destin aurait pu être celui de Federico Dimarco. Également formé à l'Inter Milan (grand club formateur mais qui prête beaucoup ses talents), le latéral gauche a évolué à Ascoli, Empoli, Sion, Parme et l'Hellas Vérone. Cinq prêts à seulement 23 ans, ce n'est pas le contexte idéal pour grandir à son rythme mais Federico Demarco est obstiné.

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Travaillant dur et s'accrochant au rêve de jouer un jour dans son club de cœur, il s'est mis en évidence la saison dernière avec l'Hellas Vérone. Sous les ordres d'Ivan Jurić, il a profité du système à trois et a multiplié les belles performances en tant que piston. Inscrivant 5 buts et délivrant 5 passes décisives en 35 matches, il a été important lors de la belle saison du club gialloblu (10e). Revenu à l'Inter Milan en confiance cet été, il a participé à la présaison et a pu caresser des doigts la possibilité d'intégrer pour de bon le club nerazzurro quasiment sept ans après sa grande première en Ligue Europa contre Qarabag (11 décembre 2014). Performant, il a convaincu le nouveau coach Simone Inzaghi de compter sur lui alors que Cagliari lui faisait les yeux doux. Federico Dimarco a savouré cette opportunité dans un entretien pour Inter TV : «j'ai gravi les échelons des équipes jeunes ici. Je suis Interista et j'allais au stade pour regarder des matchs dès l'âge de deux ans. Ce maillot est certainement différent de tous les autres pour moi. Ce n'était pas à moi, c'était à toute l'équipe et à l'entraîneur d'avoir mis autant de confiance en moi. Nous avons beaucoup travaillé sur le côté défensif de notre jeu. J'ai joué à l'arrière et aussi comme milieu de terrain défensif. Parfois, vous devez jouer dans différentes positions, donc être polyvalent n'est pas une mauvaise chose.»

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Simone Inzaghi est charmé

Grand amoureux de l'Inter Milan, Federico Dimarco a pu compter sur le bon coach au bon moment et a su séduire Simone Inzaghi. «Dimarco s'est très bien comporté à Vérone. C'est un produit de l'académie de l'Inter, ce dont on peut être fier. C'est un joueur sur lequel le club et moi comptons» expliquait l'ancien coach de la Lazio en conférence de presse avant le lancement de la saison. Auteur de deux belles entrées contre le Genoa et l'Hellas Vérone, il a bien lancé sa saison contre la Sampdoria (2-2). Titulaire en tant que défenseur central, il a marqué un joli but sur coup franc et ne pouvait pas cacher son émotion : «marquer pour ce club est un sentiment que je ne peux pas exprimer avec des mots. Je suis un fan de l'Inter, j'étais dans la Curva et j'ai gravi les échelons des jeunes. Marquer pour l'Inter est un moment que j'attendais depuis si longtemps.» Un premier but avec les Nerazzurri qui en amènera surement d'autre. Découvrant la Ligue des Champions malgré une défaite contre le Real Madrid (1-0) et un nul contre le Shakhtar Donetsk (0-0), il a aussi délivré deux passes décisives lors de sa titularisation contre Bologne (6-1). Performant même s'il n'est pas encore titulaire et doit se battre face à Ivan Perisic, ou encore Aleksandar Kolarov, Federico Dimarco rend la confiance que lui offre Simone Inzaghi et met à profit les minutes dont il dispose.

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«C'est un grand atout pour nous. Il se débrouille très bien et peut jouer en tant que troisième défenseur et ailier. C'est un plaisir de le voir à l'entraînement. J'ai dû l'enlever parce qu'il a fait un changement et a eu des crampes à la 62e minute. Il est fantastique sur les coups francs, tout comme Calhanoglu. Ils restent souvent en retrait après l'entraînement pour s'entraîner et il est une option clé pour nous», expliquait d'ailleurs le coach italien fier de la progression de son poulain. Malgré un penalty raté contre l'Atalanta (2-2), Federico Dimarco multiplie les belles performances et vit un rêve éveille comme il l'a souligné après la victoire contre Sassuolo avant la trêve : «je ne peux pas dire à quel point c'est un rêve devenu réalité pour moi de jouer pour l'Inter, l'équipe que je soutiens. En ce qui concerne la convocation en Italie, je continuerai à travailler dur à l'Inter et je verrai ce qui se passera.» Pas convoqué par Roberto Mancini, il a finalement été appelé en renfort suite à la blessure de Matteo Pessina. Pouvant remporter le premier titre de sa carrière en Ligue des Nations, Federico Dimarco est en train de connaître un début de saison exceptionnel. Cela se poursuit ce mercredi avec un match de gala contre l'Espagne.

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