Pour le compte de la 6e journée de Ligue des Champions, Steven Nzonzi retrouve Séville, où il a évolué durant 3 saisons. Les Andalous se souviennent bien du milieu de terrain du Stade Rennais et de l'équipe de France.
Un match pas comme les autres. Le Stade Rennais reçoit le Séville FC pour le compte de la 6e journée de Ligue des Champions. Un rendez-vous forcément spécial pour Steven Nzonzi. «C'est une belle histoire, il y a un lien particulier entre Séville et lui. C'est là-bas qu'il joue pour la première fois l'Europa League, qu'il gagnera d'ailleurs en fin de saison. C'est là-bas qu'il joue pour la première fois la Ligue des Champions (un huitième puis un quart de finale). C'est là-bas qu'il décroche ses premières sélections en équipe de France, en novembre 2017, devenant à la fin de cette saison-là, champion du monde avec les Bleus en Russie. Sa famille et lui ont de très bons souvenirs à Séville», nous a-t-on confié dans son entourage.
L'histoire sévillane du milieu de terrain rennais n'a pas toujours été un long fleuve tranquille, comme nous l'a raconté Carlos Pérez, journaliste pour Estadio Deportivo. «Steven N'Zonzi a connu un début et une fin de parcours compliqués à Séville. Au début, entre l'adaptation à la Liga et un rôle plus défensif que celui qui était le sien en Angleterre, où il était davantage box to box, qui faisait l'aller-retour, il a eu du mal. Il ne gagnait même pas de ballons de la tête alors qu'il mesure presque 2 mètres... Le public n'était pas convaincu, mais avec Unai Emery, il a beaucoup progressé et il a fini par devenir un joueur important, puis fondamental avec Jorge Sampaoli», nous a-t-il expliqué.
De très bons souvenirs, des titres et l'Europe
Sous les ordres du fantasque technicien argentin, aux côtés de Samir Nasri ou Vicente Iborra le plus souvent, l'ancien de Blackburn donne sa pleine mesure. Il dispute 46 matches toutes compétitions confondues, inscrivant 3 réalisations et s'imposant comme un des meilleurs à son poste en Liga. «Avec ce Séville-là, qui a terminé quatrième de Liga avec un grand nombre de points, il évoluait comme seul milieu défensif, assurant l'équilibre d'une équipe très offensive. Il récupérait et distribuait. À partir de l'élimination contre Leicester, match durant lequel il a d'ailleurs raté un penalty décisif, les choses ont recommencé à se gâter», nous a confié le journaliste espagnol.
À la 80e minute du retour au King Power Stadium, le natif de Colombes ratait en effet un penalty qui aurait sans doute envoyé les Sévillans en quart de finale de C1. Une première dans l'histoire du club. L'exercice suivant sera ensuite plus compliqué. « La situation a aussi empiré pour Séville, dans une année avec beaucoup d'entraîneurs (Eduardo Berizzo, Vincenzo Montella, Joaquin Caparrós) », nous a expliqué notre confrère. Il atteindra tout de même les quarts de finale de Champions League et connaîtra ses premières capes en Bleu avant de devenir champion du monde en Russie et de s'envoler pour un autre club, l'AS Roma, laissant derrière lui une image divisée à Sanchez Pizjuan.
Une image contrastée
«C'est un joueur avec une personnalité complexe, que Monchi savait extrêmement bien gérer, mais Monchi était parti à l'été 2017 et c'est lui, qui, curieusement, l'a recruté à l'AS Roma. Le sentiment général, ici, c'est que c'est un grand joueur, mais qu'il ne le montrait que lorsqu'il le voulait, que lorsqu'il se motivait, et le motiver n'était pas toujours facile. Il n'a pas non plus été aidé par quelques épisodes extrasportifs», a résumé Carlos Pérez avant de conclure. «Quoi qu'il en soit, pour Séville, il a été une recrue très intéressante, car il a été performant sportivement et il a rapporté de l'argent lors de son transfert (acheté 10 M€ et revendu 26,7 M€)».
Cadre incontournable chez les Bretons (15 titularisations toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, 1 but), régulièrement appelé en sélection, l'ancien Amiénois affronte le club de Nervion avec un nouveau statut. Alors qu'il commence à être remis en question au Roazhon Park, il voudra, avec la venue de certains de ses anciens partenaires, prouver ses qualités et mettre tout le monde d'accord, lui, qui, au tempérament plutôt introverti, n'a pas toujours fait l'unanimité auprès du bouillant public du SFC.
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